Les Guildes d'Aranor
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 C'est MES plantes ! [PV Lyra]

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Azaldor Rondwio
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MessageSujet: C'est MES plantes ! [PV Lyra]   C'est MES plantes ! [PV Lyra] EmptyMer 30 Juil 2014 - 14:41

    Trois coups brefs ébranlent le montant de la porte. Surpris, je redresse la tête, m’extirpant du vieux livres ouverts devant mon.

    - Oui ?

    Le panneau de bois s’ouvre dans sourd grincement et une jeune femme se glisse dans la pièce avec une grâce féline qui me tire un petit sourire.

    - Irielle ! Qu’est-ce qui t’amène à cette heure ?

    Elle me glisse un regard malicieux et referme la porte derrière elle. Je fais de même avec la lourde couverture de cuir travaillé, débarrassant le livre de mon bureau. Irielle y dépose eux tasses fumantes et s’assoie sur le rebord, me regardant de ses yeux de lynx.

    Pas très grande, une aura alléchante de dégage de son corps tout en finesse. Sa peau entièrement noire lui offre un petit côté mystérieux que je me suis toujours surpris à admirer. Irielle est maître Alchimiste depuis maintenant plusieurs années et je dois avouer que j’envie un peu ses élèves. Elle est la seule Alchimiste à avoir réussi l’exploit de créer une position de métamorphisme totale. Et depuis qu’elle s’est transformée en Nassaiah lors du concours annuel, elle garde les pupilles verticales du félin comme séquelle. Ce qui ne la dérange pas le moins du monde en passant.

    Et moi non plus.

    Je tends mon bras pour attraper le verre en argile et plonge mon regard dans le sien, amusée.


    - Tu es complétement stupide d’étudier aussi tard. Sort un peu avec moi ce soir.

    Irielle n’a jamais aimé passer du temps derrière un bureau. C’est à se demander comment elle a fait toutes ses découvertes. Le hasard ? Je n’ai jamais pris la peine de lui demander, de peur de l’indisposer. Mais cela reste cependant un sujet sur lequel elle aime me taquiner, m’égalant presque dans l’alchimie et passant son temps dehors.

    - J’étais sur le point de trouver quelque chose d’intéressant…

    - Et moi je suis sur le point de te faire parler avec une personne qui en sait plus que tes stupides livres.

    - Et ça va me servir à quoi ?

    - A trouver un ingrédient particulièrement rare. Des feuilles séchées d’Artarante. Tu en cherche non ?

    Je me redresse, mes yeux brillant d’excitation.

    - Où ?!

    Irielle éclate de rire et me repousse contre ma chaise d’un geste nonchalant.

    - Fini d’abord ta boisson que je ne l’ai pas préparé pour rien.

    Saisissant mon verre, je le bois d’une traite, me brûlant à moitié la gorge. Le doux gout du miel et des épices m’envahi. Un délice.

    - On peut y aller maintenant ?

    Irielle secoue la tête, désespérée et se met debout en soupirant.

    - Pire qu’un gosse…

    Je me glisse derrière elle, dépose un baiser dans son cou et la pousse doucement vers la porte.

    - Merci.

    Et nous sortons tout deux. Irielle et moi avons depuis toujours entretenus une relation très ambigüe. Elle a partagé ma couche plusieurs nuit, sans que cela aille plus loin. Ce n’est d’ailleurs pas ce que nous cherchons. Nous préférons cette relation pleine de complicité à une vie de couple. Et chacun peut vivre ainsi sa vie à côté sans que l’autre ne s’en mêle.

    C’est mieux ainsi.


    ~~~~~~

    CRRRRRRRRRRRRRRRACK

    Je me protège vivement les yeux face au nuage de poussière qui m’envahit brusquement. Devant moi et face aux coups répétés de ma masse improvisée vient de s’effondrer un pan de vieille pierre, libérant un passage vers une salle sombre et froide. Levant avec précaution ma torche, je retire mon bras de mon visage.


    - Keuf keuf ! Foutu poussière !

    A la lumière fragile et agitée du feu, je m’avance dans cette nouvelle chambre, sentant que je touchais enfin au but. Au centre se trouve un cadavre croulant sur l’or. Dans même y prêter attention et laissant cela aux futur pillards, je m’approche d’une table se trouvant un peu à l’écart. Divers bocaux y sont disposés. Approchant ma torche fortune, je sens un grand sourire se dessiner sur mon visage en reconnaissant la plupart des plantes ici présentes.

    - Te voila enfin !

    J’ouvre ma besace et y glisse les ingrédients un à un, les emballant soigneusement. Je ferais le trie après. Et je repars d’ici, mon sac remplie de merveilles, faisant une dernière fois le tour de la salle pour vérifier ne rien avoir oublié. Retrouver mon chemin se fait rapidement grâce aux marques apposées à la craie sur les murs. Et enfin, au loin, la lumière du jour, accompagnée d’une brusque hausse de la température.

