Les Guildes d'Aranor
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 Sasnir, Conteur-Sorcier

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AuteurMessage
Sasnir
Mortel
Sasnir


Messages : 4
Date d'inscription : 02/12/2012

Caractéristiques du mortel
Race/Nation/Guilde: Humain/Weranoï/ Historiens
Âge: 21 ans
Signes particuliers: Regard tourné vers l

Sasnir, Conteur-Sorcier Empty
MessageSujet: Sasnir, Conteur-Sorcier   Sasnir, Conteur-Sorcier EmptyDim 3 Fév 2013 - 23:25

Identité:

Nom: N/A

Prénom: Sasnir

Surnom: N/A

Âge et année de naissance: 21 ans

Race & Royaumes: Humain, originaire de Weranoï.

Guilde & Rang: Historien, Érudit.

Description Psychologique:


Caractère: Perdu. Il a tant côtoyé le passé qu'il ne le différencie pas facilement du présent, tout comme il ne distingue plus les vivants des morts. Il lui arrive souvent de paraître fou ou de parler de la vie comme d'une histoire. Mais il est loin d'être méchant ! C'est un jeune conteur plein de talents et aux connaissances d'autant plus larges qu'il les tient de ceux qui les ont vécues eux même ! Mis à part les histoires et le passé, peu de choses l'intéressent, heureusement que tout est susceptible d'être tourné en histoire !
En fait, il est une chose qui le différencie particulièrement des autres historiens. Sa culture lui a appris à chasser et donc à tuer quand cela est nécessaire et les esprits qui le suivent partout ont tous leur façon de revenir à la vie qu'il doit respecter. C'est à cause de certains de ces esprits qu'il ne s'est pas détaché de la chasse. Au contraire, il poursuit les créatures les plus impossibles à obtenir, notamment les Dragons.
Sinon, il fait une compagnie fort agréable, bien qu'étrange.

Préférences:Les bonnes histoires autour d'un bon feu !


Description du Physique:

Physique: Il fait un bon mètre quatre-vingt de finesse et d'élégance. Ses traits fins ont souvent laissé croire qu'il descendait d'un elfe et en effet il y en a une dans sa lignée. Sa peau est véritablement sombre, d'un lisse chocolaté plus qu'appétissant, mais son air distant et l'aura de savoir absolu qui se dégage de lui, ont tôt fait de tenir les gens en respect. Ses yeux sont d'un gris clair, presque laiteux et ses cheveux d'un blanc presque argenté. Il porte ces derniers assez long, parce qu'ils sont rarement coupés dans la Tribu de Weranoï.

Vêtements & Équipements: Sasnir porte d'élégants vêtements de cuir lui laissant les bras libres et tombant comme une robe jusqu'à ses pieds, néanmoins fendus devant pour qu'il puisse marcher, voir courir, sans gêne. Dessous il a aussi un pantalon, de cuir également. Sa tenue est particulièrement onéreuse car ornée de motifs dorés. Il ajoute à cela des protections à ses poignets, et un grand nombres d'armes à sa ceinture. Vous vous en serez douté, ce n'est pas d'un salaire de conteur qu'il tire ces biens. Plus qu'un conteur, Sasnir enquête sur le passé et c'est de l'esprit d'un puissant mage des temps anciens qu'il tient une telle tenue. En effet, l'esprit lui a avoué où il cachait ses biens, ses ouvrages et ses recherches, préférant qu'elles finissent entre les mains de l'ancienne et honorable Hanse des Historiens, plutôt que de les voir aboutir dans les mains d'un insouciant. On lui fit cadeau de cette tenue de combat que le mage possédait pour le féliciter de cette découverte. Pour la suite, les lames sont des objets ayant appartenu à des esprits qui l'accompagnent désormais sur sa route :

-Le couteau de chasse de Feyris, esprit d'un légendaire Weranoïen
-Les dagues d'Aznar, esprit d'un ancien Assassin.
-L'épée de Soula, esprit d'un cavalier de Feïral.



