Les Guildes d'Aranor
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 Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]

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Zoldik Fukushu
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Zoldik Fukushu


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MessageSujet: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyDim 16 Mar 2014 - 21:39

Et le soleil revint ! Je croyais vraiment qu'un orage allait éclater. J'ai toujours préféré le soleil à la pluie ou à la neige. Pour quelqu'un qui vient du Sud ça n'a rien d'étonnant. Ceci dit, cela me fait du bien de changer d'atmosphère de temps en temps et surtout de ne pas avoir à se dire que quelqu'un va mourir bientôt. Cependant je dois reconnaître que les montagnes de Fanoësia sont vraiment magnifiques lorsqu'elles sont illuminées par la lumière du soleil. De plus, regardé d'en haut, on remarque comme le monde est grand !

Complètement satisfait par cette vue je restais assis longtemps à contempler Aranor. Peut-être même trop longtemps. Après tout j'étais venu ici dans le but de ré-affiner mes aptitudes de chasse. Pourquoi un assassin devrait-il savoir chasser ? C'est exactement la question que j'avais posé à mon maître il y a plusieurs années, et il m'avait répondu que l'art de la traque n'est inné pour personne. Avec en prime la petite démonstration qu'il aimait tellement et qui me ridiculisait à chaque fois.

Je me trouvais donc dans les montagnes de Fanoësia à la recherche d'un gibier potentiel. Un long moment passé à chercher une bête, suffisamment grosse pour qu'elle puisse me servir de repas, mais suffisamment habile et rapide pour que la chasse ait un intérêt. En général, les animaux qui vivent dans les montagnes sont plutôt à l'aise avec les lieux pentus, ce qui n'est pas le cas des hommes. Un désavantage qui, sur le terrain, se traduirait par quelques détails d'une ville que je ne connaîtrai pas.

Mon regard se porta sur un chamois de taille correct avec de longue jambes. Il était seul et semblait déjà à l’affût de quelque chose. Ou de quelqu'un. Rajouter une composante de rapidité est encore mieux pou mon entraînement. En effet, quand il s'agit de chasser un humain il faut l'attraper avant qu'il n'aille hurler à tout le monde qu'on veut le tuer.

Je regardais attentivement autour de moi pour voir si je ne voyais rien d’anormal. Soudain un bruit attira mon attention, tout comme celle du chamois d'ailleurs. Les différents types de loups qui vivent dans ces montagnes sont tous d’excellents chasseurs, il était donc peu probable que ce soit l'un d'eux. À ce moment là je vis un homme de grande taille sortir de derrière un buisson. Il commença à bander son petit arc, mais il était trop grand, et le chamois le vit aussi. L'animal détalla à une vitesse folle et l'autre chasseur rata sa proie. Il sortit de derrière le buisson souffla et partit dans une autre direction. Je me disais qu'il devait faire partie de ces gens qui chassent pour le plaisir de tuer et non pour se nourrir.

Je me lançais donc à la poursuite de ce chamois. Le terrain n'était pas idéal pour courir mais c'était le but. Au bout d'une dizaine de minutes de pistage je finis par retrouver ma proie, mais pas exactement dans l'état auquel je m'attendais. Mon chamois s'était fait attraper par quelque chose de beaucoup plus gros qu'un chasseur. La morsure que le chamois avait au dessus des pattes arrières laissait pensait que la bestiole qui l'avait attrapé pouvait, sans trop de difficulté, m'arracher le bras en une morsure. Je décidai donc de changer de zone.

Je finis, au bout d'une bonne heure, à retrouver non pas un mais plusieurs chamois. Une fois ma cible décidée je fis un bruit suffisamment sonore afin que les chamois s'enfuient, puis je me mis à pister celui qui m’intéressait. Cinq minutes plus tard je retrouvais mon chamois, seul et vivant. Le but maintenant était de s'approcher le plus furtivement possible. Retenir sa respiration, vérifier le sol à chaque pas, chaque déplacement, vérifier les buissons ou la moindre brindille qui pouvait faire le moindre bruit, aussi faible soit-il. Je m'approchais petit à petit du chamois, dans le dos bien entendu, mais pour rester invisible à ses yeux je me devais de rester silencieux. Mais il y a parfois des paramètres que l'on ne peut contrôler et le vent souffla et transporta mon odeur jusqu'au naseaux du chamois je suppose. Quoi qu'il en soit, il se retourna et se mit à courir bien plus vite que moi.

Un peu désespéré, je décidai d'aller m’allonger un peu dans l'herbe et apprécier le vent frais de la montagne sur mon visage et aussi pour regarder Aranor s'étendre au loin. En arrivant près d'un plateau je vis un jeune homme, assis devant une sorte de petite table portable sur laquelle il écrivait, ou plutôt dessinait, ou un peu des deux. Je m'approchai de lui et lui dis,


Bonjour. Quelle belle journée, n'est ce pas ?
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Teinakh Daergen
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyLun 17 Mar 2014 - 13:49

Il dessine. Il trace. Il annote. Et, à force d'heures ainsi passées, sa carte prend forme. Son poignet commence à le faire souffrir, ses yeux échappent régulièrement une larme, à force de fixer des points précis de l'horizon.

Mais son coeur est en liesse.

Dans ces moments, il a l'impression que le monde lui appartient. C'est comme s'il avait la capacité de comprendre le Monde dans toute sa richesse et sa complexité. Une impression vraiment en accord avec les enseignements d'Akora, qui le transporte d'allégresse.

Une impression, rien de plus. Il a conscience que son être est loin de comprendre. Il sait qu'une Vie entière ne suffira pas à le porter à la compréhension. Une Vie ne suffira pas à le rassasier.

Loin de l'attrister, cet état de fait achève de remplir son coeur de bonheur ! Il a faim. Faim de vivre. Faim de découvrir. Faim d'apprendre. Et cette frénésie passe dans sa main, dans sa plume. Ses yeux se font plus perçants, ses doigts, plus précis. Il se nourrit de l'air qui l'entoure, et chaque inspiration vient alimenter ses muscles. Alors, le Monde n'existe plus que par ses tracés. Il oublie le sol sous lui, le vide sous ses pieds. Son corps n'est plus qu'yeux et doigts.

Et il y a cette voix.

Bonjour. Quelle belle journée, n'est ce pas ?

Teinakh ne répond pas tout de suite. Sa carte est presque achevée. Il ne lui manque plus que quelques détails. Pourtant, une impulsion l'empêche de terminer. Une impulsion de respect et de goût de la rencontre.

Ainsi, alors même qu'il prend conscience que sa voix lui échappe,

Il se trouve que cette journée est à mes yeux merveilleuse, oui !

Gratifiant alors d'un sourire éblouissant de franchise son interlocuteur, il ajoute :

Je suis heureux de partager cet avis avec vous, voyageur !

Ces quelques mots ayant achevé de le ramener à la réalité des monts Fanoesia, il s'attarde sur le jeune homme. Il note tout d'abord qu'ils semblent tous deux être du même age, à quelques mois près. Ensuite, son attention est irrésistiblement attirée par la cicatrice. Signe d'une vie tumultueuse, peut-être tourmentée. Et cette supposition pourrait être confirmée par la lueur des yeux sombres de l'homme.

Ces quelques brefs instants sont précieux à Teinakh. Il voudrait connaître cet homme. Et pour cela, il commence par le regarder ; sans trop d'insistance pour ne pas le mettre mal à l'aise. Cependant, un observateur avisé saurait se sentir considéré.

Et même si son observation ne dure peut-être qu'une seconde, Teinakh sait que son interlocuteur est un observateur avisé.

Il penche tranquillement la tête de côté, laisse éclore un sourire plus doux et bienveillant sur ses lèvres et ajoute :

Que me vaut le plaisir de notre rencontre, en ces lieux reculés ?
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Zoldik Fukushu
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyMer 19 Mar 2014 - 14:40

Le jeune homme ne répondit pas tout de suite. Il était très concentré sur son dessin qui en fait, était une carte. Un nombre de détails impressionnant était représenté avec une précision folle.
*Ce doit être un cartographe. *
Il semblait quelque peu fatigué et au vu du travail qu'il avait fournit je devinai qu'il était là depuis de longues heures.

Il finit par répondre sans toutefois trop se distraire de son travail.
Il se trouve que cette journée est à mes yeux merveilleuse, oui ! Je suis heureux de partager cet avis avec vous, voyageur !

On aurait dit qu'il avait répondu sans trop faire attention et que sa pensée s'était exprimée d'elle-même. De peur de l'importuner davantage je m'assis dans l'herbe mais, pas trop près, puis je me mis à regarder au loin. Quelle belle vue ! J'aimais la montagne. Malgré que je sois né dans le désert de Sipheaï et que j'y ai vécu une grande partie de ma vie, je trouve l'air de la montagne tellement frai et reposant. Je pourrai presque y oublier tous mes problèmes, ne plus du tout y penser et me mettre à imaginer comment serait ma vie si je l'avais vécu autrement. Ou si elle s'était passée autrement, mais ça, on ne m'a guère laissé le choix.

Il tourna la tête brièvement pour me regarder. Dans mon métier je fais régulièrement attention à ce genre de détail. Déformation professionnelle je dirai, même s'il ne semblait pas vouloir se cacher non plus. J'aime bien les personnes qui prennent le temps d'observer, ou de se méfier. Cela montre que ce sont des gens intelligents et les gens intelligents sont souvent aussi intéressants. Un rapide coup d'oeil et je remarquai que cet homme était bien équipé pour le voyage. Une dague qui semblait de bonne qualité à en juger par la garde, mais aussi une armure de cuir parfaite pour les combats de courtes durées ou alors pour le voyage. Le genre d'armure que j'apprécie également porter lorsque je voyage. Après tout, on vit dans un monde dangereux malgré sa grande beauté. C'était un homme fin mais, tout de même musclé et il semblait de grande taille. C'est une chose qu'il est plus difficile de voir lorsqu'une personne est assise mais, même assis il avait un allure plutôt élancée.  

Finalement, il pencha la tête vers moi et fit un sourire qui paraissait réellement sincère. Je ne me rappelle même pas de la dernière fois qu'un sourire comme celui-ci m'était destiné.

Que me vaut le plaisir de notre rencontre, en ces lieux reculés ?

Ho, rien de particulier, je venais profiter de la vue et il se trouve que vous aussi. Mais je ne voudrais pas vous déranger pendant votre travail, après tout je n'aimerai pas que l'on me dérange pendant le mien.

Petit test de curiosité. Je suis moi-même quelqu'un de curieux et je ne trouve pas que la curiosité soit quelque chose de mauvais. Au contraire et si j'ai vu juste et que c'est bien un cartographe il devrait aussi penser que c'est une bonne chose d'être curieux. De plus je ne pense pas que lui révéler qui je suis lui fasse si peur que ça. Au vu de son équipement, je devine que c'est quelqu'un qui sait se défendre. Et n'importe quel assassin l'aurait aussi vu. Mais comme d'habitude, je réfléchis beaucoup trop. Mon maître avait l'habitude de me dire que réfléchir tout le temps n'était pas une bonne chose et que certaine fois l'improvisation peut permettre de voir les choses différemment.  

Je m’allongeai dans l'herbe fraîche et me mis à regarder le soleil au milieu des quelques nuages qui se trouvaient encore dans ce ciel. Je commençai à rêvasser et à me perdre dans mon imagination.
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyMer 19 Mar 2014 - 20:50

Curiosité. Voilà le sentiment éveillé par l'homme. Teinakh sent qu'il titille, peut-être volontairement, sa curiosité. Et sa première réaction est de sourire d'amusement.

Il l'a écouté et connait le son de sa voix. Une voix assurée, calme, avec quelque chose de profond. Une intensité trahissant une parole mesurée et jamais prononcée à la légère.

Il l'a observé et sait son allure. L'allure de quelqu'un habitué à être concentré, à mesurer le moindre de ses gestes.

Pourtant, il ne le connait pas encore. Il manque quelque chose. Mais Teinakh ne sait pas s'il peut se permettre d'en arriver là. Il note alors que l'homme s'est tourné vers l'horizon. Refusant de briser sa contemplation, il décide de terminer sa carte. Il se concentre de nouveau, se plonge dans le paysage pour en prélever les derniers détails. Il lui faudra encore quelques heures pour achever son travail, durant lesquels il ajoutera des enluminures, il accentuera le contraste des couleurs... Tout un travail qui ne nécessite pas d'avoir le paysage devant lui. En temps normal, il serait allé jusqu'au bout, mais il y a cet homme.

Il se contente donc de porter les derniers détails qui nécessite sa présence en ces lieux. Il attend ensuite pendant quelques minutes, temps nécessaire à l'encre pour sécher, puis il roule la carte et la place dans un étui. De la même manière, il range sa plume, rebouche ses fioles d'encre et plie son écritoire. Il place le tout aux emplacements de son sac prévus à cet effet.

Il jette encore un regard à l'horizon. Le soleil parvient à la fin de sa course et il aura disparu d'ici une ou deux heures. Une petite brise fait office de vent. Teinakh en apprécie la douceur, puis jette son manteau de voyage sur ses épaules. Il relève alors ses pieds, les retirant du vide qu'il a vaincu quelques heures auparavant, et s'assied en tailleur, face à son interlocuteur, au bord de la falaise.

Il l'observe regarder le paysage grandiose pendant encore quelques instants. Et puis, il décide que sa curiosité a assez patienté. Il laisse son visage exprimer la tranquillité qui habite son esprit et espère que l'homme ne sera pas offusqué d'être ainsi tiré de sa rêverie :

Voyageur, je ne connais de vous que votre allure, votre regard et votre voix.

Il laisse quelques instants s'échapper, réalisant que cette phrase pourrait trahir son observation détaillée. Teinakh ne souhaiterait pour rien au monde que le jeune homme se trouve offusqué d'être la cible d'une attention trop prononcée... C'est donc avec un certain empressement qu'il ajoute :

Vous n'êtes pas de ceux que l'on croise tous les jours... Je me permets donc, par curiosité, de m'intéresser à vous.

Enfin, il pose la question qui brûle ses lèvres souriantes :

Qui êtes-vous, voyageur ?



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Zoldik Fukushu
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyJeu 20 Mar 2014 - 23:34

Voyant que je regardais au loin et dans le ciel, l'homme se remit à travailler sur sa carte. Il la termina environ une heure ou deux avant que le soleil ne se couche. Puis il se mit à ranger son équipement, qui devait être très sophistiqué, car c'est bien la première fois que je voyais ce type d'outils. Je sentis une pointe de précipitation, sûrement due à sa curiosité. Je laissai échapper un petit sourire discret et attendis avec impatience qu'il me pose ses questions.

Il finit par s'y risquer.
Voyageur, je ne connais de vous que votre allure, votre regard et votre voix.
De peur que je ne m'offusque qu'il m'ait ainsi observé il ajoute rapidement :
Vous n'êtes pas de ceux que l'on croise tous les jours... Je me permets donc, par curiosité, de m'intéresser à vous.
Puis enfin ajoute avec un sourire entraînant :
Qui êtes-vous, voyageur ?

Et bien il est curieux ! Moi qui m'attendais à ce qu'il me demande d'abord des questions sur mon métier ou mes habitudes. Et bien non ! Il va droit au but ! Qui suis-je ? Je commençai vraiment à apprécier cet homme.

Je mis fin à son tourment et répondis à sa question avec un sourire qui se voulait amical.

Ça ne me dérange pas du tout que vous me posiez cette question. Je me nome Zoldik Fukushu et je suis un assassin.
Afin qu'il ne prenne pas peur j’enchaînai directement :
Mais soyez rassurer, je ne suis pas là pour faire mes petites affaires. En réalité j'aime venir ici pour me reposer et je serai très ennuyé si un jour je devais avoir une mission par ici.
Pour dire les choses comme je les pense, j'aimerais bien pouvoir discuter avec vous un peu plus longuement. Je suis persuadé que nous pouvons bien nous entendre.


J’espérai vraiment qu'il m'en dise un peu plus sur lui. Il avait vraiment l'air d'être suffisamment curieux pour aimer partager tout type d’expérience avec tout type de personne. J'avais vraiment espoir que lui et moi puissions faire connaissance.