    - Ouf !

    Je m’extrais du trou de souris par lequel je suis entré dans ces ruines et secoue la tête pour profiter de l’air pur et m’étire allégrement, soulageant mes muscles trop longtemps recroquevillés dans ces ruines. Je rejoins rapidement ma monture que j’avais laissée sous un arbre solitaire. Lui flattant distraitement l’encolure, je dépose ma besace au sol et commence à la vider pour faire l’inventaire de mon petit trésor.

    J’étale sur le sol tout les plantes récoltées et reconnais enfin  celle recherchée.


    - Des feuilles séchées d’Artarante !

    C’est à ce moment précis que le hennissement d’un cheval me fait redresser la tête. J’ai à peine le temps d’attraper une petite fiole à ma ceinture et d’en boire son contenue qu’un cavalier approche déjà. Je sens mes yeux changer de couleur, mes pupilles vairons se voyant recouverte d’une douce couleur argentée.

    Et l’étranger est là.
    L’étrangère plutôt…

    Me levant sans prendre le temps de ranger mes trouvailles, j’affiche un sourire poli, restant sur mes gardes.


    - Bonjour voyageuse. Que faites vous ici seule ? Puis-je vous aider ?
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Lyra Maar
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MessageSujet: Re: C'est MES plantes ! [PV Lyra]   C'est MES plantes ! [PV Lyra] EmptyMer 30 Juil 2014 - 21:15

Diable qu'est-ce que je foutais là !
Lyra, ma parole, tu as l'art et la manière de mettre tes gambettes n'importe où, n'importe quand, rien ne va plus ! Voilà plus d'un mois et demi que j'avais laissé à quai le Dernier Baiser et que j'avais défié sa capitaine d'un regard en me laissant choir sur le ponton de bois d'un petit port du royaume de Quetaïn. Enfin, me semblait-il qu'il appartennait à Quetaïn ; la frontière avec Akeraï étant à moins d'une centaine de mètres, le doute était permit.

J'avais donc défié joyeusement Nuhada John Long Silver, qui sourire aux lèvres, s'amusait indéniablement de la situation. Les hommes de l'équipage parlaient de trésors depuis des semaines. Enfin, plus que d'habitude j'entendais. Il y en avait même qui disaient qu'un amas de richesse inestimable se trouvait dans le désert de Sipheaï à ce qu'ils avaient entendu de leur dernière escale. En réalité, un homme avait volé une carte, du parchemin ancien et fatigué, sur quoi on trouvait un semblant de tracés et d'énigmes. Il y avait des pas sur ce qui semblait être du sable -le dessin était précaire et difficile à déchiffrer, qui menaient vers des sortes de ruines. Au-dessus de ces dernières, à l'encre noire était écrit "A quiconque trouvera l'ombre, seront dévoilées les portes de la fortune". On n'était pas bien avancé dans tout ça mais une chose était sûre : il y avait de quoi devenir immensément riche si ça se révélait vrai. Et comme c'était bien connu, les pirates rêvaient d'or et de gloire... je m'étais exclamée que j'irais à Sipheaï moi-même, pour y vérifier les histoires -mais surtout pour le renom et l'argent, bien évidemment.

Certains avaient essayé de négocier avec la capitaine pour m'accompagner, mais cette dernière apparemment contente de se débarrasser de moi de cette manière pour quelques temps avait répondu que ça serait bien plus drôle que je sois seule dans cette expé... rience. J'aurais bien qualifié ça d'expédition mais je n'y connaissais rien du tout et je n'y manquerais pas de mourir tant je n'étais pas instruite sur ce genre de... voyages.

Après avoir descendu l'Embourbé puis la Pourpre à bord d'un navire corsaire et manquer de dépenser près de la moitié de mes économies pour acheter le silence de l'équipage, j'avais eu l'intelligence de voler... réquisitionner un cheval à Sipheaï. Enfin, je devrais plutôt parler d'éclat d'intelligence, car ça n'avait pas duré très longtemps. J'avais rempli quelques gourdes, acheter (une fois n'était pas coutume) de la viande séchée pour le voyage, et puis cartes et compas attachés à la ceinture, j'avais mis l'espèce de canasson qui me servait de moyen de transport au pas. Direction l'horizon désertique.

Ça faisait près d'une semaine maintenant que j'avais quitté la capitale et... par tous les dieux, qu'est-ce que je faisais là ? C'était la pire des idées de ma vie, que d'entreprendre ce voyage et de relever ce défi. Quoiqu'il en était, j'étais en route, loin, un peu perdue -bon, d'accord, beaucoup- dans l'immensité du désert et il ne faisait aucun doute que chaque mètre me rapprochait de ma destination. Du moins, je l'espérais. Il était possible que je ne sois pas parti du bon côté. Mais penser à cette éventualité me donnait l'impression que j'avais déjà un pied dans la tombe et que je m'apprêtais à y mettre le suivant, j'évitais donc de la rabâcher autant que je le pouvais.