Histoire:



Cette histoire commence avec moi.
Normal, puisque c'est la mienne.
Je suis né, comme tout le monde.
Un jour, comme tout les autres.
Ou du moins, comme toutes les naissances.
Dans les cris et la souffrance.
A Werranoï, il est rare d'être faible, normal tout le monde travail pour tout le monde. Je connais bien des lieu, des états, qui n'ont pas cette conviction. Mais à mon goût, c'est la meilleure!
A Werranoï, il est rare d'être faible, normal tout le monde travail pour tout le monde. Je connais bien des lieu, des états, qui n'ont pas cette conviction. Mais à mon goût, c'est la meilleure!
Je suis né, mais comme toutes les naissances. Ma mère a perdu la vie pour moi et j'espère qu'elle sait à quelle point je la remercie de son sacrifice.
A Werranoï, on croit beaucoup en nos ancêtres. Ils ne sont pas avec nous, mais certains sont là, d'autres son ailleurs, mais ils gardent tous un œil bienveillant sur nous.
On leur doit beaucoup, parce que c'est un peu grâce à eux que nous sommes toujours là.
Alors pour nous, la mort n'est pas une fin. C'est pour ça que je n'ai pas eu à regretter trop fort le départ de ma mère. Pour ça et parce que j'en ai eu une autre.
Silencieuse.
Lointaine.
Mais toujours près de moi.
Je ne le savais pas encore alors.. Il faut dire que j'étais jeune! On n'est pas censé en savoir autant quand on est jeune. Mais j'appris que j'étais le seul à la voir.
Mon père, un chasseur que j'admirais beaucoup, n'était pas souvent là. Son rôle était de partir dans de longue chasses avec les autres. Aussi, je ne pus me renseigner qu'auprès de femmes, d'anciens ou de chamans.
Les femmes ne savaient pas, les anciens ne me croyaient pas.
J'étais jeune. Je n'avais pas de mère. La conclusion venait d'elle même. L'enfant compense.
Le chaman, je ne su jamais. Je n'osais plus y croire.. Je lui ai demandé à elle. Mais à sa coutume elle ne répondit pas.
Alors je l'ai aimé, parce qu'elle était là, et je l'ai tu, parce qu'on ne la voyait pas.
Dans le village, on aime pas beaucoup ce qui est inutile. Ça vaut pour les décorations et les statues. Pourtant, il y en a une d'un fier chasseur.
C'est rare pour Werranoï de tenir au passé, mais lui il est spécial.
Il a chassé et tué un dragon. C'est la fierté de Werranoï! Le seul chasseur qui y soi jamais parvenu, seul, armé de son couteau. Une légende que l'on ne veut pas oublier.
Mais tout ce qu'on en sait de plus, c'est qu'il est revenu au village avec la dent de sa proie et est mort de ses blessures.
C'est triste.. parce que c'est vraiment trop peu!
Même son nom s'est perdu.
Tout ce qu'il reste, c'est cette statu dont on vante les exploit. Représentation approximative d'une silhouette humaine.
Et chaque fois que je passais devant cette statue, il y avait un homme qui lui faisait face. Un homme qui l'observait silencieusement. Et que tout le monde ignorait.
J'étais étonné. Quel que soi l'heure, il était là. Je vis le chaman lui parler parfois. Mais il semblait que l'homme ne daignait jamais lui répondre. Le seul Werranoïen que je vis jamais ne servir à rien.
C'est ce que je pensais, jusqu'à ce que je me fis la réflexion qu'il ne mangeait pas. Jamais.
Il ne dormait pas non plus, j'en étais sûr. Pas plus que ma silencieuse mère qui pourtant me suivait partout.
Je n'étais pas bien grand, ni bien intelligent. Mais si quelqu'un pouvait savoir pour elle, c'était sûrement lui. Lui que l'on voit et lui qui lui ressemble.
Un jour, je me suis planté devant lui. Un gamin devant un homme devant une statue. Quand j'y repense, il n'aurait manqué qu'une fourmi pour m'observer et l'escalier serait fait!
Mais j'étais loin de ses égarements quand je m'adressais à lui, à peu près en ces termes:

-Dis, tu manges jamais?

Il a baisser ses yeux sur moi. Ce qu'il pouvait être grand quand j'étais petit! Et fort avec ça! Je me suis dit que mon brave père faisait pâle figure face à ce torse puissant! Mais ses yeux! Je ne pensais pas qu'un regard pouvait transpercer, blesser, apeurer. Son regard, c'était de la colère et de la frustration.