Le soleil allait se coucher bientôt et je n'avais rien avalé de la journée. Je lui proposai donc de se rendre au village plus proche et d'aller dans une auberge pour partager un bon repas bien chaud. Nous pourrions profiter du trajet pour parler un peu. L'air frai commençait aussi à arriver et ceci était le signal qu'il fallait trouver un abris pour la nuit, car passer la nuit dehors dans les montagnes de Fanoësia n'est pas une expérience que je conseille aux autres. En plus du froid glaciale et de la noirceur de la nuit, il y a des bêtes qui rodent. Et parmi elles, des ragnars. En rencontrer est une chose très rare et ma dernière rencontre avec l'un d'eux s'est soldé par une vilaine cicatrice sur ma joue. Je ne sais toujours pas comment j'ai réussi à m'en sortir mais vraiment peu de personnes peuvent s'en venter. C'est d'ailleurs une mauvaise idée de le faire, à moins que l'on veuille se bâtir une réputation de menteur.

L'obscurité tombe vite en montagne. C'est pourquoi je me mis à regarder un peu partout avant de regarder de nouveau cet homme et de lui dire.

Alors ? En route ? Accompagné d'un sourire un peu timide.
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Teinakh Daergen
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyDim 23 Mar 2014 - 11:08

Zoldik.
Un nom qu'il sent ne pas être prêt d'oublier.

Un assassin.
Une profession dont il ne sait rien, si ce n'est son lien étroit au meurtre.

Tuer.
Une chose qu'il se refuse car il sent que cela le détruit.

Teinakh comprend alors la lueur noire au fond des yeux de son interlocuteur. Et pourtant, il sent en son coeur fleurir une énigme : pourquoi Zoldik n'est-il pas brisé ? Car s'il semble clair qu'une part de lui est aussi noire que la profondeur de son regard, Teinakh perçoit tout de même quelque chose de pur, de simple... D'humain. Or, quant il sait combien tuer lui a fait du mal, il ne s'explique pas que cela puisse être le métier de quelqu'un de saint d'esprit.

Alors, il brûle de savoir. Car s'il y a bien une chose que ses onze années de voyages lui ont appris, c'est que les gens sont tous, sans aucune exception, différents. En outre, l'assassin expose sa certitude quant à leur entente. Et Teinakh ne peut résister à une demande d'amitié aussi pleinement assumée.

C'est alors que Zoldik propose qu'ils se rendent dans un village. Teinakh ne connaît pas les montagnes pour ne s'y être pratiquement pas rendu auparavant et il aurait volontier passé une nuit à la belle étoile, au sommet de cette falaise dont il est venu à bout. Mais les regards méfiants jetés par l'assassin trahissent la connaissance claire d'un danger indiscutable. Teinakh choisi donc de faire confiance au connaisseur. Il se lève, saisit son sac de voyage et le jète sur son dos. Et durant toute cette manoeuvre, il sent ses membres trembler de n'avoir pas encore parfaitement récupéré de son escalade.

Vérifiant machinalement l'attache d'Elizra, il avoue dans un sourire tendre :

Zoldik, voilà que se présente pour vous une occasion comme il en est rarement donné à qui que ce soit...

Il promène son regard sur le plateau et son esprit relève, avec un soupçon de moquerie, que s'il a passé les dernières heures à capturer chaque détail du paysage, il n'a même pas encore pris le temps de contempler la beauté verdoyante du support qu'il a pourtant employé... Le soleil déclinant semble alors s'en amuser et lance dans le tableau une lumière tirant sur l'orangé. Comme pour permettre à Teinakh de savourer le spectacle alors même qu'il a fait l'affront de ne pas y prêter attention plus tôt.

Il ramène son regard sur la silouhette assurée de Zoldik et continue :

Vous allez pouvoir guider un cartographe !


Il ne sait que trop bien que, quand ceux de sa caste voyagent avec de la compagnie, c'est pour servir de guide. C'est donc avec un amusement clairement assumé qu'il explique :

Il se trouve en effet que si je viens de passer ces dernières heures à étudier Aranor vue depuis ces plateaux, je ne connais pas ne serait-ce qu'une roche de ces derniers... Me ferez-vous l'honneur de guider nos pas jusqu'à un lieu où nous serons en sécurité ?

Teinakh s'apprête à recevoir une réponse quand soudain...

Il réalise qu'il a manqué à la première des politesses ! Son visage s'empourpre, ses yeux échouent à trouver une attache fixe dans le visage de son interlocuteur...

Je... Je vous prie de pardonner mon impolitesse.


Il réussi à reprendre un peu de contenance en plongeant son regard honteux dans les yeux sombres de Zoldik.

Je me nomme Teinakh Daergen, du clan Sryle du monastère Aruil. Cartographe de métier.



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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyLun 24 Mar 2014 - 20:44

Il fût enchanté par ma proposition et à vrai dire, c'est la première fois que je rencontrais quelqu'un aussi impatient et excitée de se faire guider par quelqu'un d'autre. Mais ce qui me frappait le plus chez lui, c'est qu'il sourit. Tout le temps. Cela semble presque être sa philosophie, de voir le monde avec un grand sourire pour mieux l'apprécier. Je l'enviais un peu, moi dans ma vie, j'avais peu l'occasion de sourire comme il le fait. De façon aussi spontané et libre.

Il prit ses affaires, mais semblait un peu frêle. Il avait probablement escaladé la falaise pour arriver au sommet. Après tout il me l'avait dit lui-même, il ne connaissait pas du tout ces montagnes. Je pensais aller dans une auberge naine plus en hauteur à environ une heure, mais vu comment ses jambes tremblaient il serait préférable de redescendre. Je connais un petit village en contre bas, mais il faut plus de temps pour y aller. Un peu moins de deux heures en marchant tranquillement. J'optais donc pour le village en contre bas et s'il veut vraiment aller dans une auberge naine dans les hauteurs, je pourrai toujours l'y conduire demain.

Je m'apprêtais à lui faire part de notre destination lorsque je vis son visage se décomposer. Tous mes sens en alerte je me mis à écouter tous les sons autour de nous. Puis il se remit rapidement à parler en me regardant de façon embarrassé :

Je... Je vous prie de pardonner mon impolitesse. Je me nomme Teinakh Daergen, du clan Sryle du monastère Aruil. Cartographe de métier.

Je me mis à rire. La plupart des gens l'auraient seulement fait remarquer, mais lui, il faisait partie de ces rares personnes pour lesquelles le respect de l'autre est très important. Je comprenais son point de vue et donc je m'arrêtais de rire.  

Il n'y a aucun problème. Je suis habitué à côtoyer des gens très irrespectueux, donc surtout ne vous sentez pas aussi mal.

Après avoir réglé ce petit détail pour moi et ce point très important pour lui, je lui pris quelques affaires pour qu'il n'ait pas à tout porter tout seul et nous commençâmes à descendre.

Pendant la descente, je lui parlai beaucoup des villages qu'il y a un peu partout et je le mis en garde. Plus on monte dans les montagnes et moins il y a de village. En revanche, si l'on se retrouve assez haut, on commence à croiser beaucoup d'auberges naines. Ce sont les auberges avec la meilleure ambiance que l'on puisse trouver pour remonter le moral de quelqu'un. En général, quand quelque chose ne va vraiment pas, je viens quelques jours dans les montagnes et traîner dans les auberges, à observer les nains de bagarrer pour une chope de bière ou pour autre chose. Pour ceux qui savent profiter de l'ambiance je trouve qu'il n'y a pas mieux que les auberges naines.

Je lui parlai aussi des créatures qui vivent dans ces montagnes, je le mis particulièrement en garde contre les animaux qui chassent la nuit. Les deux types de créatures les plus dangereuses des montagnes chassent la nuit et la dernière et seule fois, de ma vie où j'ai croisé le chemin d'un ragnar, il a fallu une tempête de neige pour qu'il perde ma trace. Ce n'est cependant pas l'épisode le plus traumatisant de ma vie, loin de là. Mais cela, je n'en parlais pas.  

Nous arrivâmes dans un petit village entouré de murs en bois, mais suffisamment haut pour décourager les bêtes sauvages. La nuit était tombée depuis une vingtaine de minutes mais rien ne nous a attaqué, fort heureusement. Le village était plutôt calme à cette heure-ci, les commerçants avaient déjà fermé leur boutique. Et seules les deux auberges étaient encore ouvertes. De l'une, on pouvait entendre des cris et beaucoup d'autres bruits qui laissaient penser que c'était très agité à l'intérieur. L'autre semblait, au contraire, plutôt calme.

Dites-moi, dans quelle auberge souhaitez-vous passer la nuit ?
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyMar 25 Mar 2014 - 21:19

Le voyage est un de ceux dont Teinakh aime à profiter pleinement. Tout d'abord, il a beaucoup apprécié l'attention que l'assassin a porté à son état de fatigue musculaire. Ensuite, son visage s'était illuminé à la réaction de Zoldik quant à son manque de politesse. Non content de ne pas s'en être offusqué, son interlocuteur s'en était même amusé !

Enfin, le cartographe apprécie beaucoup la compagnie du jeune homme et notamment sa conversation. Pendant toute la descente, Teinakh a tout au plus prononcé trois mots complets. Il a cependant acquiescé un nombre incalculable de fois, complètement absorbé par les mots de son compagnon de route. Il a donc beaucoup appris sur la région et il sait que la prochaine fois que sa route le mènera dans les montagnes, il ira profiter d'une de ces auberges naines.

Il y a cependant quelque chose qui avait laissé sa curiosité insatisfaite... Pendant toute la descente, tandis que le soleil se couchait lentement, Teinakh n'avait eu de cesse de contempler la démarche de l'assassin. Un pas souple, silencieux, félin ; alors même que son esprit était occupé à former les mots qu'il prononçait. En tant que grand adepte du combat, le jeune cartographe ne pouvait s'empêcher de rêver au spectacle de ce corps en action. Ainsi, quand Zoldik l'avait mis en garde contre le terrible danger que représentent certains prédateurs des montagnes, Teinakh s'était surpris à souhaiter une attaque !

Sa raison est tout de même soulagée une fois que les voyageurs traversent sans encombre les portes d'un petit village baignant dans le calme du soir. L'air est doux, le soleil est couché et la vie est tranquille dans les habitations fermées. Au milieu de ce lac de pureté calme, un petit esquif continue de troubler l'onde. Une auberge.

Vivante.

Ce n'est qu'au moment où Zoldik lui demande son avis que le cartographe réalise qu'il y a aussi une seconde taverne. Mais cette dernière se noie parfaitement bien dans la douceur du soir. Et Teinakh a besoin de Vie. Il s'est nourri pendant les dernières heures du calme parfait de l'horizon. A présent, il a besoin de l'agitation vaine mais ô combien revigorante de la première auberge.

Se contentant d'adresser un sourire radieux à l'assassin, il se dirige d'un pas décidé vers l'établissement duquel s'échappe un vacarme continu, il pousse la porte avec entrain et hurle à pleins poumons de sa voix claire :

Holà, tavernier ! Dégagez donc une table pour mon ami et moi-même.


Ravi de constater qu'il obtient l'attention ahurie qu'il avait escompté, il continue :

Nous venons de la montagne et bien que la pente fût douce pour descendre jusqu'à vous, elle a été grandement plus éprouvante pour monter au sommet d'où nous venons.

S'amusant doucement de la grimace naissant sur les visages de ceux qui tentent de saisir complètement le sens de sa déclaration, il achève :

Mais nous n'avons point démérité, et nos corps comme nos esprits sont à présent bien las. Servez-nous donc de quoi reposer nos muscles endoloris et nos têtes fatiguées !


Satisfait de l'effet qu'il a provoqué, il laisse monter dans sa gorge un rire franc, éclatant de bonne humeur, emportant la salle entière dans une ambiance de fête et mettant du même coup fin aux bagarres naissantes.

Il ne remarque pas le regard reconnaissant que lui lance l'aubergiste, trop heureux d'avoir pu éviter de la casse lors d'une énième bagarre...



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Zoldik Fukushu
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyMer 26 Mar 2014 - 18:51

Il choisit l'auberge animée. J'aurai pourtant pensée qu'une personne aussi calme et attentive que lui ne ferait probablement pas ce choix. Visiblement je me trompais, quel homme plein de surprises ! Je commençais à l'apprécier de plus en plus. Sa compagnie était des plus agréable et il semblait partagé ce sentiment.

Il se dirigea vers la porte de l'auberge. Le bruit me suffisait déjà, rien qu'en étant à l'extérieur. Je suis habitué à me retrouver dans des endroits calme, parfois même sans un son. Le seul bruit ambiant étant celui de ma respiration. Mais le bruit peu aussi parfois être de très bonne compagnie. En ce moment je me sentais tout de même quelque peu fatigué mais rien d'insoutenable. Je le suivis donc vers cette auberge visiblement bien fréquentée. Ou mal fréquentée selon les personnes. Le brouhaha, qui émanait de la pièce principale située au rez de chaussé, m'empêchait de savoir combien de personnes se trouvaient à l'intérieur.

C'est lorsque Teinakh ouvrit la porte qu'il se passa quelque chose que je n'aurai jamais pu voir venir. D'ailleurs personne dans l'auberge ne pouvait le voir venir non plus. Teinakh prit une longue inspiration et parla si fort que je restais derrière bouche bée. Tout le monde dans l'auberge s'était immobilisée instantanément. Ceux qui tenaient des objets dans la main les auraient presque lâchés. Je ne savais pas quoi dire. En revanche, lui si. Il reprit de plus belle en demandant poliment, mais tout de même d'une voix forte, un repas chaud, une boisson et une chambre pour la nuit et également qu'une table se libère pour nous. Plus un bruit ! C'était remarquable. Il n'y avait plus un bruit et je pouvais presque entendre ma respiration. Il continua dans sa lancée et alla s'asseoir à une table qui venait de se libérer pour nous. Les regards étaient braqués sur nous, mais j'avais surtout l'impression que tout le monde me regardaient. C'était probablement faux, ils devaient surtout regarder Teinakh, mais je n'avais jamais, de toute ma vie, eu autant de regard dans ma direction. En réalité, je m'arrangeais toujours pour qu'ils soient orientés dans la direction opposée à la mienne. C'était mon travail.  

Nous nous assîmes à la table et les discussions commencèrent à reprendre. Je n'osais même plus ouvrir la bouche. L'aubergiste avait fait un signe de la tête à Teinakh, sûrement pour le remercier d'avoir calmé tout le monde et évité la situation dégénère. C'était un petit moustachu et chauve. Il s'apprêtait à venir vers nous, quand quelqu'un s'exprima à son tour dans la pièce. Il était grand avec des cheveux bruns et une barbe de la même couleur. Je l'avais vu immédiatement en rentrant puisqu'il s'agit de celui qui tenait dans ses mains une chaise au-dessus de sa tête.

Pincez-moi ! En v'là un qui sait s’exprimer devant du monde !  

Puis un second qui se trouvait à la même table, plus petit, mais barbu également, voulu y mettre du sien.

En r'vanche l'second n'a pas l'air d'aimer !

Et plusieurs personnes se mirent à rirent et à reprendre leurs activités divers, je devinais qu'ils devaient tous se connaître et qu'ils devaient aussi se trouver souvent ici le soir. Le patron arriva à notre table et nous dis :

Pardonnez-les, c'est rare que nous ayons des clients qui ne soient pas des habitués. Je tiens moi à vous remercier pour votre intervention. Quand mon fils n'est pas là j'ai du mal à garder une ambiance calme. Je vous propose notre plat du soir, un bon ragoût de sanglier que ma femme à préparé tout à l'heure. Pour les chambres il m'en reste plusieurs individuelles qui se trouvent à l'étage.

Je lui répondis que pour moi cela convenait parfaitement avec une cruche d'eau. Les chambres devaient être encore disponible car les gens présents ce soir semblaient être des villageois et donc ils pouvaient aller dormir chez eux à la fin de la soirée, ou de la nuit. Le bruit commençait à revenir peu à peu. L'aubergiste s'absenta un court instant pour aller voir les individus responsables du bruit ambiant.

Dis donc ! Quelle image voulez-vous donner de notre auberge aux voyageurs pourtant si rares que nous avons ? Nous ne sommes pas des sauvages ! Vous pouvez vous amuser tant que rien n'est cassé et que personne n'est blessé.

Cela suffit à faire diminuer un peu le bruit dans la pièce, mais je sentais bien que d'ici quelque dizaine de minutes, tout au plus, le bruit allait progressivement revenir. En revanche, le sourire de Teinakh était fort rassurant et je dois admettre que la situation ne me faisait sourire que grâce à ça. Cependant, mon sourire était bien moins resplendissant que le sien. L'aubergiste revint vers nous et regarda Teinakh en lui disant :

Et pour vous voyageur ?