Il y avait du positif dans tout ça, quand bien même. J'étais tombée sur un oasis hier et par chance il était habité d'alligators. Après bien une heure de dur labeur j'avais tué une bête et empaqueté dans un tissu plein de sel la viande que j'en avais tiré. Je ne risquais pas de mourir de faim, c'était déjà ça. De chaud surement par contre. Le soleil tapait si ferme que le peu de ma peau en contact avec semblait brûler. Je m'étais couvert entièrement le visage, ne laissant libres que les yeux et bien que la chaleur soit écrasante, je m'enjoignais de garder mes vêtements jusqu'aux extrémités des membres.

Au milieu d'après-midi je fis tout de même une pause et attendis la nuit avant de repartir.

¤ ¤ ¤

Je repartis donc de nuit, "à la fraîche" comme disait-on dans les environs. Je me laissais avancer par mon cheval quand quelque chose sembla venir troubler le fil infini de l'horizon qui s'étalait devant moi. Les collines de sable j'en avais fais mon affaire, je savais qu'elles n'avaient pas cette silhouette. Là, ça paraissait plus... raide, droit et en même temps angulaire. Je continuais de m'approcher.
Passant les heures, je compris au fur et à mesure de mon avancée qu'il s'agissait de vestiges d'un édifice à l'architecture étonnante. C'était incontestablement une pyramide. Ce n'était par conséquent pas ce que je cherchais. L'étincelle de joie et d'espoirs qui m'avait traversée était une fraction de seconde plus tard déjà repartie.

Je fis s'approcher encore plus mon canasson brun au caractère détestable mais bon, quand même bien pratique. Là, je découvris un homme, proche d'une entrée (ou sortie, tout dépendait), accroupit. Je n'eus guère le temps de le héler qu'il l'avait déjà fait, se relevant et oubliant ses affaires.

- Bonjour voyageuse.

Il était brun de peau ; surement dû à une trop fréquente exposition au soleil, ce qui faisait ressortir les cicatrices blafardes, blanches et sacrément monstrueuses qui parcheminaient sa peau

- Que faites vous ici seule ? Puis-je vous aider ?

Grr.
C'était quoi son problème avec les questions, celui-là ?

- Je peux vous retourner la question : et vous, que faites-vous ici seul. Mais ça ne m'intéresse pas alors je vais juste demander si vous connaissez cet endroit.

Je n'avais pas pris la peine de démonter mais j'étais tant harassée qu'il fallait que je le fasse. Je n'avais plus de jambes ni de dos. A y réfléchir, rester là-haut n'était pas une bonne idée. Si cet individu était dangereux, fuir à cheval, avec le poids et la fatigue accumulée, ne me conduirait pas bien loin avant d'être rattrapée. Je descendis alors et guidais mon canasson capricieux à l'ombre de l'édifice.

- Ah et aussi, si vous avez de l'eau, pour mon cheval.

*J'aimerais rentrer, quand même*

Je brûlais d'envie, de besoin de me jeter à l'ombre et sur le sol comme on se jetait dans l'eau glaciale par temps de sécheresse mais je ne fis que m'y diriger doucement. Contrôlant vainement mes muscles engourdis sur le point de défaillir. Je m'adossai finalement à la pierre froide et me laissai glisser vers le sable.

Je crois n'avoir jamais été aussi heureuse de m'asseoir de ma vie entière !

Finalement mes yeux retombèrent sur les affaires de l'homme.

- Que faisiez-vous avec vos... fleurs ?
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Azaldor Rondwio
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MessageSujet: Re: C'est MES plantes ! [PV Lyra]   C'est MES plantes ! [PV Lyra] EmptyVen 8 Aoû 2014 - 13:27

    Seule
    Fine
    Fragile

    Regardant avec insistance la jeune femme arrivée, sans pour autant me débarrasser de mon sourire poli, je me demande comment elle a pu tenir assez longtemps pour arriver ici avec ce physique si fin. La résistance du corps humain me fascinera toujours.

    Je m’écarte un peu, laissant la place à elle et son cheval à l’ombre si elle désirait venir s’y abriter.


    - Je peux vous retourner la question : et vous, que faites-vous ici seul. Mais ça ne m'intéresse pas alors je vais juste demander si vous connaissez cet endroit.

    Dans ta face mon coco. En même temps, il ne faut pas s’attendre à rencontrer une jeune femme docile qui répondrait à mes questions à plusieurs dizaines de kilomètres de toute civilisation. Et puis je suis surement trop curieux…

    Un sourire naquit sur mes lèvres amusées.