-Tu peux me voir gamin?

Sa voix était.. un grondement qui se répercutait en échos dans tout mon crâne. Pourtant, il n'avait pas crié. Je m'attendais même à ce qu'elle fut plus douce. Mais j'avais des questions, aussi je me tint droit et acquiesçais.

-Tu es bien jeune pour parler aux morts..

Je ne sais pas vraiment ce qui me passa dans la tête quand il m'envoya cette vérité aussi simplement. J'aurais du être choqué.. mais d'un autre côté, je côtoyais ma presque mère depuis si longtemps.. Peut-être que je m'en doutais. Ou peut-être que j'étais capable de le sentir.
Le fait est que j'ai accepté la chose, comme si c'était.. comme elle était! Aussi bêtement qu'arriva l'explication. Je pouvais voir les morts. J'étais comme le chaman.
Parfois, je me suis demandé pourquoi. Parce que lorsque la vie est venue en moi, la mort s'est emparée de celle qui me portait?
Je ne saurais dire. Et à l'époque, je pensais que la raison était tout autre. La lignée de mon père à toujours été différente des autres chasseurs.
Nos cheveux blanc et brillant en sont la marque. Et je ne sais si je dois aussi lui attribuer la couleur de notre peau.
Je savais juste que j'étais différent, profondément différent. Même différent du chaman. L'homme de la statue me parlait. Sans doute parce que j'étais jeune. Mais l'encouragement me poussa à l'interroger. Encore et toujours plus.
Il s'appelle Feyris, on l'appelle le chasseur qui tua un dragon.
A tort.
Feyris ne peut trouver le repos, parce qu'il a honte. Il a chassé ce dragon presque toute sa vie, aussi courte fut-elle.
Sa seule arme, son couteau. Sa fierté et sa force faisait le reste. Fin et puissant chasseur, Feyris a traqué et débusqué un dragon. Quand il le décrit, il parle de montagnes d'écailles sombres, d'une nuit qui s'est posé sur la terre et d'immenses crocs qui dépassent l'entendement.
Sa seule arme, son couteau. Sa fierté et sa force faisait le reste. Fin et puissant chasseur, Feyris a traqué et débusqué un dragon. Quand il le décrit, il parle de montagnes d'écailles sombres, d'une nuit qui s'est posé sur la terre et d'immenses crocs qui dépassent l'entendement.
Pourtant, il ne perdit pas le large, malgré ses blessures il taillada la mâchoire du Dragon de son couteau, jusqu'à lui en arracher une dent.
La bête préféra le recracher que de le dévorer. Il en ressortit en très mauvais état et incapable de combattre, encore moins de défier encore le dragon.
Mais la dent qui trônait dans son poing lui donnait de l'espoir.
Il reviendrait, et tuerait ce dragon. Un jour, il pourra se vanter d'en avoir tué un.
Sa volonté lui permit de se relever et de retourner au village. Où son corps finit par tomber.
N'ayant jamais pu entendre l’histoire, le village se basa sur ce qu'ils savaient. Il était fort, plus fort qu'un ours. Peut-être pas assez fort pour survivre à un dragon, mais sans doute assez pour l'emporter avec lui. Sinon, comment expliquer cette dent?
C'est sur cette conviction qu'ils célébrèrent sa mort splendide, battirent sa légende et firent dresser cette statue.
Sur un mensonge qui le ronge.
Et pourtant, il s'est tenu au silence, ne révélant rien aux Chamans. Parce qu'il ne peut de toute façon pas quitter ce monde. Il ne le pourra pas, parce qu'il s'est juré qu'il tuerait ce dragon.
J'étais jeune, mais je compatissais pour Feyris.

-Je deviendrais un grand chasseur! Apprends moi tout et je tuerais ce dragon! Ce sera un peu comme si c'était toi!