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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyJeu 27 Mar 2014 - 18:11

Pendant sa tirade et les instants qui l'avaient suivie, Teinakh avait vraiment jugé avoir eu raison de son choix. Voilà de quoi revigorer un homme après un calme bien savouré ! Il entre donc avec tout l'entrain promis par sa déclaration et s'avance au milieu des regards abasourdis. Les deux hommes arrivent finalement à leur table, et les discussions reprennent tranquillement.

Si Teinakh savoure tout de suite cette ambiance vivante et légère, il ne perd pas de vue que son avis peut tout-à-fait ne pas être partagé par son compagnon et l'expression que Zoldik affiche montre bien qu'il ne se sent pas à sa place ; et cela fait pousser dans le cœur du cartographe une délicate sensation, mélange de gratitude, d'admiration et de franche sympathie pour cet homme qui le suit sans rechigner dans un cadre qu'il cherche certainement à fuir, en temps normal.

Après lui avoir exprimé sa gratitude sans que Teinakh ne comprenne vraiment pourquoi, l'aubergiste leur présente le plat du soir et va tenter de calmer certains clients. Cette tâche tout-à-fait superflue effectuée, il revient et demande au cartographe :

Et pour vous voyageur ?


L'intéressé fait mine de réfléchir, puis annonce d'une voix plus tranquille, tout en se délestant de son sac et de son manteau de voyage :

Mon brave, je me ferai un plaisir de goûter votre ragoût de sanglier qui semble être la promesse d'une folle soirée pour nos papilles.


Jugeant le besoin de ses muscles épuisés, il complète :

Je partagerai la cruche d'eau de mon ami. Il n'y a en effet rien de tel contre la fatigue musculaire !

Alors que l'aubergiste s'éloigne, Teinakh tourne un visage doux et calme vers son compagnon. Celui-ci semble développer des trésors de patience et le jeune homme s'en voudrait presque de l'avoir mené ici. Mais plutôt que de partir, le cartographe voudrait mettre à l'aise son ami ; au moins pour qu'il découvre qu'il peut aussi passer du bon temps dans un cadre aussi inhabituel pour lui. Il se trouve en effet que Teinakh a la certitude qu'ils peuvent tous deux passer une très bonne soirée, dans cet établissement.

Il se met donc à réfléchir... Que pourrait-il inventer pour détendre l'assassin ?

La porte de l'auberge s'ouvre alors sur la réponse à son questionnement. Trois hommes passent l'encadrement et se dirigent vers le bar. Ils sont grands, lourds, sales, à la démarche balourde. Dès l'instant où ils sont entrés, le silence s'est imposé dans la pièce et les regards craintifs échangés par les usagers en disent long : ces trois hommes sont eux aussi des habituer, mais Teinakh serait prêt à parier que leur présence n'est pas désirée...

L'aubergiste s'avance vers leurs silhouettes imposantes, ses yeux trahissant son désir absolue de fuite. Sa voix tremblante hésite :

Mess... Messieurs, que puis-je vous servir ?

L'un des intéressés le saisit par le col d'une main implacable.

Essaie pas d'faire le malin avec nous, Tarak... Tu dois de l'argent au patron. Beaucoup d'argent...

Il jette violemment l'aubergiste sur son comptoir et continue :

Si t'as pas les moyens de payer, on va se servir dans ta recette.


Se tournant lentement vers les usagers, il achève, d'un sourire véreux :

Et dans les poches de tes généreux clients...

Ses deux compagnons partent d'un rire gras alors qu'un vent de panique se réveille parmi lesdits clients.

Personne ne remarque le sourire calme, presque froid et calculateur de Teinakh. Il semblerait que son souhait ait été entendu : il va voir Zoldik et son corps de félin en action. Sa seule crainte à présent, c'est que l'assassin ne lui laisse pas sa part. Car au fond de lui, elle s'est réveillée.

La soif du combat.

Le meurtre n'est pas ce qu'il cherche et son seul souhait est de mettre une raclée à ces balourds. Jouer avec son corps pour briser leur arrogance. Et il y a aussi autre chose... Il a vraiment envie de combattre aux côtés de celui qu'il considère à présent comme son ami...

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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyMer 9 Avr 2014 - 8:55

Je m’apprêtais à partager un bon repas, recouvrer mes forces et aller dormir. Tous ce profilait bien pour que la soirée soit tranquille et que je puisse passer un moment agréable avec mon nouveau compagnon, qui plus est, ne finissait pas de m'étonner. L'ambiance dans l'auberge s'était stabilisée à un niveau largement supportable malgré de temps en temps quelques débordements. Les gens dans l'auberge criaient, riaient, buvaient, mangeaient et surtout délectaient leur soirée. Mais trois personnages à l'allure peu sympathique arrivèrent dans l'auberge et mirent fin à tout bruit ambiant. Un silence qui pourrait en mettre plus d'un mal à l'aise s'était abattu sur l'auberge.

Les trois gros qui venait de rentrer dans l'auberge, persécutèrent l'aubergiste en réclamant de l'argent destiné à un certain « patron ». Sûrement pas quelqu'un d'important, mais avec un minimum de caractère pour avoir réussi à monter sa petite affaire dans ces montagnes. Mais l'aubergiste ne pouvait pas payer. C'est à ce moment qu'ils commirent la plus grave erreur de leur vie. Ils décidèrent de se servir dans nos poches. Ils se divisèrent en trois et l'un d'eux vint vers nous. Son visage emplie de fierté, il posa brusquement la main sur la table juste devant moi et me dit :

Aller gringalet ! Donne-moi ce que tu as !

Ma main descendit vers ma cuisse, un peu comme si j'allais effectivement chercher ma bourse. À ceci près que ce n'était pas ma bourse que je venais d'attraper. D'un geste rapide, mais néanmoins efficace, je lui encrai la main dans la table en bois. Les couteaux de lancers sont longs et très affûtés pour qu'ils pénètrent mieux dans les cibles lointaines. Ce que les gens ignorent c'est que les couteaux de lancers font de très bonnes armes de corps à corps malgré leur petite taille.

L'homme se tordit de douleur en émettant un gémissement. Les autres se retournèrent ensemble et celui qui semblait être le supérieur des deux autres me regarda droit dans les yeux.

Pour qui tu te prends ! Je vais te montrer de quel bois je me chauffe !

Il sortit un couteau de sa ceinture et chargea. Je m'avançais également et il porta le premier coup. Il était plus grand que moi, parfait pour esquiver ses coups. Une esquive rapide me permit de me retrouver dos à dos avec lui. Je lui envoyai un coup de talon dans la rotule et il mit un genou à terre. Ses os avaient craqué je savais donc qu'il ne se relèverait pas tout de suite. Il tenta ensuite de me toucher en tournant sur lui-même. Facile ! J'esquivais encore son attaque puis avec la tranche de la main je lui mis un petit coup sec dans la gorge. Il tomba à terre en s'étouffant. Il avait du mal à respirer. Je sortis ma lame et m'apprêtais à l'achever, mais l'aubergiste m'arrêta.

Attends ! Ne fais pas ça ! Tu vas faire une énorme bêtise. Je ne sais pas où tu as appris tout ça, mais je t'assure que la dernière personne …

Je n'en ai rien à faire de tes avertissements. Ils s'en sont pris à moi et ils allaient s'en prendre à mon ami. Ils en paient le prix, c'est tout. Ne le prenez pas mal, mais ce n'est pas dans mes habitudes d'aider les gens gratuitement.


Plus personne ne faisait un bruit. L'aubergiste me regardait sans savoir s'il devait avoir peur ou s'il devait me remercier. Finalement, il recula et s'assit sur une chaise. Puis d'un coup de pied brusque je lui plaquai la tête sur le sol et il s'évanouit. Je me tournai vers le dernier encore debout. Il avait sorti son arme, mais il tremblait comme une feuille. Il semblait ne pas vouloir mourir. Il tenait à sa vie et pour cela j'allais lui laisser une chance.

Tu as peur de mourir ?

Il hésitât sur sa réponse de peur que ce ne soit une question piège.

Je ne veux pas mourir ! Dit-il au bord des larmes.

Bonne réponse. Prend les deux gros sacs qui te servent de camarades et disparaît.

Il se précipita vers son supérieur inconscient. Il reniflait comme un enfant qui se remet d'une bêtise qu'il a faites.  Il traîna le corps vers la table de Teinakh et s'arrêta à un ou deux pas de la table et fixa Teinakh dans les yeux. Immobile il ne bougeait plus. Il devait être traumatisé par ce que j'avais fait à ses compagnons et il devait se demander si Teinakh pouvait faire de même. Et à vrai dire, moi aussi.


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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyJeu 10 Avr 2014 - 14:17

Tout s'est passé très vite. Teinakh l'escomptait et son camarade ne l'a pas déçu. L'action a duré cinq secondes, peut-être dix... Mais le cartographe sait qu'il n'oubliera jamais ces instants fugaces.

Félin. Il l'avait déjà remarqué dans sa démarche et son regard ; les mouvements de combat de l'assassin confirment les observations de Teinakh : Zoldik est un véritable félin. Il a commencé par planter la main d'un lourdeau en un geste emprunt d'une précision chirurgicale. Celui qui semble être le chef des brigands n'a pas compris à qui il avait affaire. Il l'a payé d'un genou, de sa capacité respiratoire et de son éveil. Et pour réaliser cette privation, Zoldik n'a pas esquissé un seul geste superflu.

Tout a été parfaitement mesuré et calculé. Et c'est précisément cela qui a ébloui Teinakh. Durant son adolescence, il a été amené à combattre de nombreux adversaires, mais rares ont été ceux qui maniaient une telle précision. Absolument mortelle.

Le cartographe est séduit. Il ne sait pas tout de Zoldik, loin de là. Il connaît une petite partie de lui, avec laquelle il a partagé de précieuses heures qui l'ont marqué pour longtemps. Il sait et il sent que l'assassin porte aussi quelque chose de sombre, d'immoral, qui va à l'encontre de la philosophie de Teinakh et de son respect de la Vie. Mais s'il respecte et adore la Vie, le jeune homme chéri aussi la Liberté.

Zoldik est libre de mener sa Vie comme il l'entend. Et Teinakh est libre de l'aimer même s'il n'approuve pas tout de lui.

Alors, au fond de lui, il sait. Zoldik est son ami. Et le cartographe sent une nouvelle joie naître dans son cœur. Mais cette joie ne suffit pas à supplanter sa faim.

C'est alors que le dernier balourd s'avance vers la table à laquelle il est assis. Il est lamentable. Il a peur pour sa vie. Il a peur de la mort. Teinakh ne souhaitait pas le tuer, mais la situation a éveillé en lui une envie de frapper, de combattre. A travers ses larmes qu'il peine à retenir, le malheureux soutient son regard. Il voit l'envie dans les yeux de l'homme à la tresse noire et en habit de cuir. Il comprend que ce dernier est animé d'une soif du combat, d'un besoin brutal et destructeur. Le jeune homme se contente de le regarder, mais cela suffit à lui faire mal comme s'il avait déjà commencé à le tabasser.

Sous l'effet de ce regard de violence pure, le peu de contenance qui lui reste s'effondre et il se met à sangloter, bredouillant des excuses et regrettant de toutes ses forces d'avoir obéi au patron...

Teinakh voulait des adversaires, des combattants avec qui partager une bagarre. Au lieu de cela, il a devant lui un homme pitoyable, désemparé, aussi faible qu'un enfant perdu. Sa frustration, qui avait fait pousser une amertume douloureuse au creux de son ventre, s'effrite doucement sous l'effet des sanglots du malheureux. Il choisi de lâcher prise. Si affronter un homme animé de l'envie de vaincre est excitant, briser un pauvre hère sans défense est violent et de mauvais goût.

Pour achever d'éliminer sa frustration, il libère le malheureux de la pression subie en détournant le regard et en libérant un profond soupir d'ennui. Se laissant doucement aller à la joie de la nouvelle amitié qu'il a tissé avec Zoldik, il adresse à l'homme un sourire tranquille au fond duquel on peut toujours apercevoir un reste de menace froide.

Alors que son interlocuteur comprend que sa vie n'est pas en danger, Teinakh saisit délicatement le poignard de son ami, retient la main de sa victime et entreprend de retirer l'arme. Concentré sur sa tâche, il s'adresse au miraculé d'une voix profonde et calme :

Si mon ami n'était pas intervenu ce soir, vous auriez dévalisé ces honnêtes et innocents clients.

L'homme hésite, comprenant que la phrase n'attend pas de réponse.

Il a été clément de ne pas vous anéantir. Vous êtes tous les trois vivants, alors que vous méritez la mort.


Teinakh a conscience que ces mots sont durs, mais il voudrait convaincre cet homme, qui manque certainement d'éducation et de culture plus qu'il n'a réellement un mauvais fond. Achevant d'extirper la lame de la main du compagnon gémissant de son interlocuteur, il plante de nouveau ses yeux dans ceux de ce dernier :

Donne-moi ton nom, homme.

L'injonction ne souffre pas de refus. Soutenant un compagnon au bord de l'évanouissement d'un bras, retenant le col de l'autre, inconscient, de l'autre main, le miraculé hésite un instant. Un instant pendant lequel la tension dans l'établissement est palpable. Tout le monde réalise que le comportement du cartographe est inhabituel et chacun se demande où il veut en venir...

J'suis Rekar, m'sieur, prononce enfin le seul lourdeau encore debout.

Teinakh prend une longue inspiration.

Rekar. Je veux que tu cesses de servir ton "patron". Je suis quelqu'un qui voyage beaucoup. Je serai amené à revenir.

Laissant planer un instant sa courte tirade, il fini par achever :

Laisse tomber ton supérieur, trouve un travail honnête, vit en homme bon. Je possède ton nom, à présent. La prochaine fois que ma route me mènera dans les monts Fanœsia, je veux entendre parler de toi en éloges. S'il en est autrement, sois certain que je te retrouverai.


Il laisse encore son regard encré dans celui de Rekar. Celui-ci se fige d'incompréhension : il lit de la bienveillance dans les yeux du jeune homme. Sous le couvert de la menace, cet étranger capable de briser son corps, et qui aurait toutes les raisons de le faire, cherche pourtant à lui offrir une opportunité pour un nouveau départ, une nouvelle vie. Des larmes au goût différent troublent sa vue.

C'est la première fois que quelqu'un lui exprime un sentiment de bonté.

Honteux et troublé, Rekar empoigne ses deux compagnons et, sans un mot ou un regard pour quiconque, il quitte l'auberge.

Tout le monde l'a suivi du regard pendant qu'il traversait la salle, et Teinakh se trouve soulagé de ne pas être la cible de l'attention générale. Ces instants vécus avec Rekar ont été éprouvants pour lui, car ils ont partagé un peu de leur intimité. L'un a exposé toute sa détresse et sa crainte pour finalement être touché au plus profond de lui par les intentions de son interlocuteur. L'autre a laissé éclore une sincère bienveillance pour une personne qu'il estimait comme un rebus, en acceptant de considérer cette personne comme un être humain, possédant quelque part en lui un fond de bonté.

Si tout le monde est occupé à regarder la porte se refermer doucement, il y a quelqu'un à qui le trouble et la faiblesse du cartographe ne semblent pas avoir échappé... Remarquant que Zoldik l'observe, ne parvenant pas à déchiffrer son regard, Teinakh lui adresse un sourire las, espérant que son ami comprendra : dans quelques instants, le temps que chacun remette de l'ordre dans ses pensés et digère la scène inhabituelle dont il vient d'être témoin, Teinakh sera le centre des regards, des discutions. On le regardera comme un héros ou comme un phénomène de foire. On l'applaudira on chuchotera à son sujet.

Quelles que soient les réactions, le jeune homme ne veut pas en être témoin. Il est persuadé que personne ne pourra appréhender son élan de bienveillance. Alors son regard pour Zoldik se fait suppliant.

Il veut juste que son ami l'entraîne loin de ces gens qui ne le comprendront jamais. Il réalise soudain que c'est finalement lui qui réclame de la solitude et il espère de tout cœur que Zoldik lui pardonnera, mais il a besoin d'être seul avec son nouvel ami.

Ses yeux semblent alors murmurer un faible

Aide-moi...



Notes de couleur ^^:

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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyVen 11 Avr 2014 - 18:28

Alors que Teinakh était en train de résonner cet homme, que l'on pourrait appeler mouton, je remarquais que Teinakh avait des envies de cogner cet âne. Le cogner jusqu'à la mort peut être pas mais, en tout cas, le dépenser toute sa frustration sur lui. Moi-même j'avais envie de la raisonner à la seule force de mon poing pour qu'il réalise qu'il n'est rien. Le cartographe lui fit promettre implicitement que s'il ne changeait pas, la prochaine fois que Teinakh reviendrai dans ces montagnes, il mettrait fin à ses jours.