    Je la regarde descendre de cheval et le guider jusqu’à l’ombre, à quelques mètres de ma monture. Cette dernière, méfiante et peu sociale, plaque ses oreilles vers l’arrière, soufflant par les naseaux. Je la calme de caresses sur le museau et lui glisse un morceau de pomme presque desséché entre les dents. Cela ne suffit pas à la faire lâcher du regard l’animal de mon inconnu.


    - Ah et aussi, si vous avez de l'eau, pour mon cheval.

    *Oh oh ! Et puis quoi encore princesse ?*

    Je lève les yeux au ciel en secouant la tête. Elle ne semblait pas bien préparée pour son voyage… Ou alors essayait-elle seulement de piquer mes provisions pour ne pas épuiser les siennes.

    Bizarrement je pencherai pour la seconde option…

    Restant silencieux le temps qu’elle s’immobilise, je l’observe en train de s’affaler plus que s’assoir contre un but de roche à l’ombre. Ses membres semblent trembler légèrement. La fatigue sans doute.

    Je l’imite en m’asseyant non loin d’elle.


    - Vous pouvez en effet, excusez moi de mon indiscrétion. Pour ce qui est de connaitre l’endroit, cela dépend ce que vous cherchez… Je ne peux pas me prétendre guide mais je connais deux ou trois pièces et comment y aller. Sinon pour le reste… Je vous souhaite bien du courage !

    Petit sourire en coin.

    - Et pour votre cheval, n’avez-vous pas prévu de quoi l’abreuver ? Car je ne peux vous aider sur ce point, je ne sais même pas si j’aurai assez pour le retour. Toutes mes excuses.

    Je lui offre un sourire navré.

    - Que faisiez-vous avec vos... fleurs ?

    Mes plantes ! Je les avais presque oubliées avec tout ça ! M’en rapprochant, je prends un peu trop rapidement mes feuilles d’Artarante pour les emballer soigneusement et les cacher à la vue de mon invité surprise. Les rangeant soigneusement dans ma sacoche, je me tourne de nouveau vers elle.

    - Un simple inventaire de mes trouvailles dans la région. Et ce ne sont pas des fleurs mes des feuilles principalement.

    Avec un petit clin d’œil, je lui indique mon enseigne d’alchimiste attaché au revers de ma chemise.


    - D’ailleurs si vous voulez j’ai là une plante qui permet d’atténuer la soif, pendant un temps du moins. Ou un autre qui réduit la fatigue du corps en détendant vos muscles. Bon… Je ne vous cache pas que les effets secondaires sont assez…

    Je cherche un instant mon mot avant de sortir en riant

    - Planant… Mais vous en sortez revigorez, croyez moi !

    Un grand sourire aux lèvres, je tire de ma ceinture une vieille pipe de bois la bourre d’un tabac aromatisé.

    Vieille habitude gardée de mon passé tumultueux.
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Lyra Maar
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MessageSujet: Re: C'est MES plantes ! [PV Lyra]   C'est MES plantes ! [PV Lyra] EmptyVen 8 Aoû 2014 - 19:19

Qu'avait-il répondu, en fait ? J'étais tellement fatiguée que j'avais à peine écouté les réponses à mes propres questions. Je croyais avoir entendu qu'il ne pouvait pas m'aider à sustenter la soif de mon canasson de malheur et qu'il présentait ses excuses. Qu'avait-il dit à propos de sa connaissance de l'endroit ? Impossible de m'en rappeler. Je reteins un long soupir. Je n'étais plus capable de rien dans cet état.

Une chose était sûre, elle, c'était que son destrier n'aimait le mien car il soufflait méchamment des naseaux en le regardant. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Mon admirablement détestable cheval, lui, choisit de l'ignorer royalement et il se positionna pour offrir à sa vue son gros derrière. Quel caractère celui-là ! Il était presque digne du mien. Quoiqu'il lui manquait un peu de répartie...

A ma dernière interrogation, l'homme sembla sursauter sur place. Il avait l'air d'avoir complètement oublié ce qu'il faisait avant mon arrivée. Mon arrogance maladive aurait bien répliqué que j'avais l'habitude, faisant ce genre d'effets à beaucoup d'hommes mais la fatigue, autant physique que mentale, me laissa en proie au silence, à observer l'étranger se rapprocher de ses affaires.. Maladroitement, il sembla se hâter de dissimuler quelque chose, attitude qui n'échappa pas à ma vue bien que je n'eus guère le temps de distinguer ce qui lui était si précieux. Il fourra ça avec soin dans son sac en bandoulière avant de faire pivoter vers moi son corps imposant de stature, aux épaules larges et son regard gris.

- Un simple inventaire de mes trouvailles dans la région.