Il m'a cru. Il s'est sans doute dit que ça valait mieux que de contempler un mensonge toute sa vie. Ce petit peu donner une raison d'être à cette statue.
Le petit, toujours moi, a bien grandi. A force d'observation, j'ai finis par me rendre compte que beaucoup des gens que je côtoyais chaque jours n'étaient pas de ce monde.
Et puis, j'oubliais. Parce qu'ils me parlaient, parce qu'ils agissaient. Parce que pour moi, ils étaient bel et bien là.
En fait, je n'ai jamais plus fait de véritable démarcation entre les vivants et les morts.
Feyris me suivait partout, on discutait ensemble et Elle nous accompagnait silencieusement. Il me donnait beaucoup de conseil et je faisais de mon mieux pour les suivre.
Bien sûr, cela n'échappa pas au Chaman.
Il me fit mander dans sa hutte.
J'étais inquiet.
Les Chamans parlent aux morts, mais aussi avec des choses bien plus profondes. On nous l'a assez répété. Tout le monde à son utilité à Werranoï. Le Chaman plus que quiconque. Il traite directement avec la nature, pour que le clan reste en paix avec elle.
Lui même était intéressé, il n'était pas bien vieux, mais mieux que quiconque nous savions tout deux que la mort n'en fait qu'à sa tête pour emporter les vies.
Son devoir, c'est aussi de perpétuer les traditions et de transmettre son savoir à un apprenti. Moi qui possède le don de naissance, je suis un cadeau des cieux pour lui!
Mais l'on ne peut pas être chaman et chasseur. Et j'avais fait une promesse à Feyris. Je ne pu que refuser. Le chaman ne le prit pas mal, persuadé de pouvoir me faire changer d'avis quand je grandirais.
Au contraire, il répondit à une question que je ne lui ai pas posé. Que j'aurais du!

Elthir Coranir Rhianta En, c'est le nom de cette femme qui t'accompagne. Et nous devrions peut-être dire de cette Elfe.
C'est bien la première fois qu'elle se manifeste à quelqu'un.


L’histoire d'Elthir est ancienne, bien plus ancienne que celle de Feyris. Elle hantait déjà le village qu'il n'était pas encore né.
Le chaman n'en connaît que ce qui raconte encore comme un conte aux enfants. Une histoire que les mère offrent pour les aider à rêver. Une histoire que j'ai trouvé magnifique.
Notre première rencontre et union avec des elfes.
Et comme tout les belles histoires, la fin est triste. Le chasseur dont s'est éprise Elthir est mort, comme tout homme, contrairement à tout elfes.
On dit qu'elle est morte de chagrin, son cœur profondément blessé par la disparition de son âme-sœur.
Je ne me sentais que plus proche d'elle maintenant que je comprenais son regard triste.
Au fond, une histoire n'en est pas une, s'il n'y a pas de larmes.
Mais Feyris ajoutera volontiers qu'il faut aussi de l'action! Assez pleuré, les larmes ne font pas toute mon histoire.
J'ai eu droit à beaucoup, beaucoup de joie!
Je me souviens encore de ma première chasse et plus particulièrement de la fête qui l'a précédée.
Des feux immenses, des gens de partout, tous vivants, bruyants mouvants.
La nuit venait à peine de tomber, mais le moment était déjà magique! Surtout pour les jeunes hommes qui se préparait à partir pour la première fois sur les traces de leurs ancêtre.
Seize ans et pleins de vies.
Et pleins de craintes.
Il y avais aussi ces jeunes femmes!
Fertiles, nous n'avions même pas idée de ce qu'entendaient les chamanes par là et en droit de se faire courtiser. Pas l'un des jeunes hommes ne s'y osait.
Nous voulions déjà tenter de battre des ours, mais l'idée même d'adresser la parole à ses filles devenues jeunes femmes nous paraissait surhumaine.

-C'est la plus dur épreuve que rencontre un chasseur. Si tu veux te montrer fort, il faut que tu prennes ton courage à deux mains et que tu ailles la voir!