Pendant qu'il quittait la pièce tout en pleurant et que tout le monde le regardait, j'observais Teinakh qui lui souffrait intérieurement. Je le voyais bien puisque moi-même je n'aime pas entendre les gens débattre que ce que j'ai fait ou ce que je n'ai pas fait. Pour moi, le meilleur remède à cette situation est un peu de solitude. On peut réfléchir tranquillement ou pensait à d'autres choses. Cela permet aussi de ne pas être obligé de suivre les conversations stupides des gens qui ne comprennent rien à rien à pourquoi nous avons, ou non, réagit de la sorte. Je pouvais presque le voir tremblait intérieurement et je souhaitais lui venir en aide. Après tout je l'appréciais beaucoup malgré le fait que lui et moi n'ayons passé que quelques heures ensemble.  

La porte se referma. Puis un petit silence parfait s'installa dans la pièce. Finalement, un homme se leva.

Je paye la prochaine tournée pour nos deux héros.

Je me retournai vers lui brusquement avec un regard qui le fit se rassoir immédiatement. Ils commencèrent d'abord à chuchoter en eux comme s'il n'avait rien suivi de tout ce qu'il s'était passé. Je déteste cette attitude. Les gens qui aimeraient que les forts soient tous des héros à leur service pour qu'ils puissent vivre leur petite vie sans jamais avoir à se préoccuper de leur propre soucis. C'est finalement l'aubergiste qui reprit la parole.

Pourquoi refusez-vous que l'on vous remercie pour ce que vous avez fait ? Après tout, vous nous avez sauvés non ?

Je me devais de rester calme et de ne pas me montrer violent. Après tout ils n'ont rien fait pour mériter que je m'acharne sur eux. Cependant, je me devais de leur exprimer clairement que non, nous ne sommes pas des héros.

Écoute, je ne suis pas un héros. Je ne me bats pas pour l'honneur ou tout ce qui peut s'en rapprocher. Si ses bandits t'avaient frappé jusqu'à ce que tu deviennes inconscient tout ça pour que la prochaine fois, tu leur donnes leur argent, je serai resté tranquillement assis à me délecter de la scène. Comprends-tu ?

Il était à présent tout pâle. J'y étais aller trop fort et cela se voyait, les clients me regardaient maintenant comme  quelqu'un de dangereux. Et c'est tant mieux. Je préfère qu'ils me voient tel que je suis, plutôt que de me voir comme quelqu'un que je ne suis pas. En fait, je pense que j'aime confronter les gens à la dure réalité de ce monde qui est que le bien et le mal n'existent que dans les livres. Certes, il y a des gens fondamentalement mauvais et d'autres qui sacrifieront tout pour venir en aide à son prochain. Mais ces personnes représentent une faible minorité dans ce monde.

Je retournai à ma table pour récupérer les quelques affaires que j'avais, ainsi que quelques affaires de Teinakh. Il me suivit comme si c'est ce qu'il attendait depuis qu'il était arrivé dans ce village. Nous nous empressâmes de quitter cette auberge sans demander notre reste. Une fois à l'extérieur, je fermai les yeux et apprécier l'air frai de la nuit. Puis je me retournai vers Teinakh qui semblait déjà aller un peu mieux. Il semblait cependant fatigué et affamé tout comme moi. Nous avions besoin de repos C'est pour cela que lui proposai d'aller passer la nuit dans l'autre auberge. Il ne refusa pas et nous nous dirigeâmes vers la seconde auberge. Un peu plus petite que l'autre en taille, elle semblait plus large.

En arrivant dans la salle principale je réalisai qu'en plus d'être plus large, elle était aussi beaucoup plus longue. Dans cette salle, où se trouvait pas moins de trente tables et environ quatre chaises par table, se trouvait exactement huit personnes. Lecture, repas chaud, tous avait leur petite occupation. L'aubergiste vint à notre rencontre.

Bonsoir voyageurs. Bienvenue au chêne noir ! Que puis-je vous servir ?

Un nain. Le propriétaire de cet établissement était un nain avec une belle barbe noire, le crâne rasée, il semblait de grande taille pour un nain. Il était cependant beaucoup moins joyeux que tous les nains que j'ai pu voir dans une taverne ou une auberge. Le regard calme, il attendait patiemment sa réponse.

Nous cherchons un endroit où manger et passer la nuit.

Il nous indiqua de la main une table à laquelle nous nous assîmes. Il nous apporta ensuite un petit livret avec les différents plats et boissons qu'il proposait. Ainsi que les tarifs des consommations et des chambres. Après nous avoir gentiment dit qu'il nous laissait le temps de choisir il s'en alla vers ce qui semblait être la cuisine. Seul avec Teinakh je ne savais pas trop comment engager la conversation après ce qu'il s'était passé. Je craignais beaucoup qu'il pense lui aussi que je sois un monstre dénué de tout sens moral. Après tout je n'aurais jamais laissé les autres gros lard frapper l'aubergiste comme ça, sans rien faire. Mais je me serai opposé à eux, non pas pour sauver l'aubergiste mais, parce que leur comportement m’insupportai. J'attendais donc silencieusement qu'il engage la conversation.
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyLun 14 Avr 2014 - 12:34

Il l'avait craint. Cela arrive :

- Je paye la prochaine tournée pour nos deux héros !

Son esprit se met à turbiner à une vitesse ahurissante pour créer une tirade qui lui permettra de partir sans faire preuve d'impolitesse envers les témoins. Dans son état habituel, ce genre de phrase lui serait venue spontanément, mais dans le cas présent, fatigué par l'échange éprouvant avec Rekar, ses pensées se font lentes et inefficaces. Il a besoin de digérer, pas de penser.

Un malêtre commence à l'envahir alors qu'il se résigne à l'idée qu'il va devoir encaisser les réactions tant redoutées. Et Zoldik choisit cet instant crucial pour le sauver. Il commence par dissuader d'un simple regard l'homme qui a prononcé la précédente phrase. Puis il effectue avec professionnalisme, réalisme et juste ce qu'il faut d'agressivité contrôlée ce que Teinakh ne se sent pas la force ni le courage de faire. Le cartographe le regarde et son cœur se fait léger au fur et à mesure qu'il s'emplit de gratitude pour son ami.

Finalement, l'assassin s'empare de ses affaires et de celles du cartographe et il traverse la salle. Teinakh le suit docilement et referme la porte derrière eux. S'arrêtant sur le palier, les yeux clos, il laisse son esprit et ses poumons s'emplirent de la fraîcheur de la nuit. Puis il offre ses iris et ses pupilles à la clarté spectrale de la Lune ronde.

Une nuit magnifique.

Il sent sur lui le regard prévenant de son ami ; il se délecte encore quelques instants de la blancheur de l'astre nocturne, puis il tourne son visage vers celui de Zoldik, lui offrant un sourire tranquille et sincèrement détendu. L'assassin semble tout de même y lire la faim qui lui assaille le ventre et la fatigue qui commence à user son esprit, car il n'attend pas plus longtemps avant de lui proposer qu'ils se rendent à l'autre taverne. Touché par l'attention décidément sans bornes qu'il lui offre, Teinakh accepte volontiers.

Ils se dirigent donc d'un pas tranquille vers l'établissement, dont Zoldik ouvre la porte. Le calme régnant dans la pièce se faufile par la porte ouverte et vient caresser avec délicatesse l'âme de Teinakh. Le cartographe suit son ami à l'intérieur, ressourcé par l'ambiance qui règne au Chêne Noir.

Car c'est bien ainsi que le patron, un nain au visage serein, leur présente son auberge. Il indique une table aux deux hommes qui vont s'y assoir pour se mettre à consulter les tarifs des consommations.

Tout en lisant, Teinakh savoure le calme de l'endroit. Après quelques instants, il se tourne vers Zoldik. Sa voix apaisée s'invite avec douceur dans le silence qui règne entre eux.

- Merci.

L'assassin lève les yeux. Il semble tiré d'une réflexion et être en proie à une crainte, une gêne. Espérant comprendre quelle en est la cause, le cartographe continue :

- Je vous remercie du fond du cœur d'être intervenu. Mon échange avec Rekar a été éprouvant pour moi, et je ne doute pas que, de l'extérieur, la compréhension de nos mots échangés puisse échapper à nombre de témoins.


Son ami semble se détendre et cela encourage Teinakh à achever de se livrer.

- Je vous pris de ne pas vous inquiéter quant à l'impact sur ma vision de vous provoquée par la violence de vos propos. J'ai conscience qu'elle a été nécessaire et je vous remercie d'en avoir fait preuve.


Voyant Zoldik afficher un sourire discret, il complète :

- Recevez donc mes plus sincères remerciements. Et sachez que je regrette que ces trois braves hommes n'eussent été plus belliqueux : j'aurais eu grand plaisir à partager une rixe à vos côtés...

Il adresse alors à l'assassin un sourire débordant de complicité.


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Zoldik Fukushu
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyDim 20 Avr 2014 - 22:20

Je réfléchissais beaucoup trop, comme d'habitude. Pourquoi ? Comment faire ? Je ne voulais pas qu'il ait peur de moi. Finalement, il prit la parole d'un ton beaucoup plus doux que celui auquel je m'attendais. Il commença d'abord par me remercier avec un petit sourire qui pourtant signifiait tellement de choses. Il me permit non seulement de me détendre, mais aussi de me rassurer. J'avais la mauvaise habitude de penser que les gens me voient comme je me vois moi-même. Mais chaque personne voit les choses d'une façon différente et c'est en ça que l'homme est intéressant. Il est parfois très difficile de savoir ce qui peut bien passer par la tête de certaines personnes. Teinakh en faisait partie.

Je lui trouvais un grand nombre de points positifs, à la fois en tant qu'ami, mais aussi en tant que compagnon de voyage ou de soirée. Je n'avais pas encore eu l'occasion de le voir se battre, mais lui ne semblait pas contre cette idée. Au moins, je savais ce que nous pourrions faire si nous nous ennuyons trop demain. C'est avec un petit sourire que je le remerciais pour cette soirée que je ne serai pas près d'oublier et ce, juste par sa simple compagnie. Si j'avais été seul, je n'aurais même pas pris la peine de noter cette soirée comme notable. Peu-être par le fait que je n'aie réussis, à tuer personne avec autant d'agitation.  

En parlant d'agitation, cette taverne était bien silencieuse. Le tavernier n'allait pas tarder à revenir et je me replongeai rapidement sur la carte. Je remarquai directement les plat à base de viande. Depuis tout petit je suis un grand amateur de viande. Tous me semblaient appétissant, mais celui qui attira mon attention était le viande de ragnar à la bière. Quel genre de fou furieux irai chasser un ragnar juste pour préparer à manger. Ce plat ayant piqué ma curiosité, je me lançai sur cette idée. Et un peu d'eau ferai l'affaire pour moi en tant que boisson.

Je m'apprêtais à demander à Teinakh ce qu'il allait prendre, mais deux hommes rentrèrent dans la pièce à ce moment et ils captèrent toute mon attention. L'un d'eux était très grand et musclé comme personne. Cependant, il avait un visage extrêmement calme. Il n'avait pas du tout cette tête de brute épaisse qui aime casser la figure aux autres juste pour le plaisir. Il avait plus une allure de chasseur et il semblait agile malgré sa taille.
L'autre quant à lui, il était un peu plus mince, mais tout aussi musclé pour son gabarit et il était aussi grand que son collègue. Il méchante cicatrice sur son visage lui donnait un air de méchant qui allait en total contradiction avec un sourire plutôt franc sur son visage. Le sourire lui donnai un air sympathique et enthousiaste et même amical.

Le maigre, en rapport à son collègue bien plus lourd que lui, s'avança dans la pièce et vint s’asseoir au comptoir.

Il n'y aurait pas un patron nain et chauve dans le coin s'il vous plaît ?

Les quelques personnes de la salle s'étaient retournées curieux de savoir ce qu'il pouvait vouloir au dit patron. Le nain apparu très vite et lorsqu'ils se virent, ils se mirent à rire ensemble et franchement. L'homme se baisa un peu et enlaça le nain avec force.

Alors ? Comment va mon chasseur préféré ? Dis-moi que tu as un petit quelque chose pour moi.

L'homme le regarda droit dans les yeux et lui répondit sur un ton très fier :

Bien sûr petit crapaud ! Je passe tellement peu ces temps-ci que je ne passerai pas si je n'avais rien à te proposer.

Un grand sourire apparut sur le visage du nain. Il semblait visiblement très satisfait de ce que l'homme lui avait dit et il se penchât pour voir l'autre homme qui était resté à côté de la porte.

Viens donc nous voir un peu mon cher Drag !
Non m'sieur, je suis bien là, merci.


Le nain se tourna vers le premier homme et lui dit avec le même sourire que depuis leur arrivée :

Toujours aussi distant le bougre. Qu'est-ce que je vous sers messieurs ?
Avant de nous servir, des nouvelles de Kartakh ?
Avec la disparition du bruit d'en face, les quelques cris que j'ai entendus et l'arrivée de ses deux là tu peux toujours leur demander.
Des hommes de Kartakh ?
Ça n'a pas l'air en tout cas.


Le ton était redevenu beaucoup plus sérieux. Mais les autres voyageurs ne devaient écouter que d'une oreille car ils étaient tous retournés. Je décidai donc de répondre avant que les choses ne s'envenime.

Si vous parlez des trois crétins qui devraient être morts à l'heure qu'il est, ce doit être eux les hommes de ce fameux Kartakh.

L'homme me regarda un moment avec un air sérieux, puis finit par s'adresser au patron.

S'ils n'ont pas encore commandés, laisse-moi leur parler avant.

Il s'assit à notre table et son collègue également. Le nain quant à lui, il regardait adossé au comptoir qui lui servait de mur. Je commençais à me dire qu'on ne serait jamais tranquille et que ce n'est pas vraiment ce que nous recherchions avec Teinakh en arrivant dans cette auberge. En plus de ça ils avaient l'ai de savoir très bien se battre et je n'avais rien avalé de la journée donc je ne préférais pas provoquer de confrontation entre nous et eux. Il me regardait droit dans les yeux, l'air sérieux tandis que moi je faisais de même. Et même si ça ne dura pas très longtemps, cela me parut une éternité.

Donne-moi une preuve que tu n'es pas des leurs.
Tu en a près de 40 dans l'auberge d'en face. Tu peux y aller seul et leur demander. Ainsi tu seras sûr que ma présence ne les aura pas intimidé d'une quelconque façon.
Aucun de ses larbins n'aurait eu le cran de faire ça. Je te crois.


Il fit un signe de tête à l'aubergiste puis il lui dit de nous apporter quelque chose à boire. J'intervins pour demander de préférence de l'eau et l'autre homme acquiesça de la tête. Le prénommé Drag vint s'asseoir à son tour, mais avec un air bien plus détendu qu'il y a cinq minutes. Les deux hommes s'excusèrent pour interrogatoire surprise et le premier homme se présenta enfin. Il se prénommait Lasttar et il était chasseur depuis qu'il a su tenir un arc. Son père est mort dans ces montagnes en chassant le ragnar et donc depuis qu'il est assez vieux, il s'est spécialisé à son tour dans la chasse au ragnar. Pour moi c'est de la pure folie. Je me présentai tout de même en insistant sur le fait que je n'étais pas ici pour travailler. Mais mon insistance ne suffit pas à faire disparaître les petites étoiles dans ses yeux. Lui et son camarade, semblaient vraiment intéressés par ma caste.
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyMer 23 Avr 2014 - 21:02

Teinakh est bien. Ils sont au Chêne Noir depuis quelques minutes à peine, mais les sourires de complicité et de compréhension que les deux amis ont échangés lui ont suffit pour retrouver la quiétude de son esprit. Sans aucun doute, il apprécie cet établissement. Accueillante, chaleureuse et emplie de calme, cet auberge lui convient parfaitement.

Le cartographe ne regrette pas son choix initial. Il avait alors besoin de l'agitation et de la vie bouillonnante proposée par l'autre taverne, et il ne doute pas qu'ils y auraient passé une excellente soirée. Si les hommes de Kartakh n'étaient pas intervenu. Car il semblerait que ce soit ainsi que se prénomme le "patron" dont parlaient lesdits hommes.