Hum hum. Un chercheur de fleurs ? C'était nouveau ? Peut-être qu'il s'agissait d'un guérisseur...

- Et ce ne sont pas des fleurs mais des feuilles principalement.

Oh, feuilles, pardon. Un chercheur de feuilles ! Un clin d’œil et il ouvra un pan de sa chemise. Je plaçai lentement une main sur la poignée de ma lame. Mâchoires crispées, trop fatiguée pour être capable de me relever et me défendre en cas de besoin, je suivis son geste des yeux, attentive. Finalement, il ne fit que me montrer son enseigne. Pas n'importe quel amateur de fle... feuilles, c'était quelqu'un le bonhomme. Je me détendis légèrement. Je n'avais vu ce signe que dans un livre que j'avais parcourut des yeux il y a quelques années mais à peine vu qu'il me revint en mémoire sa description. Ainsi, il était membre de la célèbre guilde des Alchimistes. Intéressant. Il aurait peut-être quelque chose pour moi alors...

- D'ailleurs, si vous voulez...

Trop aimable !

- J'ai là une plante qui permet d'atténuer la soif, pendant un temps du moins. Ou une autre qui réduit la fatigue du corps en détendant vos muscles. Bon... je ne vous cache pas que les effets secondaires sont assez... Il fit une pause d'une seconde et demie à peine, semblant chercher le juste mot puis ajouta, planants, en riant doucement. Mais vous en sortez revigoré, croyez-moi.

Le sourire qui illumina son visage couturé de cicatrices blafardes était franc, bien qu'amusé. Il sortit en même temps une pipe au bois vieilli et abîmé, qu'il fourra de feuilles. Il m'avait tendu la deuxième plante tout allumant son contenu. Quel genre d'Alchimiste avait autant de plaies sur le visage ? C'était un point qui m'intriguait.

- La plante, atténuant la soif, elle est comestible pour les bestioles du genre de mon canasson boudeur ? demandai-je en désignant du menton le destrier de voyage aux sacoches encore suspendues non loin de moi, tout en m'emparant des feuilles qu'il me proposait. Celle contre la fatigue si j'avais bien suivi.

Je les regardai d'un air peu rassuré pendant qu'une fumée épaisse à l'odeau immonde se déportait sur moi. Ça se... mangeait, mâchait, buvait ou fumait ça ? Je n'en avais pas la moindre idée et il pouvait m'intoxiquer comme bon lui semblait compte tenu de ma parfaite et bien profonde ignorance en la matière. Je choisis de hausser un sourcil interrogateur. Je doutais fortement qu'en continuant à les mater, elles fassent leur effet, ces plantes. Je les posai sur le sable fin, à l'ombre et protégées du vent et entrepris de me déchausser. Je savais que ma future question allait le faire éclater de rire mais je n'avais pas l'intention de regarder ses feuilles éternellement.

- Pardonnez mes lacunes dans le domaine mais qu'est-ce que je fais de ça ?

Première botte retirée, je la posai à côté de moi et profitai de la caresse de l'air délicieux sur ma peau. Certes je n'avais pas marché puisque je voyageais à dos de cheval mais la chaleur n'en restait pas moins écrasante. On aurait dis qu'ils n'avaient pris l'air depuis des lustres !

- Je le mange, le mâche, l'infuse ou le fume ?

Je déposai la deuxième botte et entrepris de dénouer le châle blanc qui me voilait la tête, offrant mon regard seul à la vue du monde. D'un mouvement de bras, je desserrai le tout et m'en acquittait. Béni était le Dieu qui avait créé le vent !
D'un revers de manche j'essuyai mon front en sueur puis passai une main dans mes cheveux roux en bataille. De l'air...

Finalement, j'osais demander, avec un ton légèrement espiègle.

- Et vos recherches consistent en quoi, si ce n'est pas indiscret, hormis chercher des plantes et en fumer ?

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Azaldor Rondwio
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MessageSujet: Re: C'est MES plantes ! [PV Lyra]   C'est MES plantes ! [PV Lyra] EmptySam 9 Aoû 2014 - 17:22

    Schlick

    Une petite étincelle jaillie de mon maigre briquet vieillit par les années. Je réitère l’opération jusqu’à ce qu’une flamme apparaisse au creux de mon tabac. Aspirant franchement, je laisse la fumée envahir mes poumons avant de la recracher avec un soupir de satisfaction. Ces plantes sont décidemment délicieux. Il faudra que je pense à aller me réapprovisionner !

    Sentant finalement le regard intéressé de la jeune inconnue suite à mes paroles, je prends deux plantes toujours à terre et lui tend avec un sourire. Je m’affale finalement contre le tronc du palmier derrière moi et la regarde triturer ces végétaux avec des yeux agars.

    Rire intérieur
    Ces ignorants !