C'est ce que m'a dit Feyris, incapable de retenir un sourire en voyant que mon regard revenait fréquemment sur Ilya. Je crois bien que tout le monde aurait su de qui il parlait s'ils pouvaient l'entendre.
J'ai protesté, silencieusement. Je ne pouvais parler à mon ami et mentor en publique, de peur que l'on découvre mon don. Les chamans sont trop vite vu différemment des autres.
Mais ses arguments avaient un certain poids. J'étais persuadé qu'affronter un dragon demanderait au moins au temps de courage que d'aller la voir.. et puis finalement, nos yeux se sont croisés. Et j'ai rassemblé tout le courage que j'avais en main.
Je ne la connaissais que de vue et une nuit nous suffit pour nous apprécier, pour nous découvrir. Au-delà de toutes nos espérances.
Feyris avait raison. L'épreuve la plus dure pour le chasseur et de s'offrir nu et sans valeur au jugement d'un cœur. Les anciens ne sont pas resté insensible à cette preuve de courage (diable, pourtant c'était tellement plus qu'une épreuve pour mon cœur!) et ont réagit comme l'avait prévu Feyris.
Lors de ma première chasse, on me laissa seul juge de ma cible. Seul maître de mes actes. J'étais parti pour suivre les traces du tueur de dragon, j'étais parti pour m'illustrer.

[color=green]-Lors de ma première chasse, j'ai abattu un ours. Seul.[/green]

Je ne connaissais plus la peur. Les yeux d'Ilya me l'ont arrachée. Je me sentais si léger, si vif, si libre! Je n'avais aucun doute que je pourrais le faire. Et mes deux compagnons de toujours me suivait sans un bruit, sans une indication.
J'étais confiant, j'étais fait pour accomplir son objectif. Alors, j'ai traqué un ours, armé d'un couteau et de mon courage.
Lorsque j'ai trouvé ma proie, ma résolution s'est craquelée. Qui étais-je donc, pour me croire aussi fort qu'un ours? Immense, puissant.. je ne suis pas Feyris, je ne suis qu'un frêle homme qui tente de suivre ses pas.
Mais il était trop tard pour faire marche arrière. La bête n'avait que faire de mes regrets. Tuer ou mourir, un choix que j'étais prêt à faire.
J'ai dit tuer, mais la voix de l'ours était plus forte que la mienne. Sa patte m'a fait voler au sol. Je n'avais encore jamais eu d'os cassés. La douleur m'a fait lâcher mon couteau, lâcher ma décision. Mourir, je n'étais bon qu'à mourir.
C'est ce jour là, que je suis devenu un sorcier.
Feyris a voulu me secourir, mais il n'avait plus de corps pour s'interposer. Il a plongé dans le mien, nos âmes se sont entremêlées.
Et mon corps s'est mis à bouger tout seul. Ma volonté n'était plus rien, une autre, bien plus puissante s'en était emparée. Alors que l'ours voulait en finir, je roulais sur le côté. Plus vif qu'un fauve.
Je bougeais si vite que j'en entendais mes muscles crier grâce. J'avais mal, mal partout. Mais je bougeais encore, attrapais mon couteau et tranchais la gorge de l'ours avant même qu'il eut compris que sa proie avait disparue de sa vue.
Impossible me dirait vous. Il glorifie cette histoire parce que c'est la sienne! Et pourtant, croyez moi. L'ours n'a pas eut le temps de se redresser que Feyris l'avait achevé.
Cette force, cette puissance n'était pas celle de mon corps et celui-ci ne parvenait pas à la contenir.
Alors même que j'étais vainqueur, je pus voir le sang s'écouler de mes membres. Chaque partie de mon être était pure douleur.
Mais dans ma tête, je ne ressentais que la joie de Feyris, la joie d'avoir retrouvé un corps, la possibilité d'agir sur le monde.. et je perdais conscience du monde petit à petit.
Sans s'en rendre compte, il m'écrasait. Dans son euphorie, il m'avait oublié.
C'est Elle qui l'arracha de moi.
Je ne sais pas si la notion de force existe vraiment pour les esprits, mais je sais que même s'il avait voulu résister, Feyris ne l'aurait pas pu.
Ce corps redevint le mien.. et je compris que je n'avais qu'à peine conscience de ses dégâts. Je n'étais plus qu'un ensemble inquiétant de plaies et de déchirure. Je tombais bêtement au sol. Incapable de bouger, même de crier. Conscient que j'étais en train de mourir.
Elle se glissa à son tour en moi. Si douce que sa présence m’apaisa. Je souris, me disant que sa compagnie était une bonne chose pour finir ma vie. J'entendis sa voix dans ma tête. Je sais pas ce qu'elle disais, je savais juste que ça m’apaisait. Et je pu fermer les yeux, malgré les larmes qui ne cessaient de s'écouler d'eux. Des larmes plus sombres que l'encre.
Je me suis réveillé dans la hutte du chaman. Sans l'ombre d'une blessure.
Ce dernier ne tarda pas à me bombarder de questions, voilà deux jours entiers que je dors. Le village s'inquiète. Un ours mort et moi inconscient et sans blessure à ses côtés.
Je pris le temps de me souvenir de tout et je le lui conta, sans mentir ni omettre un détail. Ma première chasse était un échec à cause de mon orgueil. J'ai été stupide. Et faible.
Mais il n'en n'avait cure. Il était horrifié à l'idée que des esprits aient pu entrer en moi.
Et puis vint la question qui changea toute ma vie.