C'est en effet ce que lui apprennent les nouveaux arrivants. Au nombre de deux, ces hommes entrent alors que Teinakh est en train de remarquer un certain plat parmi ceux proposés par l'aubergiste : Ragnar à la bière... Aussitôt, le cartographe se souvient des dangers exposés par son compagnon au sujet de ces bêtes. Ainsi, il se demande vraiment quel genre de fou furieux pourrait être passionné de cuisine au point de chasser un tel prédateur.

Il est en train de se dire que l'aubergiste est vraiment un nain plein de ressources, dont certaines sont à priori inattendues, quand la porte s'ouvre en douceur, laissant les deux hommes entrer d'un pas calme et assuré. De grande taille, de carrures différentes, ils sont néanmoins tous deux imposants. Teinakh s'attarde sur leur visage, leurs mouvements, leur silhouette, tandis que l'un des hommes s'avance au comptoir. L'autre reste en retrait, le regard tranquille mais impénétrable.

Le cartographe ne sent pas de haine émaner de leurs personnes. Il ne se sent pas en danger ni ne craint aucune agressivité de leur part. Non qu'ils ne soient pas capable de violence, mais Teinakh sait ne pas avoir affaire à des belliqueux. Il comprend qu'ils sont chasseurs, peut-être les responsables du plat à base de Ragnard, à en juger leur familiarité avec le tavernier.

C'est alors que le nom de Kartakh franchit les lèvres du chasseur à la silhouette élancée. Teinakh sent un frisson secouer sa colonne vertébrale. Alors c'est lui... Il a beau essayer de se raisonner, de se dire que cela ne le concerne pas, rien n'y fait. Rekar n'était pas foncièrement mauvais. Mais il obéissait à ce dénommé Kartakh, et celui-ci l'a poussé à faire du mal à des innocents.

Le cartographe est conscient qu'il ne sait rien des histoires entourant Kartakh, mais à la manière dont le chasseur les dévisage en se demandant si Zoldik et lui sont de ses hommes, il comprend qu'il ne se trompe pas sur le compte de celui qu'il a déjà catalogué comme étant une infecte raclure. Ainsi, quand les chasseurs s'avancent vers leur table en les dévisageant et que le balafré se met à fixer Zoldik au fond des yeux, Teinakh manque d'échapper un fou rire face à l'absurdité de leur doute.

La seule chose qui retient son rire est la réaction de son ami. Lui sent la tension que le cartographe ne perçoit pas tout de suite. En voyant l'assassin réagir, il comprend : les chasseurs semblent vraiment en avoir après Kartakh et ses hommes. De plus, ils sont des professionnels ayant les forces nécessaires pour se battre au mieux de leurs capacités. Zoldik et Teinakh sont, eux, affamés. Le cartographe ne doute pas que l'entraînement de son ami lui permettrait de se débarrasser d'un de leurs interlocuteur si la situation tournait mal, mais lui, il a besoin d'avoir le ventre plein pour combattre.

De plus, Teinakh ressent une certaine estime envers ses deux hommes. D'abord, ils considèrent certainement Kartakh de la même manière que lui. Mais surtout, ils émanent quelque chose de sympathique. Sur cette pensée, le cartographe ne peut retenir un léger sourire : pour lui, presque tout le monde "émane quelque chose de sympathique", notamment au premier abord...

- Aucun de ses larbins n'aurait eu le cran de faire ça. Je te crois.

Tien ! Il semblerait que les chasseurs aient décidé de céder à l'argument sans faille de Zoldik. Ils demandent alors à l'aubergiste de servir la table et l'assassin précise qu'il boira de l'eau. Teinakh tique, s'étonnant que son ami tienne tellement à ce qu'on lui serve exclusivement de l'eau... Il imagine que cela est lié à sa santé, qu'il suppose devoir être irréprochable, mais il se promet d'obtenir une réponse plus précise, dès que l'agitation sera descendu à un niveau qui le lui permettra.

Teinakh n'est pas un grand buveur d'alcool. Il apprécie en savourer de temps à autre, mais au vu de l'ambiance générale, il demande à l'aubergiste ce qu'il peut lui servir comme infusion. Le nain lui propose un thé parfumé à une certaine herbe épicée des montagnes.

Les deux chasseurs entreprennent alors de s'excuser. L'élancé se présente enfin et Zoldik fait de même. L'histoire de Lasttar est étonnante et Teinakh comprend mieux pourquoi il semble si apte au combat. Après avoir fixé son ami avec insistance pendant quelques instants, les chasseurs se tournent vers le cartographe.

Teinakh leur adresse un sourire humble et franc.

- Messieurs, je suis Teinakh Daergen. Humain de sang, Sryle d'éducation, Cartographe de métier et de cœur. Akora Ceraïl est mon maître.

Laissant sa voix flotter un instant dans l'air doux de la pièce, il continue :

- C'est pour moi un plaisir de partager une table avec des personnes aussi intéressantes que vous.

Drag se fend d'un sourire et Lasttar éclate franchement d'un rire sonnant l'agréable surprise. Il demande, un sourire faussement irrité sur les lèvres :

- Haha !!! Et, en quoi suis-je "intéressant", Cartographe ?

Le regard de Teinakh s'illumine.

- Est-ce vraiment à des chasseurs de Ragnard que je dois expliquer en quoi il est extraordinaire que de passer sa vie à traquer une telle bête ?

Il se tourne vers Zoldik, cherchant son affirmation :

- Je n'ai moi-même jamais eu la chance, ou le malheur, de croiser pareil prédateur, mais il me semble que le danger que représente cet animal est gigantesque...


Teinakh est ravi. Ses deux hommes sont vraiment très sympathiques. La nuit promet d'être longue en discutions de tous genres, et cela le réjoui. Il a bien l'intention de profiter pleinement de cette agréable compagnie. Mais derrière son sourire éclatant, une part de son esprit ne perd pas un objectif qu'il s'est fixé comme étant primordial : il veut en apprendre plus sur Kartakh. Car au fond de lui, il a décidé.

Qui que puisse être cette pourriture, le jeune homme fera tout pour le détruire.



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Zoldik Fukushu
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptySam 26 Avr 2014 - 20:40

C'est un intérêt mutuel qui fit que la conversation avança dans la bonne humeur. Parfois des rires, parfois des conversations plus sérieuses en rapport avec la chasse ou mon métier. Lasttar m'apprit que pour chasser le ragnar, il faut le pister de loin pendant plusieurs jours et nuits jusqu'à sa tanière. Ces bêtes n'ont pas le même rythme que des animaux normales. Ils restent réveillé des journées entières ainsi que des nuits entières pour chasser manger et même tuer pour le plaisir. Lasttar ne perdit pas cette occasion de les comparer à Kartakh à ceci près que les ragnars sont tous comme ça. Les hommes ne sont pas tous des manipulateurs qui obligent des faibles à s'attaquer à d'autres encore plus faibles dans le seul but de faire profit.

À chaque fois que l'on parlait de cet homme, je voyais le visage de Teinakh se crisper. Je ne le connaissais pas depuis longtemps, mais si on m'avait posé la question, j'aurais probablement dit que c'est une des personnes qu'il haïssait le plus. Mais il n'y avait pas que Teinakh, les deux chasseurs eux aussi le détestaient au plus haut point. Cependant, ils avaient l'air de vivre ici depuis longtemps et pourtant ils ne faisaient rien ou pas grand-chose contre Kartakh. La question commençait à me trotter depuis trop longtemps dans la tête. Naturellement, elle finit par venir sur la table.

Dites-moi, Pourquoi n'êtes-vous pas déjà aller nuire à ce Kartakh ?

Ils se regardèrent comme pour se concerter, puis Drag baissa les yeux pour regarder la table. Lasttar quant à lui, il regardait dans le vide. Il semblait être pensif et je pense qu'il mesurait les mots qu'il allait prononcer. Ma question les avait peut-être blessés bien que ce n'était pas du tout le but.

Je ne voulais pas être blessant.

Lasttar sortit de ses pensées et me regarda d'un air presque triste.

Même nous qui sommes chasseurs depuis notre plus jeune âge, nous n'avons jamais trouvé l'endroit où il se cache.

Il y avait dans sa voix une pointe de rage, de frustration. Il n'avait jamais pu se venger sur l'homme qui avait fait de son village un terrain de jeux pour ses sous-fifres ridicules. Un petit silence suivit cette réponse. Drag s'excusa auprès de nous et alla se coucher. Lasttar fit de même en justifiant que cela faisait près de 48 heures qu'aucun d'entre eux n'avait dormit.

Après leur avoir souhaité bonne nuit, je me retrouvais maintenant seul avec Teinalh de nouveau. Je me sentais un peu mal de leur avoir posé cette question et sans la fatigue je serai probablement arrivé à cette conclusion tout seul. J'avais vraiment envie de faire quelque chose pour ce village. Après tout, c'est un village très accueillant quand on ne connaît pas l'envers du décors. Je m'adressai donc à Teinakh sur un ton avec une pointe de remords.

J'ai envie de faire quelque chose pour les aider.

Je ne pourrai probablement pas finir mon assiette malgré le fait que se fût un repas succulent. Les nains ont l'habitude de beaucoup manger et donc de servir de grosse portion.

Ce que je vais dire peut sembler complètement fou, mais que dirais-tu que l'on essaye de trouver cet ordure demain après une bonne nuit de sommeil ?

Je ne doutais pas de la réponse de Teinakh et comme je l'espérais elle fût positive. Je m'apprêtai à quitter la table quand le tavernier arriva. Il nous mit au courant que les chambres étaient à l'étage et que celle dont les portes sont fermées sont occupées. Il nous remercia aussi d'avoir permis à ses amis de se détendre ainsi ce soir. En général quand ils rentrent, ils prennent un repas, vont se coucher et repartent le lendemain. C'est chose rare pour eux de rire autant dans une soirée.

Après avoir monté les escaliers, je choisis la chambre au milieu du couloir. À mi-distance entre les escaliers et la fenêtre au fond du couloir, elle procurait deux échappatoires de même accessibilités. Et encore une fois, je réfléchissais beaucoup trop, mais il se pourrait que je dorme mal si je ne suis pas dans la chambre que mon esprit juge comme adéquate. Je remerciais Teinakh pour cette soirée mémorable et je lui souhaitais de passer une bonne nuit. Je voyais dans ses yeux qu'il avait un désir fou de me connaître mieux tout comme moi je désirais mieux le connaître. Donc avant de fermer la porte de ma chambre je lui chuchotai :

Demain je répondrai aux questions qui te trottent dans la tête depuis trop longtemps.

Je crus apercevoir un petit sourire sur ses lèvres, mais après tout, il souriait tellement que c'était bien possible. Après quelques exercices de méditations et deux ou trois exercices physiques je m’allongeai dans le lit fraîchement refait et je commençais à savourer un sommeil que j’estimais bien mérité. Il ne me fallut pas longtemps pour m'endormir dans la nuit fraîche et agréable de la montagne.
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyMar 6 Mai 2014 - 15:50

Lasttar quitte la table, suivant de près son compagnon.

- Veuillez nous excuser : Drag et moi n'avons pas pris l'occasion de fermer l'œil depuis les dernières 48 heures.

A cette annonce, Teinakh affiche clairement un sourire doux, mélange savoureux d'admiration face à la prouesse des chasseurs et de rassurante compréhension quant à leur comportement. Visiblement soulagé par cette réaction, Lasttar laisse ses lèvres se fendre d'un rire délicat et répond par un signe de tête entendu. Le cartographe suit sa silhouette tandis qu'il s'éloigne vers les escaliers.

Il s'émerveille encore quelques instants de la démarche du chasseur. Teinakh ne peut s'empêcher de comparer ces pas à ceux de Zoldik, et cela le mène à comprendre la complicité qu'il avait pu voir naître entre les deux compagnons et l'assassin. Pendant toute la conversation, il s'était amusé à observer les trois hommes dissimuler des preuves d'admiration mutuelle. L'un savourant le fait de parler avec des tueurs d'une bête aussi féroce que le ragnar, les deux autres buvant avidement la moindre allusion que Zoldik pouvait échapper quant à sa profession.

Le cartographe tourne alors son sourire aux couleurs de bienveillance vers son ami. Celui-ci semble pensif et il s'adresse à Teinakh avec une pointe de remords dans la voix :

- J'ai envie de faire quelque chose pour les aider.

Teinakh le regarde un instant, sentant se réveiller en lui une envie brutale.

- Ce que je vais dire peut sembler complètement fou, mais que dirais-tu que l'on essaye de trouver cet ordure demain après une bonne nuit de sommeil ?

Le mot "ordure", parfaitement employé, allume dans le ventre du cartographe un brasier de haine. Il décharge toute cette brutalité dans un sourire carnassier alors qu'il prononce ces mots :

- Mon ami. Sache que je me ferais un plaisir immense de faire équipe avec toi. Surtout s'il s'agit de détruire celui que tu nommes très justement "ordure"...

Sa colère ainsi déchargée, il savoure la mine satisfaite de Zoldik, puis il reporte son attention sur son assiette. Le ragnar a beau faire partie des plus terribles prédateurs, la femme de l'aubergiste l'accommode en un plat trouvant aisément sa place parmi les meilleurs auxquels Teinakh a eu la chance de goûter dans sa vie. Il se délecte donc des derniers restes de son repas, manquant de faire littéralement exploser son estomac. Après quoi, il avale d'une traite le demi-verre d'infusion que l'aubergiste lui a servi, laissant le breuvage répandre une douce chaleur dans son thorax.

Tournant alors une mine enjouée vers son ami, il s'amuse à remarquer que celui-ci n'a pas eu la force de venir à bout de sa part. Les deux hommes restent quelques instants assis à profiter de la tranquillité de la soirée, puis Zoldik fait mine de se lever. L'aubergiste s'avance alors vers leur table pour leur expliquer le fonctionnement des chambres et en profite pour les remercier de la distraction offerte aux chasseurs. Après l'avoir à leur tour remercié pour son fabuleux accueil, Zoldik et Teinakh montent les marches de l'escalier.

Zoldik choisit sa chambre et semble remarquer le trouble de son ami, car il le rassure :

- Demain je répondrai aux questions qui te trottent dans la tête depuis trop longtemps.

Satisfait par cette promesse, le cartographe gratifie Zoldik d'un sourire tranquille et se retourne vers sa chambre. Il entre dans la pièce sombre, choisissant de ne pas allumer de bougie. Il préfère goûter la nuit. Sentant un état d'apaisement l'envahir, il décroche Elizra de sa ceinture, dénoue les lacets de sa combinaison et la plie soigneusement. Il profite ensuite d'avoir un coin d'eau dans sa chambre pour faire sa toilette. L'eau glacée ruisselant sur son corps lui fait du bien et il ne prend pas le temps de se sécher totalement avant de s'assoir sur le parquet.

Alors, il respire. Les yeux clos, il guide sereinement sa respiration pour la rendre ample, souple. Il fait naître en lui le Vent. Intérieurs, extérieurs, le Vent et ses courants deviennent les seules choses existantes dans le monde de l'apprenti mage de l'air.

Il reste plongé dans sa méditation pendant un temps qu'il ne sait estimer. Enfin, sentant qu'elle est sur le point de se transformer en sommeil, il se glisse dans son lit. Sa conscience lui échappe durant les secondes qui suivent.


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Zoldik Fukushu
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptySam 24 Mai 2014 - 19:38

La nuit fût reposante et très agréable. Rien à voir avec celle que l'on peut passer dans le désert à se retourner toutes les minutes à cause de la chaleur, du sable, ou d'autre chose. Dans les montagnes de Fanoësia, la nuit est fraîche et le matin j'aimais beaucoup rester allongé pour réfléchir avant d'entamer ma journée.

Après être resté un bon moment seul pour me réveiller correctement, j'allai ouvrir les volets. Le soleil envahi la chambre et lui apporta un peu de chaleur qu'elle n'avait pas lorsqu'elle était plongée dans le noir. Après une bonne heure passée à étirer mon corps et faire quelques exercices pour le maintenir en forme, je décidai d'aller me placer à la fenêtre. La vue donnait sur la grande rue et le matin, quelques commerçants se placer ici pour vendre des produits locaux. À la vue de la hauteur du soleil, j'en déduisais qu'il devait être environ 10 heures. Je pris le risque de faire attendre Teinakh quelque peu, si ce dernier était du genre matinal, mais je devais observer un peu l'environnement dans lequel nous sommes arrivés hier soir tard. À cause de la fatigue, de l'heure et de ma nouvelle rencontre, je n'avais pas vraiment observé les lieux.