    - La plante, atténuant la soif, elle est comestible pour les bestioles du genre de mon canasson boudeur ?

    « Mon canasson boudeur »

    Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres déchirées de cicatrices. Quelle poésie dans ses paroles ! Cela m’inique au moins qu’elle ne vient pas d’une famille où l’éducation passe avant tout et où l’or coule à flot.


    - Et bien… Oui, mais cela ne fera que retarder sa soif. Il faudra lui en trouver un jour où l’autre sinon vous êtes bonne à rentrer à pied. Avec un peu de chance vous trouerez un bassin dans les profondeurs de ces pyramides. Ceux qui se faisaient enterrer ici avaient souvent des désirs assez fous.

    Je jette un coup d’œil à sa pauvre bestiole sans doute en train de mourir de soif

    - Et si vous le déchargiez, cela lui ferait peut-être du bien et le fatiguerai moins… Vous ne lui donnez que plus soif ainsi.

    Je la regarde finalement se déchausser avec difficulté. Un épais nuage de fumé flotte à présent autour de nous. J’agite rapidement la main pour le faire partiellement disparaitre.

    - Pardonnez mes lacunes dans le domaine mais qu'est-ce que je fais de ça ?

    Ah ! Je l’attendais celle là ! Au moins elle n’est pas resté à la regardé pendant plus d’une dizaine de minute comme une nunuche.

    - Je le mange, le mâche, l'infuse ou le fume ?

    Me redressant légèrement, je dépose ma pipe sur une pierre plate et me rapproche d’elle, lui reprenant délicatement la plante des mains.

    - Cela dépend de l’effet que vous souhaitez avoir. Vu votre état de fatigue, je vous conseille de la fumer, cela aura un effet plus immédiat et un peu plus fort. Par contre vous planerai un peu plus longtemps. Sinon laissez la fondre sous votre langue, cela sera moins efficace mais les effets secondaires moins puissants. A vous de voir mademoiselle.

    Avec un petit rire amusé je lui rends la plante et sort une seconde pipe de ma poche pour lui tendre.

    - Je vous prête cela si vous le souhaitez !

    Puis je m’écarte et m’adosse à nouveau à l’écorce rugueuse du palmier, reprenant ma pipe et inspirant longuement. L’inconnue, quand à elle, se découvre la tête, laissant libre la cascade de flamme que forme ses cheveux d’un roux profond et m’offrant son regard vert à mes yeux argentés.

    Mignonne.


    - Et vos recherches consistent en quoi, si ce n'est pas indiscret, hormis chercher des plantes et en fumer ?

    Ton espiègle. Hum…

    - Pour une personne qui ne voulait rien savoir de moi il y a peu, je vous trouve bien curieuse.

    Sourire mesquin. Si elle veut jouer à ça, je serais ravie d’y participer ! A croire que je commence à l’intéresser !

    - Mais bon, je ne suis pas si secret que vous ! Je vous offrirais volontiers les réponses à vos questions si vous me donnez un peu d’informations sur vous. Donnant donnant non ?

    Je prends une grande bouffé du mon vieux tabac avant de le souffler vers le haut, un grand sourire amusé déformant mes lèvres.

    - Commençons par votre nom tient !

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MessageSujet: Re: C'est MES plantes ! [PV Lyra]   C'est MES plantes ! [PV Lyra] EmptyMer 13 Aoû 2014 - 21:53

Le décharger ? J'allais le faire, mais je n'avais certainement pas besoin de ses conseils. Je... attends, tu fais quoi toi ? Le voilà qu'il avait posé sa pipe à côté de lui et qu'il s'approchait. Il s'accroupit devant moi, et heureusement pour lui qu'en suivant son regard, je vis qu'il était dirigé vers les plantes, sinon je lui aurais déjà décoché la mâchoire d'un coup de pied. Même si je doutais fortement que pieds nus, avec la carrure qu'il avait, ça soit réellement utile.

Il tendit la main pour me reprendre doucement les plantes.

- Cela dépend de l’effet que vous souhaitez avoir.

Ah ?

- Vu votre état de fatigue, je vous conseille de la fumer.

Il faudrait que je songe à simuler d'être en pleine possession de mes moyens, un jour. Ça pourrait me jouer des tours sinon.

- Cela aura un effet plus immédiat et un peu plus fort. Par contre vous planerez un peu plus longtemps. Sinon laissez la fondre sous votre langue, cela sera moins efficace mais les effets secondaires moins puissants. A vous de voir, mademoiselle.