-Promets moi que tu ne laisseras jamais cela se reproduire!

Feyris était là, près d'Elle. Il me regardait, sans rien demander, sans rien clamer. Mais je savais que nous pensions de même.
A travers moi, il a pu agir dans ce monde.
Plus fort et puissant qu'il ne l'était certainement de son vivant.
Elle, semblait espérer de moi que je me plie à la demande du chaman.
Mais ma promesse ne pourrait jamais être tenue si je ne cherche pas à comprendre cette puissance.
Je n'ai pu répondre aux attentes du chaman. Et il ne pu plus rien faire pour moi.
A Weranoï, on a un grand respect pour les morts. Et aussi pour la lignes qui les sépare des vivants.
Je dû quitter mon village, mon père. Feyris et Elthir m'ont suivi.
Je n'ai pas osé fusionner à nouveau avec Feyris, il était clair que je n'étais pas prêt à ça. Mais il devait bien y avoir un moyen de profiter de ce pouvoir tout en restant.. en vie.
Je me suis rendu à Aruil, le Monastère des Historiens. Même à Weranoï on dit que tout le savoir du monde est là bas.
Et je ne pensais qu'on disait si bien!
Apprendre à lire fut un véritable bonheur!

Je dévorais les livres sur tout les sujets, même si mes premières recherches allaient à comprendre mon don.
On ne me jugeait pas là bas, au contraire on s’intéressait à mon don pour la forme que j'aimais le plus.
Je pouvais converser avec les morts, donc apprendre d'eux bien des choses sur le passé.
Les doutes, les théories, les suppositions. Toutes ces choses pouvaient prendre une autre tournure si je trouvais l'interlocuteur adapté.
Alors je suis devenu historien. Dès mon tabards sur les épaules, je suis partis découvrir l'histoire à travers la bouches des âmes errantes.
J'écrivais le monde tel qu'il était avant, et j'eus droit à bien des aventures.
Notamment lorsque j'ai rencontré un Archimage des temps jadis.
Je lui dois ma tenue actuelle, une tenue de combat disait-il. Je la trouve trop belle pour se battre, mais je dois admettre qu'elle est très pratique pour se mouvoir.
Le vieux bonhomme, ou le vieil esprit, avait bien des trésors cachés dans sa demeure! J'en ai eu de l'histoire à écrire et preuve à l’appui! J'ai ramené à Aruil bien des objets de l'Archimage. Désormais, ils sont sous bonne garde.
Quand j'y repense, j'ai fait des rencontre que tout le monde ne fait pas!
Tenez, qui peut se vanter de parler tout les jours avec un Assassin et d'être toujours en vie pour s'en vanter?
Surtout quand l'Assassin est aussi susceptible et colérique que celui là!
Aznar Gresti!
Bien sûr, ce nom n'est pas entré dans les légendes ni dans les mémoires. Et ce n'est pas une si mauvaise chose pour un assassin.
Mais la raison en est surtout du à sa mort précoce.
Et assez stupide, il ne m'en voudra pas.. enfin pas plus que d'habitude de le souligner.
Mais puisque mon rôle et de garder souvenir des temps anciens, j'ai pris sur moi de noter ses mémoires, qui viendront s'ajouter à la grande bibliothèque!
Un assassin qui m'accompagne et qui se dispute assez régulièrement avec un cavalier.
Un autre de ces esprits que j'ai rencontré. Mais étonnamment, je ne suis pour rien dans son choix de m'accompagner. Bedwyr semble s'être épris de ma seconde mère.
Aussi silencieuse soit-Elle, il la poursuit jusqu'au bout du monde, cherchant encore à lui tirer quelque affection..
Je ne sais vraiment pas quel est le but de cet Esprit, ou même sa raison d'être encore sur le monde. Avant, c'était de poursuivre cette bataille qui l'a achevé sur les rives du pourpre.
Maintenant, je crois qu'il vit pour me défendre, ce qui n'est qu'un moyen de plus de gagner l'affection d'Elthir.
Au final, c'est une formidable équipée qui m'accompagne dans mes recherches du passé et d'histoires.
Et vous vous demandez souvent ce qu'il advenu de ma quête et de mes pouvoirs?
Et bien, si je ne suis toujours pas capable d'affronter un dragon, mes capacités de Sorcier, car il s'agit bien d'être un sorcier, n'ont cessé de se développer.
Mon corps, comme mon esprit ont besoin de pouvoir contenir la puissance de Feyris, mais dans le cas d'autres esprits, les choses ne sont pas aussi compliquées.
Mais je n'expliquerais pas tout cela ce soir.
Il ne faut pas trop se presser, quand on écrit une histoire.