Les gens venaient assez tôt pour acheter des produits. Rien que sortait vraiment de l'ordinaire. J'allais quitter ma fenêtre lorsque j'aperçus dans une ruelle perpendiculaire à la rue principale, une personne qui tentait de se faire discret. Elle se penchait de temps en temps pour observer ce qui me semblait être la porte de l'auberge dans laquelle Teinakh et moi avons logé cette nuit. À la vue du petit couteau qu'il portait à la ceinture, j'en déduis qu'il devait être là pour nous pister. La question était : devais-je en parler à Teinakh ? Pour moi, il était très simple de faire semblant de ne rien savoir. En revanche, lui n'a sûrement jamais été amené à se retrouver dans ce genre de situation. Je décidai d'attendre et de l'observer un moment avant de prendre ma décision. Et bingo !

Environ 15 minutes plus tard, le gros chef complètement abruti d'hier soir fit son apparition. Il lui chuchota un mot à l'oreille et l'attira dans la ruelle. Un instant plus tard, le gros tas ressortit de la ruelle mais l'autre homme ne refit pas surface. J'attendis encore un peu. Mais cette fois-ci, ma patience ne fût pas récompensée de nouveau. Cela faisait environ 30 minutes que j'observais la rue et je ne voulais pas faire attendre plus mon nouvel ami.

Je préparais les quelques affaires qui allaient probablement me servir aujourd'hui et sortis de la chambre. En arrivant en bas des escaliers, je tournai à droite pour me retrouver dans la grande salle où nous avions mangé hier soir. Je remarquai que Teinakh était déjà là, installé à une table. Je me précipitai vers lui et m'assis à côté de lui. Après l'avoir salué comme il se doit le nain arriva à notre table. Il nous salua, s'enquit de savoir si nous avions bien dormi et nous proposa de quoi manger pour le matin. J'avais pris pour habitude de ne rien prendre avant de partir faire de l'espionnage ou du pistage. Par habitude, je travaillais mieux le ventre vide.

Une fois que le nain eut quitté la table, je me tournai vers mon camarade et lui parla de ce dont j'avais été témoin quelques minutes plus tôt. Cela sembla beaucoup l'intéresser et je commençai à lui émettre mes théorie.

D'abord, il me semblait probable que leur plan initial ait changé, sinon pourquoi envoyé un homme en informer un autre. Ensuite, il me semble évident que ce fameux Kartakh nous craignais, sinon là aussi pourquoi envoyé des hommes nous surveiller. En général, ce genre d'individu préfère laisser un message menaçant en montrant très bien qu'ils n'ont pas peur. Ici, pas de message d'aucune sorte. Ensuite, l'autre homme avait disparu, pour moi trois possibilités, soit on lui avait dit de changer de place, soit on lui a dit de surveiller un autre endroit, soit on l'a tué après avoir récupéré les informations dont ils avaient besoin. Dans tous les cas, j'étais d'autant plus motivé à retrouver cette ordure et à lui montrer pourquoi il avait raison de nous craindre.

Pour finir je voulais le mettre au courant :
Je ne suis pas un chasseur. Je suis un espion et un assassin. Il est fort probable que je fasse des choses avec lesquelles tu ne seras pas d'accord. Sache avant tout que je ne prends aucun plaisir à torturer les gens, mais que je n'hésiterai pas à le faire si j'estime que c'est nécessaire. En revanche, toutes autres alternatives que tu me proposeras sera bien entendu utilisé avant d'en arriver là. Cela te convient-il ?

Il venait peut-être de faire son premier pas dans mon monde et je voulais être sûr qu'il ne le regretterait pas toute sa vie comme beaucoup le font.
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Teinakh Daergen
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyJeu 29 Mai 2014 - 17:38

La main de la jeune femme se glisse dans la sienne et leurs yeux échangent un regard qui enflamme son cœur. Sa main libre glisse le long du bras fin, effleurant sa peau sombre jusqu'à atteindre le creux de son cou délicat, et il penche son visage sur Elle. Leurs lèvres se trouvent tandis que leurs cheveux se mêlent, entrelacs gracieux de châtain tombant dans une cascade de noir. Leurs cœurs s'accordent, battant à l'unisson un hymne à l'Amour... Il n'a plus rien à faire ici.

Comme répondant à son souhait, son esprit s'éveille, et il se sent quitter le corps du jeune homme aux cheveux clairs. Le voyage est rapide jusqu'à l'état de réveil complet ; quelques instants plus tard, il ouvre les yeux. Ses paupières battent dans l'obscurité totale de la chambre alors qu'il étire ses bras, achevant de revenir en Aranor. Il se redresse, s'assied sur son lit et prend le temps de repenser à son rêve.

Son narrateur. Il est rare qu'ils soient amenés à se rencontrer durant le sommeil de Teinakh... Un sourire débordant de tendresse inonde le visage du cartographe. Après toutes ces années durant lesquelles les deux jeunes hommes ont partagé une parcelle de leurs esprits, il a enfin réussi à saisir le nom de la jeune femme à la peau sombre. Un nom aussi délicat et chantant qu'Elle est belle et rayonnante.

C'est donc de très douce humeur qu'il se lève ce matin-là. Il quitte son lit et traverse la petite chambre jusqu'à la fenêtre dont il ouvre grand les volets. L'obscurité confortable de l'aube l'accueil. Il gonfle ses poumons de l'air frais du petit matin. Sa respiration se fait ample et posée, ouvrant son esprit à la perspective d'une nouvelle journée riche en expérience.

Il reste ainsi quelques instants à sa fenêtre, puis il se retourne vers sa chambre et entreprend de lisser rapidement ses longs cheveux noirs avant de les nouer en une tresse qui descendra jusqu'au bas de son dos. Ceci fait, il revêt sa combinaison de cuir et de métal, saisit Elizra et l'attache à sa ceinture. Enfin, il enfile son manteau, jette son sac de voyage sur ses épaules et ouvre la porte de sa chambre. Il descend discrètement les escaliers de l'auberge et traverse la salle principale où il croise l'aubergiste, à peine levé, qui lui adresse un regard tout étonné de le voir debout à pareille heure.

Il chuchote :

- Si mon ami se lève d'ici trois ou quatre heures, pourriez-vous lui expliquer que je ne suis pas parti : je vais profiter du matin, mais qu'il soit assuré de mon retour en milieu de matinée.

Le nain acquiesce, un air encore somnolant sur le visage. Teinakh quitte l'auberge, et ferme délicatement la porte derrière lui. Il s'arrête un court instant sur le palier, savourant encore la fraîcheur du matin, puis il se met en route. Il guide ses pas vers la sortie du village et retrouve le chemin emprunté la veille. Il choisit de ne pas le suivre tout-à-fait, préférant chercher un nouveau lieu où s'arrêter.

Après une bonne demi-heure de marche, il découvre un à-pic qui lui convient : un petit plateau découvert sur une vingtaine de mètres de circonférence, surplombant une falaise à la hauteur vertigineuse. Son sourire s'élargit et il pose son sac à terre. A cet instant, le soleil perce l'horizon, brandissant fièrement les premiers rayons du jour. Le cartographe accueil leur chaleur sur son visage et sur son corps. Il sent l'astre déployer son énergie pour réchauffer le monde, et à mesure que cette chaleur emplit son être, il respire.

Les yeux clos, Aranor n'existe plus que par ses oreilles, sa peau et sa respiration. Son souffle s'amplifie, va chercher son énergie au plus profond de son ventre et l'expire dans l'air qui l'entoure. Il inspire l'air, l'énergie du sol sous ses pieds, de la pierre autour de lui, des arbres à proximité, du vide qu'il surplombe, et il la guide jusqu'au fond de ses poumons, de sa chair et de ses os. Il alimente le cycle, se nourrissant de son environnement et y relâchant ce qu'il est.

Sa respiration gagne encore en ampleur. Il va chercher l'énergie plus loin, l'amène plus profondément en lui. Il expire plus fort, son souffle s'envole dans le vide de la falaise, se mêle aux rayons du soleil pour s'unir au monde. Il sent que son corps est une éponge, se vidant et se remplissant de l'univers. Sa conscience commence à lui échapper.

Alors il calme sa respiration. Il ne veut pas partir. Il ramène doucement sa conscience et pour l'accompagner, son corps se meut en un mouvement timide mais ample. Progressivement, en calmant son souffle tout en maintenant son rythme, il revient à son niveau de conscience. Ses mouvements se font plus prononcés, s'imprégnant du rythme de sa respiration. Bientôt, c'est une véritable danse qu'il offre au soleil.

Sa main glisse sur sa hanche et Elizra se trouve libre. La chaîne cloutée se déroule dans les mains du cartographe. Celui-ci ouvre doucement les yeux. Sa danse ample et douce s'accélère pour devenir meurtrière. Son corps est rempli d'énergie par sa visualisation, ses membres sont vifs et son buste est puissant. Les mouvements sont précis et les deux petits poids aux extrémités d'Elizra s'allient à sa souplesse pour déchirer l'air de courbes dévastatrices.

La main sûre, le pied ferme, Teinakh dessine un ballet de mort à la jeune lumière du nouveau jour.

¤¤

Son écritoire est ouvert sur ses genoux, sa plume est imbibée d'encre. Adossé à un rocher au bord du vide, Teinakh apporte les finitions à sa carte. Son esprit et son corps sont calmes, sa respiration est posée. Son être a atteint, grâce à ses exercices, un équilibre qui lui est très agréable. Et sa main parcours le papier, colorant, notant, précisant.

Quand il a achevé, le soleil est monté dans les cieux et le cartographe estime qu'il aura atteint l'apogée d'ici une heure ou deux. Son regard se perd quelque part sur l'horizon. Vraiment, les monts Fanœsia offrent une vision du monde qu'il adore... C'est cette sensation de globalité, d'ensemble, de vision générale qu'il a tenté de retranscrire sur sa carte. Et il n'est pas mécontent du résultat.

Un sourire doux sur les lèvres, il se lève, range ses affaires et jette un dernier regard reconnaissant au plateau qui l'a accueilli. Se retournant, il se met en route vers le village. Une petite demi-heure lui suffit pour être de retour à l'auberge. Quand il entre, il a eu le plaisir de découvrir le village éveillé et a même échangé des paroles sympathiques avec quelques habitants, soucieux de le remercier pour les évènements de la veille au soir. C'est donc plein d'entrain et de très bonne humeur qu'il salut une fois de plus l'aubergiste, bien éveillé cette fois.

- Ah ! Mon vagabond préféré ! Le matin vous a-t-il été profitable ?

Partant d'un grand éclat de rire, Teinakh répond :

- Vous n'avez pas idée ! Vous vivez vraiment dans un cadre magique... Mais dites-moi, je ne vois pas mon ami. Serait-il lui aussi parti profiter des montagnes ?

Le nain répond par la négative et explique que l'"ami" en question n'est toujours pas sorti de sa chambre. Teinakh est amusé : en voilà un autre qui sait profiter du matin ! L'aubergiste lui propose une table :

- Alors, qu'est-ce que je vous sers ?

Le cartographe opte pour une autre infusion et quelques morceaux de viande séchée : de quoi répondre à son estomac qui crie famine, sans pour autant s'alourdir. L'aubergiste apporte sa commande quelques instants plus tard et au vu de l'absence presque totale de clients à cette heure, il s'assied à la table du jeune homme.

L'humain et le nain discutent d'abord des montagnes et du village, puis Teinakh s'enquiert de l'état des deux chasseurs.

- Ils ont quitté l'auberge peu de temps après vous. Ils m'ont d'ailleurs demandé de vous remettre, à vous et votre ami, leurs remerciements les plus sincères. Le temps passé avec vous hier soir leur a été des plus agréable.

- Quand vous les verrez à nouveau, ne manquez pas de leur assurer qu'il en a été de même pour nous, répond Teinakh avec un sourire éclatant.


Tout-à-coup, le visage de l'aubergiste se rembrunit.

- Ils... Ils m'ont aussi demandé de vous remettre un autre message...

Le sourire du cartographe s'éteint. Toute son attention est centrée sur son interlocuteur.

- Ils vous ont demandé de ne rien tenter contre Kartakh.

Teinakh sent son cœur échapper quelques battements. Son regard se perd sur le visage de l'aubergiste. Il détaille chaque ride, chaque pli, chaque soubresaut de muscles. Il sent la respiration du nain se saccader. Sa voix emplit le silence. Précise.

- Vous n'êtes pas de leur avis.


L'aubergiste ne le regarde plus en face, ses yeux fuient.

- Comprenez-les... Ils ont peur pour vous : ils ne veulent pas que vous preniez des risques inconsidérés pour nous.

Teinakh laisse le silence s'installer de nouveau. Ses yeux se font pressant sur son interlocuteur. Puis il affirme :

- Mais ce n'est pas votre opinion. D'après vous, rien ne sera résolu par l'inaction.


Le nain lui adresse un regard alarmé. Le jeune homme y lit la gène et un soupçon de honte. Un infime sourire teinté de bienveillance naît sur son visage.

- Ne vous méprenez pas : je ne prendrai aucun risque pour vous. Je traquerai ce Kartakh, pour satisfaire mon envie de briser cette pourriture. Vous ne pensez pas à mal en souhaitant que nous agissions. N'ayez pas honte de vouloir l'action, même de la part d'étrangers.


- C'est que... Vous comprenez bien que je ne peux pas décemment souhaiter que des gens comme vous, extérieurs à nos problèmes, risquent leur vie pour nous... Lasttar et Drag ont raison : je n'ai pas le droit de vous demander de vous jeter dans un coupe-gorge.

Le sourire de Teinakh se prononce encore. Sa tête se penche tendrement de côté.

- Je vous le répète, je ne ferai pas cela pour vous, mais pour moi.


Le soulagement se lit sur le visage du nain alors que ses lèvres s'étendent en sourire de reconnaissance.

- Vous... Vous êtes bien certain de vouloir...


Voyant le cartographe acquiescer, il rit de joie :

- Ha ! Je suis certain que vous, vous arriverez à quelque chose contre lui !


Il prend soudain le ton de la confidence et chuchote :

- Je ne l'ai jamais dit à Drag et Lasttar parce que je sais qu'ils ne sont pas assez robustes pour se frotter à Kartakh, mais je peux indiquer où trouver sa cachette.


Teinakh lève un sourcil étonné : si les chasseurs, capables de traquer le ragnar ne sont pas assez robustes, alors il ne voit pas en quoi lui et Zoldik le sont plus... Ses lèvres se fendent d'un sourire tendre quand il comprend que c'est certainement plus une histoire d'attention : l'aubergiste semble connaître les chasseurs depuis leur plus jeune âge ; il n'a certainement qu'un seul souhait : qu'ils ne se trouvent jamais nez-à-nez avec Kartakh. D'où cette cachotterie.

- Enfin, je ne la connaît pas précisément... Je n'en suis pas fier, mais quand j'étais jeune, j'ai travaillé pour le père de cette ordure. Je connais donc les méthodes de la famille. Ils changent de planque régulièrement, mais globalement, ils tournent dans une zone en particulier.


Il va chercher une carte de la région et indique une dizaine de points :

- Voilà. Ce sont là les dix principales cachettes de Kartakh. Vous le trouverez certainement ici.


Teinakh acquiesce, sortant une carte des monts en sa possession. Le visage concentré, il annote son document des dix points.

- Soyez prudents : il ne laisse jamais une planque vide. Cependant, du temps de son père, celui-ci indiquait sa présence à ses hommes en nouant un foulard vert dans un buisson, aux alentours de l'entrée, de sorte que seul un œil avisé puisse le remarquer. Sans oser espérer qu'il ait gardé le même signe, j'affirme qu'il y a tout de même de fortes chances que Kartakh sera présent dans la cachette à l'entrée de laquelle un signe distinctif pourra être vu.


Le cartographe écoute attentivement, puis il sourit :

- Merci pour ces précieux renseignements, messire nain. Je vous promet de faire de mon mieux pour les mettre à profit.


- Savourez donc votre petit déjeuner, avant de partir ! Et si vous avez encore besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas : appelez !


Seul à sa table, Teinakh déguste son repas en réfléchissant... A qui doit-il sa venue dans les montagnes ? Qui doit-il remercier pour ces jours palpitants ? Vraiment, la Vie est belle... Et les vents sont favorables.

Le temps s'écoule encore un peu avant que Zoldik n'apparaisse. Son pas assuré le mène jusqu'à la table de Teinakh. Celui-ci, le voyant arriver, se lève et se dirige vers lui, affichant un visage clair et heureux.