Mademoiselle. Mademoiselle ? Mademoiselle ! Il s'y croyait, le bonhomme. Qu'est-ce qu'il avait à me regarder comme ça aussi ? Détournant les yeux, il s'empara d'une nouvelle pipe, qu'il me tendit en disant me la prêter si je voulais. Elle était quasi identique à la première, bien qu'un peu moins usée. Sûrement que l'autre avait une histoire et que c'était la raison pour laquelle il la préférait. Je la pris, broyai la feuille de mes mains et mis les miettes dans le contenant prévu à cet effet. Je demandai si je pouvais prendre son briquet et incendiai le contenu. Tant pis si je devais planer, j'étais crevée et il me fallait un truc contre ça.

J'aspirai. Le tabac vint s'insinuer dans ma gorge. Je toussai. Beurk. C'était vraiment immonde cette chose. Me raclant la gorge, je portai de nouveau le bout de la pipe à mes lèvres. L'autre m'envoya sinon un sourire mesquin et me fit remarquer d'un ton moqueur que pour quelqu'un qui ne voulait pas faire connaissance, j'étais bien curieuse. Nuance, je m'en fichais complètement, mais il fallait lui faire la conversation, surtout qu'il était en mesure de m'aider.

- Mais bon, je ne suis pas si secret que vous ! Je vous offrirais volontiers les réponses à vos questions si vous me donnez un peu d’informations sur vous. Donnant donnant non ?

Non.

- Commençons par votre nom tient !

Il était vraiment sérieux ? Bon, puisqu'il insistait et que de toute manière, ça n'avait aucune importance car après aujourd'hui, nous ne nous reverrions probablement jamais...

- Vous ne lâchez rien, vous.

Je tirai une bouffée sur la pipe. Oh, je me sentais déjà partir. J'avais des sensations de vertiges, mon cerveau n'arrivait plus à coordonner la vision avec le réel, aussi voyais-je tout en décaler. C'était comme être  ivre, en somme. Oui, en fait non. C'était pire. J'essayais de faire mine de rien mais je fermai les yeux un instant. Puissant son machin.

Je me redressai, plissant les yeux, et fis un pas vers mon cheval.

- Vous pouvez m'appeler Lyra. Et vous ?

Je lui flattai l'encolure un moment, déposai un baiser sur son museau -parce qu'il fallait quand même les chouchouter ces bestioles là, et dénouai les sacoches qu'il avait porté jusque là. Sacré bête va. Je me penchai et les posai sur le sable, pipe entre les dents. Je tirai un nouveau coup. C'était vrai que je commençais à me sentir... mieux. Même si je me sentais... mal en même temps. C'était un mal pour un bien, pourrait-on dire.

- Puis-je avoir les plantes atténuant la soif ?

Je m'accroupis pour déposer la pipe et la décaler sur mes affaires, autant pour me rapprocher du sol et réduire les vertiges, que me mettre à la hauteur de l'homme en attendant qu'il me les donne. Rah, fichu machin... je m'assis finalement. Mon cher compagnon de route allait attendre cinq petites minutes de plus que sa maîtresse ne décède pas sur place.

Soit, il était plus épuisé et plus desséché que moi... et retarder la soif ne servirait pas tant que ça pour le retour. Néanmoins, pour l'heure, c'était suffisant. Il fallait qu'il se contente de ce qu'il y avait et comme il n'y avait pas grand chose, ça ferait l'affaire. De plus, si on en croyait les dires de mon inconnu, on pouvait possiblement trouver de l'eau dans les profondeurs de l'édifice. Si ça s'avérait être plutôt une bonne nouvelle, qu'il y ait de l'eau ne voulait pas dire qu'elle était potable. Et il était hors de question que je rentre à pied à Sipheaï, aussi fallait-il que je prenne soin de ma bestiole.

Enfin, je parlais de retour comme si j'avais trouvé ce que je voulais. Mais c'était faux, j'étais même longtemps de le trouver. Qui plus est, je ne savais même pas ce que je cherchais, ni où, ni comment. Autrement dit, il se pouvait qu'il me reste un mois de marche, deux, ou trois jours, ou rien. Je n'en savais rien, et je n'avais pas réellement de façon de le savoir. Sauf... peut-être une.

- Vous savez s'il y a d'autres édifices en ruine dans le désert ?

Par tous les dieux... c'était vraiment physiquement et psychiquement déstabilisant, son truc à fumer. Voilà que je souriais et que me prenait l'envie de rire... Les nerfs qui lâchaient, sans doute.
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Azaldor Rondwio
Mortel
Azaldor Rondwio


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MessageSujet: Re: C'est MES plantes ! [PV Lyra]   C'est MES plantes ! [PV Lyra] EmptyJeu 21 Aoû 2014 - 11:59

- Vous ne lâchez rien, vous.

Un Sourire amusé se dessine sur mes lèvres, déformant mes balafres. Je sens dans sa voix un léger ton de méprise. Elle n’aime pas être interrogée. Très mystérieuse cette fille… En même temps, si vous rencontriez un homme recouvert de cicatrice en plein milieu du désert, lui confiriez-vous tout ?