Autre:


Don & Particularités: Peut voir les morts, communiquer et interagir avec eux. Depuis sa naissance.

Autre: Considéré par maudit par les Weranoïens, cause de son union avec les esprits. (Pratique très peu appréciée)


Sorcier:



Esprit: Feyris


Affinité / Capacité & Histoire:

Feyris est un chasseur légendaire de Weranoï.
Il est réputé pour avoir traqué, combattu et tué un dragon. La légende veut qu'il revint jusqu'à son village avec un immense croc arraché à la mâchoire de la bête, croc qui trône encore aujourd'hui à Weranoï, puis qu'il meurt des blessures obtenues durant le combat.
La légende est malheureusement fausse, Feyris n'a jamais pu arracher plus d'un croc à la bête. Elle vit donc toujours et, n'ayant pas pu se remettre de ses blessures, le chasseur est devenue une âme errante, chargé de la honte d'avoir échoué dans sa quête. C'est le premier esprit que Sasnir ait rencontré et c'est aussi le plus puissant. Sa première union avec lui a manqué de le tuer. Feyris espère retrouver la trace du dragon et le tuer grâce à l'aide de Sasnir, préservant ainsi sa légende.

Lorsque Feyris s'unit à Sasnir, les tatouages du chasseur légendaire viennent recouvrir le corps du sorcier. Il acquiert alors ses talents de chasseurs, ainsi que le don de sa forme spirituelle. Une vitesse accrue. Il appelle ces dons, Forme du Chasseur.
Cette fusion tend à déchirer le corps de Sasnir petit à petit, la puissance qu'il acquiert n'étant pas adaptée à son enveloppe. Actuellement, il lui ai dangereux de contenir cette forme plus d'une minute. De plus Feyris écrase inconsciemment l'esprit du sorcier durant leur fusion.


Esprit: Aznar Grestil :


Affinité / Capacité & Histoire:

Aznar était un Assassin du temps de son vivant.
C'est à 25 ans que la mort cueilli ce prometteur Assassin. Le sort voulu que sa mort soi des plus ironiques, une corde le soutenant s'était révélée usée et le laissa tomber alors qu'il était proche du sommet du rempart du palais de Quetaïn. Sans ce défaut de matériel, il ne doutait pas un instant de devenir maître Assassin et espérait percer bien des mystères.. Ce qu'il a pu faire depuis sa mort. Cet esprit connaît bien des secrets et sait lire dans les âmes des autres, même s'il ne confie que rarement ses découvertes à Sasnir.
Lorsqu'il accepte de fusionner avec le Sorcier, Aznar confère à Sasnir la capacité de se mêler aux ombres mais pas de les parcourir. Dès lors, la peau de Sasnir s'assombrie violemment. Aznar prétend que cet acte est le rêve de tout Assassin et aimerait que Sasnir envisage de rejoindre cette guilde plutôt que les Historiens, cependant.. Sasnir s’emploie à écrire son histoire, ce qui plaît aussi à l'assassin. Ce dernier à lui même nommé leur union, Dieu des Ombres.
Il ne peut tenir cette fusion que 15 minutes au grand maximum, ce qui le laisse épuisé et au bord de l'inconscience.