- Mon ami, j'espère que ta nuit a été douce et reposante.

Arrivé à la hauteur de l'assassin, il le salut et l'invite à sa table. S'asseyant à son tour, il savoure le regard de son compagnon. Très vite, l'aubergiste reparait et propose un repas à Zoldik, qui décline poliment. De nouveau seuls, les deux amis se tournent l'un vers l'autre. Zoldik prend la parole et explique des évènements forts étonnants aux oreilles du cartographe. Ainsi, Kartakh est actif envers eux... Voilà qui promet d'être amusant.

Il décide que, si le temps est à la mise en place d'un plan de bataille, il ne pourra pas espérer meilleur moment pour révéler les informations acquises grâce à l'aubergiste. Il lui explique tout ce qu'il sait, de l'inquiétude du nain envers les chasseurs qui l'a poussé à les protéger, aux dix lieux à fouiller, en passant par l'époque à laquelle l'aubergiste servait le père de Kartakh. Il n'y a à présent rien que l'assassin ignore et que le cartographe ait gardé pour lui.

Rien, même pas fébrilité de ce dernier. Car même si leur entreprise s'annonce périlleuse, Teinakh est incapable de cacher son excitation. La traque va être inoubliable. Comme s'il sentait la fièvre de son ami, Zoldik précise :

- Je ne suis pas un chasseur. Je suis un espion et un assassin.

Teinakh fronce doucement les sourcils. Il pense comprendre où son ami veut en venir, mais il ne comprend pas très bien pourquoi il le prend le temps d'expliquer tout cela... Répondant à son questionnement, l'assassin continue :

- Il est fort probable que je fasse des choses avec lesquelles tu ne seras pas d'accord. Sache avant tout que je ne prends aucun plaisir à torturer les gens, mais que je n'hésiterai pas à le faire si j'estime que c'est nécessaire. En revanche, toute autre alternative que tu me proposeras sera bien entendu utilisée avant d'en arriver là. Cela te convient-il ?

Le cartographe laisse un instant ses pensées ingérer la déclaration de son ami. Son être entier brûle de crier de joie que tout va bien, qu'il a compris que Zoldik et lui ne partagent pas tout de leurs visions respectives du monde, que c'est loin d'être un problème pour lui. Car d'après Teinakh, cette différence est le lieu même de leur rencontre. Finalement, il trouve les mots :

- Zoldik... Même un aveugle comprendrait tout de suite à quel point nous sommes différents. C'est indéniable, indiscutable. Et c'est tellement beau. Je ne doute pas que tes actes ne me conviendront pas tous. Mais qui suis-je pour te juger ? Je ne suis personne d'autre que ton ami et je ne veux pas porter de jugement sur toi. Je ne veux que te connaître. Alors, ne crains pas et apprends-moi qui tu es.

Sur ces mots, il se tourne vers la cuisine :

- Aubergiste ! Nous partons ! Combien nous devons-vous pour les magnifiques services que nous avons reçu chez vous ?


Le nain paraît, un grand sourire fendant son visage. Il leur indique leur note, en leur faisant une gracieuse ristourne pour l'agréable compagnie offerte. Les deux hommes saluent leur hôte et quittent l'établissement. Se trouvant dehors, ils observent que le soleil est haut, certainement à l'apogée même. Dépliant sa carte, Teinakh indique les dix lieux. Zoldik en choisit un et les deux hommes se mettent en route.

Ensemble. Riches de leurs différences.




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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyMar 17 Juin 2014 - 18:16

En arrivant à la table, Teinakh me parle alors d'informations que lui aurait donné l'aubergiste. Des informations de très grandes valeurs. En réalité ces dernières nous permettront de sauter quelques étapes désagréables que j'avais déjà envisagés. Je sentis cependant un brin d'excitation venant de mon nouvel ami. Aussi excité qu'un enfant qui s'apprêtait à recevoir un nouveau jouet. Je me devais de l'avertir.

Après l'avoir mis en garde concernant l'entreprise dans laquelle il venait de s'embarquer, il me répondis très franchement qu'il comprenait tout à fait que nous venons de deux mondes qui n'ont rien à voir. Je pouvais même sentir chez lui, l'envie de découvrir cet univers différent qui n'est pas le sien. Malgré que je ne le connaissais pas depuis très longtemps, je savais que ce n'es pas le genre de personne à faire marche arrière ou à se dégonfler. Cet état d'esprit et tout à fait celui dont j'avais besoin. J'avais toujours eu tendance à être anxieux avant une mission. Le simple fait d'imaginer tout un tas de situation me mettais les nerfs à vif. Mon corps se dédie entièrement à ce que je fais. Mais cette fois, je ne serai pas seul. Celui qui m'accompagne est quelqu'un de prévenu et de préparer, une source d'angoisse en moins.

Une fois ma concentration reprise, Teinakh me montra la carte sur laquelle il avait inscrit les différents abris potentiel de Kartakh. Mon attention fût portée sur l'une d'entre elles en particulier. Située dans un ravin, elle offrait que très peu de moyen d'y accéder discrètement et encore moins pour s'échapper sans se faire remarquer. Une chose est sûre, le père de Kartakh était un homme très intelligent. Je n'allais donc choisir cette dernière que si j'y étais contraint. Dans tous les cas, si les choses se passaient selon mon plan, nous ne ferons pas plus de deux cachettes avant de la trouver et de le tuer. Perdre un temps précieux à aller d'un endroit à un autre pourrait lui permettre à lui de changer pendant ce temps et de retourner dans une plaque que nous aurons déjà visité et nettoyé au passage. Pour simplifier les choses je choisis celle qui se situait le moins loin du village. Teinakh replia sa carte et nous nous levâmes pour partir.

Le nain vint nous voir et nous fit une ristourne très chaleureuse pour la compagnie d'hier soir. Je pris cela comme une sorte de payement pour le travail que je m'apprêtais à faire. Même si selon mes principes je ne l'aurais jamais fait payer. Même si nous agissons dans son intérêt, nous agissons avant tout de notre propre chef et donc c'est à nos risques et périls s'il nous arrive quelque chose.  

Une fois à l’extérieur de l'auberge je me penchais vers Teinakh pour lui expliquer la marche à suivre :

Il nous faut sortir du village discrètement. J'ai déjà repéré une personne qui s'est faufilé dans une ruelle à notre sortie de l'auberge. Nous sommes sur leur terrain ce qui signifie qu'ils connaissent mieux la région et donc peuvent gagner du temps en nous amenant là où ils le veulent. Nous ne les suivront donc pas. De plus nous avons l'emplacement des planques pour interroger quelqu'un, mieux vaut se rendre directement à l'une d'entre elle.

J'avais l'habitude de ne pas me retrouver sur mon terrain. Cette sensation d'envahir le territoire de quelqu'un d'autre est une sensation que j'aime bien. Je n'ai jamais vraiment compris moi-même ce qui m'attire mais j'aime me sentir plus fort sur un terrain qui n'est pas le mien. Peut être un goût du risque que je ne connais pas chez moi. Et en général, lorsque j'en viens à me poser ce genre de question, j'en arrive toujours à la même conclusion : Peu importe. Les gens qui aiment se battre, qui aiment danser, qui aiment donner des ordres, se sont-ils déjà posés la question de savoir pourquoi ils aiment ces sensations ? Et bien pour moi c'est pareil. Je fais ce qu'il me plait dans ma vie, je n'ai donc aucune raison de me plaindre.

Après ce petit moment de réflexion sur moi-même je me mis en marche vers la petite ruelle où le sous-fifres avait disparu tout à l'heure. Teinakh me suivait. En entrant dans la petite ruelle sombre et fraîche, je remarquais une trace sur le sol. La trace de quelqu'un assit ici pendant une longue période. Aurait-il surveillé l'auberge toute la nuit ? Si c'est le cas, il ne faut pas sous-estimer la surveillance des planques. Cette information pourrait nous sauver la vie.
En y pensant, je n'avais pas de réelle stratégie d'approche. Cependant, on ne choisit pas une stratégie avant de savoir dans quel genre d'endroit on va s'engouffrer. Je déciderai donc d'une stratégie une fois sur place.
Continuant dans la ruelle, nous arrivâmes au bout. Un filet de sang marquait un chemin à travers les habitations des villageois. Ma première intuition était en train de se confirmer, mais d'autres hypothèses pouvaient également encore se confirmer. D'un pas silencieux et lent, je suivis la trace de sang. La première question est : pourquoi avoir déplacé le corps ? Première réponse : Pour nous attirer quelque part. Je demandais à Teinakh d'être plus attentif à ce qu'il se passait dernière nous tandis que moi je me préoccupais d'au-dessus de nous et bien évidemment de devant même si la probabilité que quelqu'un nous arrive de face était extrêmement faible.
Sur la droite, quelque chose me frappa. L'absence de corps. En effet, j'avais sous les yeux un excellent endroit pour cacher un cadavre pendant au moins quelques heures. Entre deux maisons, il y avait un petit creux, à l'ombre et qui se trouve dans un angle mort quand on se trouve dans le même sens que nous. Teinakh avait dû la voir, mais cela ne l'a peut-être pas choqué.

Je suis inquiet. Je te l'expliquerai après, mais nous n'allons pas continuer et le considérer comme mort.

Je fis immédiatement demi tour en repartant un peu plus vite qu'à l'aller, mais sans paraître pressé pour autant. Une fois de nouveau dans la grande Rue, je me mis à observer chaque personne. Leur nombre était relativement restreint et donc il ne me fallut pas longtemps pour savoir que seulement une personne était là pour nous observer. Si je ne me trompais pas, il était seul et maintenant que nous sommes sortis il devrait aller transmettre l'information. Pourtant, il ne bougeait pas. Aurais-je raté quelqu'un ? Dans tous les cas, l'information allait être transmise. Laquelle je ne sais pas, mais il voulait nous faire aller dans cette ruelle pour une bonne raison et je pense toujours qu'en ressortir était la meilleure solution.
Il était temps de se mettre en route. Je pris la direction de la sortie du village qui nous intéressait moi et Teinakh. À la sortie du village j'accélérai un peu le pas de façon à presser une éventuelle poursuivant. Je tournai une fois autour d'un arbre vers la droite. Une deuxième fois autour d'un grand buisson vers la gauche. Ce cirque dura un peu moins de deux minutes. Finalement, je tournai au détour un rocher, suffisamment grand pour nous cacher tous les deux. Pendant le cours laps de temps où nous étions cachés, je fis volte face, plaçant Teinakh avec mon bras derrière moi. Puis j'attendis. Une seconde, puis deux, le temps semblait long, mais je retenais ma respiration pour ne pas faire de bruit. Au bout de six secondes, quelqu'un se montrât. Je m'élançai sur lui pour l'immobiliser sur le sol. D'un geste fluide je sortis ma lame et la plaça sous sa gorge. L'enchaînement avait pris un peu plus d'une seconde. Je savais que je pouvais le faire en moins d'une seconde, mais il ne faut pas sortir le grand jeu dès le début.  
Je le fixai dans les yeux. Il semblait jeune, cheveux brun, court, pas de barbe ni de moustache. Son visage ne portait aucune rides quelle qu'elle soit et ses mains ne semblaient pas être endommagées par un travail manuel ou par le temps.

Je ne poserai mes questions qu'une fois. Hier je n'ai pas tué donc je suis plutôt tendu aujourd'hui. Qui t'a demandé de nous suivre ?

Kartakh!

Où est-il ?

Pas de réponse. J'avais posé ma question une fois. Pour moi s'en était terminé. Je me tournai vers Teinakh et en tenant fermement le gamin je lui demandai :

Tu as quelques questions pour lui ? Il ne m'a pas répondu. Il a raté sa chance avec moi.

Je retournai la tête vers le jeune homme et a présent je pouvais enfin lire dans ses yeux la peur. Cette peur qui te fait parler lorsque ta propre vie compte plus celle de ton chef. Et de mon point de vue, ce devrait toujours être le cas. Avec un peu de chance cette peur permettra à Tainakh d'obtenir des réponses, s'il souhaitait lui poser des questions.
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Teinakh Daergen
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyJeu 19 Juin 2014 - 14:08

Le jeune homme regarde ses deux assaillants avec effroi. Eux lui réponde de leurs yeux durs. Les yeux d'un tueur et ceux de quelqu'un cherchant à le percer à jour. Deux hommes en combinaison sombre et aux cheveux aussi noirs que leur regard est inébranlable. Aveuglé par sa peur, il ne voit pas qu'une chose majeure diffère parmi les deux compagnons. Leurs intentions.

Teinakh ne doute pas une seconde des intentions de son ami. Il a parfaitement prouvé sa capacité à agir avec précision pendant la dernière heure. En effet, le cartographe est encore dans un état d'admiration vis-à-vis de Zoldik quant à la manière qu'il a eu de gérer leur sortie du village. Prudence et efficacité ont été ses deux mots d'ordres, et il a fallu un certain temps au cartographe pour comprendre la finalité du jeu des virages. Celui-ci a porté son fruit, et les voilà avec un homme de main à interroger.

Un gamin, en somme. Un gamin trop jeune pour mourir, mais que Zoldik n'hésitera pas une seconde à occire. En même temps, ne pas le tuer après avoir explicitement précisé que les questions ne seraient posées qu'une seule et unique fois engendrera un problème de menace non tenues. Il est clair que Kartakh est un bandit d'une pointure non négligeable. Pour coincer quelqu'un de cette ampleur, Teinakh sait que Zoldik et lui doivent s'engager. Un engagement complet, sans limite. Il n'y a pas de place pour les faux-semblants et les hésitations.

Ce jeune homme est certainement un bandit de la pire espèce, pour obéir ainsi à un chef cruel. Mais peut-être pas. Peut-être n'est-il autre qu'un pauvre hère en manque de repères, avec une famille et des proches qui l'aime. Peut-être est-il un paysan affreusement pauvre, cherchant à rassembler assez d'argent pour offrir à son Aimée un toit solide. Teinakh n'est pas un oracle d'une quelconque sorte et il n'a donc qu'un moyen de savoir quel genre de personne est ce gamin : lui demander.

Il inspire profondément.

- Avant toute chose, tu dois comprendre quelques éléments. Tout d'abord, mon ami n'hésitera pas une seule seconde à te tuer. Cependant, il me demande mon avis et il l'écoutera.

Il laisse un instant sa phrase faire son chemin dans l'esprit apeuré du jeune homme.

- Moi, je veux détruire Kartakh. Je veux éradiquer la menace pour la paix qu'il représente. Donne-moi sa localisation et je demanderai à mon ami de te laisser la vie sauve. Refuse, et je t'abandonnerai à la mort.


Le jeune homme affiche des yeux affolés.

- En somme, tu as le choix. A quel point tiens-tu à la vie ? Pourquoi agis-tu sous son ordre ? Y a-t-il quelqu'un qui t'attend quelque part ? Quelqu'un qui t'aime ? Ne crains pas de représailles de la part de ton chef : les informations que tu nous donnera nous permettrons de le détruire.

Teinakh laisse encore un silence en suspend.

- Fais ton choix. Lui, ou toi ?

Le jeune homme semble en proie à un doute intérieur immense. Les secondes s'écoulent, chacune plus longue et pénible que la précédente.

- Je...

Des larmes de désespoir naissent et inondent son visage. Il balbutie :

- Je ne peux rien vous dire... Il tient Ilianna...

Sa voix prend plus d'assurance tandis que son désespoir grandit :

- Cela fait quatre mois qu'il la retient captive, me jurant qu'aucun mal ne lui sera fait si j'obéis à ses ordres... Je ne peux pas vous dire où il est, il la...

Sa voix se perd en gémissements. Il y a encore une petite chose qui échappe au cartographe. Un détail sur lequel il n'arrive pas à mettre la main.

- Je te l'ai dit, tu n'as pas à craindre de représailles. Indique-nous où il se trouve, nous le détruirons avant qu'il ne puisse faire de mal à Ilianna.

Le jeune homme lève des yeux apeurés, presque fous, vers eux.

- Vous ne comprenez pas ? Il SAIT. Si je révèle quoi que ce soit sur lui, il saura.

Encore hésitant, il fini par lâcher dans un murmure terrorisé, comme pour ne pas être entendu :

- Il sait toujours... A chaque fois que l'un de nous trahi quelque chose sur lui, il sait. C'est comme si... Comme s'il pouvait voir une parcelle de nos pensées... Et après, il... Il torture nos proches et il nous force à regarder, dans notre tête... On voit tout, même si on n'est pas là...