Non.

Mais je ne lâche cependant rien, quitte à être indiscret. Après tout, j’allais bientôt en savoir plus qu’elle ne voudrait en dire. Enfin j’espère ! Mon sourire s’agrandit en la voyant tirer sur ma pipe.

Oui très bientôt.

Je vois ses yeux se fermer à plusieurs reprises. Ses pas deviennent moins sur alors qu’elle revient vers son cheval.


- Vous pouvez m'appeler Lyra. Et vous ?

Je retiens un rire en la voyant flatter l’encolure de son cheval avec plus de maladresse qu’elle ne semble le croire. Je reste silencieux, à l’observer décharger son cheval. Un nouveau nuage de fumé s’échappe de sa gorge. Je fais attention de ne pas le respirer alors qu’il passe à côté de moi, me réfugiant dans ma propre pipe.

- Appelez-moi  Azaldor.

- Puis-je avoir les plantes atténuant la soif ?

Je ne réponds pas, la regardant sa rapprocher du sol. Ses pupilles commencent à se dilater. Parfait. Son regard devient légèrement agar.

- N’avez-vous pas d’eau pour vous-même ?

Décidemment, j’avais rarement vu quelqu’un d’aussi mal préparer à un voyage dans le désert. L’eau est pourtant la première chose à prévoir. Beaucoup beaucoup beacoup d’eau !

Je secoue la tête de dépit devant cette femme qui semblait aussi organisée qu’une enfant. Sans faire le moindre mouvement à son égard, je la regarde lentement sombrer dans la drogue. Les bras croisés, mon sourire moqueur maintenant nettement prononcé. Maintenant qu’elle avait tiré, il était trop tard pour elle de s’en sortir. La drogue allait lentement l’épuiser, puis l’endormir.

Satisfaction.


- Vous savez s'il y a d'autres édifices en ruine dans le désert ?

Je reste sans répondre, mes yeux amusés plongés dans les siens. Son visage semble se tordre d’un sourire. Ses nerfs lâchent.

La fin est proche.

Lentement, son corps commence à s’affaisser. Elle perd pied peu à peu, avant de s’étaler sur le flan.

Endormie.

Je laisse alors mon rire s’extérioriser. Prenant ma pipe entre mes dents, je me lève et, manipulant le corps de Lyra avec soin, je l’allonge à l’ombre, sa tête reposant sur l’un de ses sacs. Je finie ensuite de décharger sa monture et je vide la pipe de drogue un peu plus loin en évitant les fumés. Je reviens ensuite à l’ombre et fouille dans mes affaires.

Quel que soit la personne allongée ici, je ne suis plus un meurtrier.
Heureusement pour elle.

Sortant deux gourdes, j’en vide une dans une écuelle que je pose à côté de son cheval et porte la deuxième aux lèvres de la jeune femme. Elle boit inconsciemment.

Une fois cela terminé, je me mets à fouiner dans ses affaires. Tant par curiosité que par prudence. Voyant le pommeau d’une arme, je la tire par réflexe.

Choc.

Je la lâche aussitôt, comme frappé. Un flot de souvenirs affluent dans mon crâne. Je secoue violemment la tête en essayant de les chasser. Mes paupières se ferment. Je les serre. Encore et encore, une main sur la tempe. Mon dos vient frapper la pierre sans que je me rende compte que je m’étais mis à reculer.

Je m’écroule contre la roche en essayant de reprendre mon souffle. Enfin surtout mon calme.

De longues minutes s’écoulent. Peu à peu mon esprit reprend en clarté. Les souvenirs s’estompent, sans pour autant disparaitre. Me redressant, je m’avance vers l’arme, la prenant avec précaution.

Un sabre de pirate.
Identique à ceux qui m’ont tabassé dans mon enfance.

Je lance un regard de dégout vers Lyra et hésite un instant. La tuer ?

Non…
Cette époque est révolue.

L’envie de détruire ce sabre me prend. J’hésite à nouveau.

Non…

Je le repose au même endroit, effaçant les traces de l’arme sur le sol. Maintenant, l’envie de savoir ce qu’elle fait ici devient plus forte. En continuant mes recherches, je tombe sur une carte. Je mets un moment à la déchiffrer avant de reconnaitre les pyramides et les inscriptions que j’ai vu dans la salle où je suis allé chercher les plantes.

J’aurai du refermer l’accès…

Poussant un soupir, je replie la carte à l’identique et la range de la même façon que je l’ai trouvé. Puis je laisse tout comme je l’ai trouvé, effaçant mes traces de pas et revenant m’assoir, ma pipe toujours aux lèvres. Je tire pendant un long moment et j’attends, un regard haineux  porté sur Lyra.

Puis je l’adoucie.
Et attends son réveil.
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