Esprit: Elthir Coranir Rhianta En.


Affinité / Capacité & Histoire:

La veuve est une âme qui a toujours suivit Sasnir et ce depuis sa naissance. Elle ne lui a parlé que lorsqu'il en avait besoin, mais restait toujours auprès de lui. Il s'agit d'une elfe au regard triste, contrairement aux habitudes de sa race. Le village en parle parfois, comme d'une légende, qui pourtant colle aux cheveux comme au veines de Sasnir et de ses ancêtres.
Un jour, un chasseur particulièrement habile suivit des traces si légères qu'il ne savait quel bête les avait laissées, pas plus que les autres membres de la tribu. Il les suivit, heureux de découvrir une nouvelle proie et fière d'être le premier à la découvrir. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir une magnifique jeune femme à l'origine des empreintes. La première rencontre avec les elfes. Et la première union. L'elfe, dont le nom échappe aujourd'hui aux mémoires, à lié ses pas à ceux du chasseur. Malheureusement, les humains n'ont pas l'espérance de vie des elfes et la jeune veuve se fit distante avec les hommes comme avec les siens, se transformant en légende de larmes brillantes. Avant que la mort ne la saisisse aussi.
Lorsque Sasnir et son ascendante s'unissent, des larmes d'encres se mettent à couler des yeux du sorcier, dans un long filet qu'il est impossible de stopper ou de dévier. De plus, jamais ces larmes ne touchent le sol, elles disparaissent avant.
Sasnir se retrouve alors munis d'un puissant pouvoir de guérison capable de refermer des plaies et de reconstituer la chair du sorcier ou de la personne qu'il désire sauver.
Le coût en est cependant énorme et le fait souvent tomber dans l'inconscience, raison pour laquelle la veuve ne s'unit à lui que lorsqu'il est lui même en danger.
En pratique, il ne peut tenir cette fusion que quelques secondes, une minute au plus.


Esprit:Bedwyr Bedrydant


Affinité / Capacité & Histoire:

Vaillant cavalier de Feïral, Bedwyr fait parti des nombreux morts de la dernière grande bataille d'Aranor. Il est tombé sur les rive du Pourpre et, comme beaucoup d'esprits des combattants, continuait sa bataille contre Akeraï bien après sa mort, enfermé dans le cycle de sa volonté et de ses idéaux. Ainsi, il aurait pu combattre éternellement d'autres esprits.
S'il n'avait pas posé ses yeux sur Elthir. L'amour existe-t-il par delà la mort ? Celui-ci vous dira oui ! En plus de cavalier et de Bretteur, il se veut poète et philosophe, du moins assez pour soupirer sous les fenêtres des dames du temps de son vivant. Bedwyr est donc tombé amoureux de la veuve triste et espère obtenir un sourire ou une pensée d'elle. C'est ce qui l'a arraché à son destin éternel et l'a poussé à suivre Sasnir. Pour complaire d'autant plus à Elthir, Bedwyr à juré de protéger son fils au péril de son âme, sa vie lui ayant déjà échappé.
Lorsque Bedwyr et Sasnir ne font qu'un, la main du sorcier se retrouve entourée d'un halo argenté. Il lui suffit de pointer pour qu'une lueur d'argent s'échappe de sa main et s'écrase contre un adversaire. Le coût varie en fonction du choix du sorcier. Plus il veut la lueur ''pointue'', plus il en paye le prix, se caractérisant par une perte d'énergie plus ou moins conséquente.
Faute d'une forte concentration, Sasnir n'inflige rarement plus d'un violent coup de poing. Il n'atteint que difficilement la coupure et seulement légère.
D'un commun accord, le Sorcier et l'Esprit on nommé ce don Les lances de Bedwyr.

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Sasnir, Conteur-Sorcier
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