Teinakh achève de comprendre pourquoi les chasseurs n'ont jamais réussi à le coincer... Entre les cachettes multiples et l'impossibilité d'interroger des hommes, il est clair qu'il devient difficile de lui mettre le grappin dessus. Il est en train de se réjouir d'avoir la liste et la position de chaque cachette quand les yeux du jeune homme se mettent à fixer un point derrière lui. Loin, très loin derrière... Sa voix se fait souffle.

- Non... NON !!!!! ARRETEZ !!! NE LUI FAITES PAS DE MAL !!

Teinakh se retourne vivement, avant de comprendre. Les deux hommes sont en train d'assister précisément à ce dont leur parlait leur prisonnier. Kartakh est en train de lui montrer...

Le garçon supplie :

- Je vous en prie... Je ne leur ai rien dit...


Tout à coup, il se débat comme un possédé.

- LAISSEZ LA !! JE VOUS INTERDIT !!!

Sa voix explose, déversant son désespoir, sa haine, sa colère et son impuissance.


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Zoldik Fukushu
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyLun 23 Juin 2014 - 19:24

Il se débat en hurlant, mais je le tiens suffisamment fermement pour ne pas le lâcher. Cette enflure ... je le détruirai ! Les lâches dans son genre sont ceux de la pire espèce. Des êtres abjectes qui utilisent les gens contre leur grès en menaçant leurs proches, il n'y a rien de plus horrible. Cependant, Kartakh ne peut pas la tuer. S'il le fait, le jeune homme nous révélera sa cachette et il a visiblement peur de nous. Je n'ai pas envie de tuer ce jeune garçon. Lorsque je tue quelqu'un il n'est jamais innocent. Jamais. Et cet ordure est déjà sur ma liste. Le jeune homme ne l'est pas.

Il ne se calmait pas, il continuait de se débattre et de hurler ! Je devais trouver un moyen de connaître les informations qu'il peut avoir et celles qu'il ne peut pas avoir. Peut-il m'entendre ? Ou ne peut-il qu'entendre les pensées du jeune garçon. Comment fait-il pour faire visualiser ces images à ces hommes. Autre question, sont-elles réelles ? Je devais trouver une solution et vite.

Est-ce que je peux parler à cet ordure ? Tu m'entends, ma proie ? Écoute, si tu m'entends, sache que je n'ai rien à faire de lui ou de sa tendre. Mes émotions ont disparu il y a bien longtemps donc tu peux tuer autant que tu veux. Moins tu auras d'homme plus je pourrai te tuer facilement.

NOOOOOOOOOON !!!!!

Un dernier cri douleur et puis la tension redescend. Plus de cris, il ne se débat plus. Pouvait-il réellement m'entendre. Il respirait très fort. Comme s'il avait couru pendant des heures. Je me demandais si Kartakh avait mis ses menaces à exécution. Mais il ne semblait pas pleurer. Il m'a entendu ? Je commençais à en avoir assez de me retrouver sans réponse. Il allait falloir que je fasse bouger les choses plus vite de mon côté. Le garçon releva la tête vers moi et me dit  :

Je ne vous dirai rien. Rien du tout.

M'a-t-il entendu ? Répond à ma question ou c'est moi qui te séparerai de ta belle.

Il m'a averti et je ne dirai rien.

Dans ce cas tu ne me sert plus à rien.


D'un geste rapide, je lui plantais ma lame dans la jambe. Il se mit à crier et à me supplier. Il reprit de plus belle avec les « je ne peux rien dire » et autres « pitié ». Je plantai encore une fois ma lame dans son autre jambe. J'espérais qu'avec la douleur il s'évanouisse de lui-même. Finalement, je le tins fermement à la gorge et sera avec force pour le faire perdre connaissance. Une fois évanouie je le lâchai et me tourna vers Teinakh. J'ai fait beaucoup de choses désagréables dans ma vie, mais tuer une personne faible pour atteindre le fort est celle qui me dérange le plus. Je tremblais de rage. Et rare sont les fois où une situation me faisait perdre mon sang froid à ce point. Dans un murmure je réussis à prononcer :

Si je ne le tue pas, il saura. Il a un coup d'avance sur moi.

Je devais me calmer. Retrouver mon sang froid était la clef pour pouvoir mener à bien cette mission. Je fermais les yeux et m'adossas au gros rocher qui nous avait caché moi et Teinakh un peu plus tôt. Il m'est déjà arrivé de tuer des gens qui n'avaient rien fait qui mérite la mort dans l'absolue. Mais de petits voleurs qui ne s'en étaient pas pris aux bonnes personnes, regrettent souvent leurs actes. Je commençais à pouvoir réfléchir de nouveau. S'il ne pouvait toujours rien dire, c'est qu'elle n'est pas morte. De plus, il ne se sent pas en sécurité. Mais alors pas du tout, sinon pourquoi vouloir à tout prix vouloir garder secret l'endroit où ils se cachent. Je sentais que Teinakh était à côté de moi et je voulais qu'il trouve une solution. Je savais qu'un jour je me retrouverai dans une situation que je ne connaissais pas. Où la bonne solution n'apparaît pas clairement. D'après mon maître, il n'y a pas toujours de bonne solution. Seulement des solutions qui mènent à la conclusion de la mission.  

Je ne devais pas prendre une décision trop précoce. Pour cela je me devais de ne pas rester devant lui. Ce jeune homme étendu par terre, inconscient. D'une voix que même moi je sentis faible, je demandai à mon binôme de ne pas me suivre. Bien sûr je le rassurai immédiatement en lui précisant que je n'irai pas le chercher seul. Je peux parfois être confus, mais je ne suis pas complètement idiot. Juste avant de partir je lui fis une dernière demande :

Prends soin de ce bonhomme s'il te plaît, il le mérite.

Je pris mes distances avec la situation. J'allais d'abord faire un peu de repérage. Mon pas lent mais silencieux me permettait de ne pas alerter les personnes qui pouvaient éventuellement faire du bruit. Je vis d'abord que les arbres offraient vraiment beaucoup de cachettes possible de ce côté. Nous étions à peu près au sud du village, l'air descend de la montagne et donc apporte toutes les odeurs. Je baissais mon masque pour mieux sentir. Pas d'odeur de cuir ou d'être humain. En tout cas pas à proximité. Mais il ne se trouve peut-être pas dans le vent tout simplement. Il fallait tout de même rester sur nos gardes. Kartakh n'est probablement pas le genre de personne à envoyer un gamin à la poursuite de deux personnes voulant sa peau. Je fis le tour de la zone sans trouver d'indice indiquant une présence humaine. Mais un craquement attira mon attention. Venant de vers le village il était plus que probable que ce soit un homme de main de notre cible. Je me cachai dans un buisson en étant aussi rapide et silencieux que possible. Impossible d'être à la fois complètement silencieux et rapide, je fis un peu de bruit. Mais pas suffisamment pour indiquer ma présence. Teinakh se trouvait dans mon dos. Donc s'il devait atteindre Teinakh, il devrait passer devant moi.

Je ne sais pas ce qui me surpris le plus. De voir deux connaissances ? Ou que nos amis les chasseurs ait fait autant de bruit. Les interprétations se brouillaient dans ma tête. Devais-je me montrer ? Et si en fait ils n'étaient pas les gens qu'ils prétendent être. Après tout, deux hommes qui chassent le Ragnar, ce serait bien la première fois que je voyais ça. Ne sachant pas trop quoi faire, je décidai de rester caché afin de pouvoir les espionner.

Es-tu sûr de toi ?

Pour qui tu me prends, je te dis qu'il est passé par là hier. Tu as vu les traces comme moi non  ?

Pour moi, elles ne sont pas fraîche d'hier.

Dans tous les cas, c'est ce que nous avons de mieux, allons-y!


Visiblement, ils n'en avaient pas après nous. Ils suivirent les traces qui les menèrent un peu plus à l'est de l'endroit où se trouvait Teinakh. Je l'avais laissé seul trop longtemps et il était temps que je reprenne mon rôle de compagnon au sérieux. Au moment où j'allais sortir de ma cachette deux hommes sortirent de dernière un buisson. Le moins grand dit à l'autre :

S'ils suivent les traces, ils vont trouver la cachette du …

Tais-toi ! Tu ne veux pas le hurler ?
Répondit l'autre en chuchotant très fort.

La situation venait de tourner à notre avantage. Avec toutes ces informations, impossible que cet ordure nous échappe. Une fois que les deux hommes quittèrent leur poste pour retourner le plus vite possible auprès de leur chef, je me dirigeai vers Tainakh pour lui transmettre les bonnes nouvelles !
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Teinakh Daergen
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptySam 5 Juil 2014 - 11:40

 Au son discret du pas de Zoldik, Teinakh tourne la tête. Encore une fois, il admire le silence de son ami : malgré le fait qu'il ne semble pas vouloir se cacher, le cartographe ne l'a entendu qu'au moment où il est sorti des buissons, pour le rejoindre près du rocher. Lui adressant un sourire doux, il se tourne vers le jeune homme. Il a pensé les plaies de ses jambes et il assure qu'il est hors de danger.

- J'ai encore une fois eu l'occasion d'admirer ta maîtrise : ta lame n'a fait qu'endommager le muscle, sans toucher aucun nerf ou tendon. Sur une telle zone, tu aurais facilement pu atteindre une artère ou une quelle qu'autre partie sensible. Il cicatrisera et pourra marcher normalement d'ici quelques semaines.


 Son admiration est franche et ses yeux pétillent de ce sentiment. Zoldik lui raconte alors tout ce qu'il a vu et entendu et le cartographe sent son cœur bondir dans sa poitrine en apprenant la présence des chasseurs et le fait qu'il y ait de fortes chances que leur traque au ragnar soit en train de les mener droit à Kartakh. Teinakh se trouve en proie à un choix comportant plusieurs possibilités, toutes imposant son lot de risques. Il réfléchit un instant puis offre ses pensées à l'assassin :

- Découvrir ainsi Lasttar et Drag sur notre route emplit mon être de joie : quel bonheur de partager la route de si agréables connaissances !

 Sa mine se fait plus concentrée et l'on pourrait presque y voir une pointe de contrariété tandis qu'il continue :

- Cependant, cette route est celle qui mène à un bandit de la pire espèce. Il nous faut donc agir. Tout d'abord, nous devons prendre en compte le fait que les hommes de main de Kartakh ne se contenterons pas de rester les bras croisés. Je crois que nous pouvons considérer sans trop nous fourvoyer qu'ils vont au mieux prévenir leur supérieur et au pire tenter d'arrêter les chasseurs.

 Affichant une mine pensive, il poursuit :

- C'est alors que nous avons, d'après moi, un choix à faire. Nous pouvons alerter les chasseurs et les mettre en garde... ou nous pouvons décider de les protéger dans leur ignorance. Les mettre en garde ne serait pas dérangeant en soit, si ce n'est qu'ils ne reculerons alors devant rien pour aller au bout de leur piste afin d'affronter l'ennemi qu'ils cherchent depuis tant d'années.


 Le visage de Teinakh est habité d'une profonde tristesse.

- Pouvons-nous ainsi nous permettre de guider ces hommes à une mort potentielle ? Devons-nous avoir confiance en leur jugement et en leur volonté de détruire celui qu'ils haïssent ? Ou allons-nous au contraire les protéger et veiller sur eux dans l'ombre ? Nous pourrions alors veiller sur eux sans nous montrer : si les hommes de mains essaient de les arrêter, nous les détruirons.


 Il plonge ses yeux dans ceux de son ami, pour ne pas qu'il perde le fil.

- Mais s'ils préfère prévenir leur chef et que celui-ci décide simplement de changer de cachette, nous pouvons suivre ses hommes de mains, puis le suivre lui. Nous l'attaquerions alors pendant qu'il se déplace, profitant qu'il ne soit pas à l'abri dans un endroit qu'il peut aménager à sa guise.


 Il achève ainsi d'exposer son point de vue, interrogeant Zoldik d'un regard qui communique sa curiosité.


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Zoldik Fukushu
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MessageSujet: Re: Que le monde est grand ! [Privé Teinakh]   Que le monde est grand ! [Privé Teinakh] EmptyMer 23 Juil 2014 - 14:52

Le regard interrogatif de Teinakh était ce à quoi je m'attendais. Cependant, lui et moi n'hésitions pas pour les mêmes raisons. Les chasseurs sont armés et sur la piste d'un des plus grands prédateurs d'Aranor. Ils devraient être en mesure de se défendre si quelqu'un leur tombe dessus. D'un autre côté, je ne voulais pas que l'on s'attaque aux deux sous-fifres de Kartakh. La raison est simple : je ne veux pas qu'il sache ce que nous savons. Le choix le plus simple aurait été de suivre à la trace les deux hommes de mains et qu'ils nous conduisent directement à la bonne planque. Mais malgré qu'il soit habile, je doute qu'il puisse être suffisamment silencieux dans une forêt de montagne comme celle-ci.

Au fur et à mesure que je réfléchissais à la meilleure solution à adopter une autre question me vint. Les traces pourraient-elles être un piège tendu par Kartakh ? Au fond de moi, je ne voulais pas laisser mourir deux hommes très courageux. En fait, beaucoup plus courageux que ne le seras jamais Kartakh. Teinakh ne prendra probablement pas le risque de les laisser filer dans un piège pour que nous obtenions un indice. Mais il fallait tout de même qu'il sache ce que j'en pensais.

Je lui exposais donc mes théories et mes craintes.

Je pense donc que la solution la moins risquée en terme de perte est de prévenir les chasseurs. Mais dans tous les cas, je préférerai ne pas attaquer les deux espions que j'ai aperçus tout à l'heure. Pour être honnête, je ne sais plus trop où en est ma capacité de raisonnement. J'ai peut-être peur de reproduire l'événement avec le jeune homme. Je compte beaucoup sur toi sur ce coup-là.

Je préférai être honnête avec lui. Après tout, les seules personnes qui m'ont vu dans un tel état de rage sont probablement les personnes à qui je fais le plus confiance. Cela dit, dans un milieu comme le mien, c'est très relatif. Seulement lui ne fait pas partie de ce milieu. J'ai déjà l'impression qu'il me connaît un peu mieux et je serai extrêmement surpris qu'il me trahisse pour de l'argent. Je pense que c'est à ça que doit ressembler le réseau de mon maître. Des gens de divers profession, mais qui n'ont pas d'intérêt à me nous voir mort.

La confiance me revenait peu à peu, mais je me sentais toujours un peu hésitant dans mes explications. Je pense que Teinakh l'avait compris et le sourire qu'il arbore dans toutes les circonstances me rendis un peu plus de confiance.

Le jeune homme était toujours inconscient et ce par ma faute. Je suis arrivé avec trop peu d'informations … trop … peu …
Mais oui !

Nous pourrions faire croire à Kartakh que nous ne savons rien de la situation. Il ne nous suit plus à la trace, donc nous pouvons tout à fait tomber sur ses hommes pendant que nous le cherchions. Le tout et de bien leur faire comprendre que nous ne savons pas pour les chasseurs et pour le Ragnar.

J'avais parlé tout haut sans m'en rendre compte et je me sentais un peu gêné de toute cette excitation. Mais après tout, je pense que j'ai eu la bonne idée qu'il me fallait pour me remettre sur pied.
Mon coeur battait la chamade et mon cerveau commençait à tourner comme s'il était à plein régime. Je visualisais dans mon esprit toutes sortes de scénarios divers et variés, tous n'aboutissant pas au même résultat. Mais je devais me calmer avant d'imaginer des choses qui pourraient ne pas être pertinentes du tout.

Je me concentrai de nouveau pour continuer à penser de façon efficace et ne pas me perdre dans des histoires irréelles. Les deux hommes de mains étaient partis vers l'ouest. Nous étions au Sud du village donc soit, ils souhaitaient retourner dans le village pour nous contourner de façons sûr. Soit ils se dirigeaient vers leur chef. Ou alors, ils se dirigeaient aussi vers le piège tendu pour les deux chasseurs s'il se trouve que les traces en sont bien un. Dans tous les cas il fallait, d'après moi, se diriger vers l'ouest.

Je regardais le jeune homme allongé dans l'herbe et me refusais à le laisser à merci des dizaines de prédateurs qui peuvent traîner dans cette zone. Cependant, nous ne pouvions pas le prendre non plus. Il nous aurait beaucoup trop ralenti d'autant plus que je ne savais pas si Kartakh pouvait encore utiliser son pouvoir sur lui, même inconscient.

Je me tournai vers mon nouvel ami pour savoir quels sont les choix qu'il souhaiterait faire.
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