Les Guildes d'Aranor
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 Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua]

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Ushnark Drajl
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Ushnark Drajl


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MessageSujet: Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua]   Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua] EmptyMer 17 Avr 2013 - 21:44

Ushnark était arrivé à Quetaïn quelques jours plus tôt. Il avait entendu dire qu'une petite épidémie d'un virus encore non identifié se propageait au alentour de la ville, et Revane lui avait proposé de s'y rendre. L'orc n'avait eu jusqu’à maintenant aucun réel travail et c'était donc avec plaisir qu'il se rendit à la ville marchande.

Les sept jours que durèrent le trajet avait été tout ce qu'il y a de plus reposant car les routes sont plutôt sûre entre Enetari et Quetaïn. Ushnark avait voyagé en compagnie d'un groupe de riches fermiers qui comptaient vendre leur biens à prix d'or dans les comptoirs de commerce. Bien qu'ils ne s’approchèrent pas trop, ils restaient très aimables et courtois, comparé à bien d’autre hommes. Ushnark eu même l'occasion de partager un repas et discuter avec eux le soir au coin d'un feu.

Finalement, ils se séparèrent au portes de la ville. Ushnark continua son chemin, glanant des informations ça et là. Il était déjà venu à Quetaïn, ainsi il ne fut guère surpris de l'ambiance qui y régnait. Les hommes couraient en tout sens, les marchands hurlait à plein poumon pour attirer les potentiels clients. On y trouvait de tout, ou presque. Et ce qui intéressait l'orc en ce moment, c'était les informations. Quand un guérisseur vient à Quetaïn, soit il court au marché des plantes, soit il va au centre d'information. On y apprend presque gratuitement tout ce que l'on a besoin d'y apprendre.
Un homme lui raconta (en échange de quelques dix quals) que l'étrange maladie se répandait à l'est de la ville, à quelques jours de marche. Ushnark s'y rendit sur le champ.


__________

Il était donc maintenant en route vers le groupe de village que lui avait indiqué le vendeur d'informations. Trois jours s'était écoulés tandis qu'il marchait, ne s’arrêtant que la nuit, dans les auberges au bord des routes. Il n'avait pas de cheval, préférant la marche au ruées désarçonnantes. De plus, son endurance d'orc lui permettait de courir des dizaines de kilomètres en quelques heures sans se fatiguer, si le besoin se faisait ressentir. Il aimait également les longues discutions avec Revane. Elle venait souvent à lui, sans qu'il l'ai appelé, bien que son esprit était toujours ouvert. Elle lui offrait de nombreuses connaissances, que ce soit sur la nature ou sur le monde. On pourrait dire qu'elle avait réussi à "l'éduquer" bien que certaines manies lui restaient, tel que son parler du langage commun plutôt réduit.

C'est durant l'une de ces conversations intérieures que survint le premier incident. Ushnark marchait le long de la grande route dallée. Derrière lui, un groupe de caravaniers qui semblaient revenir de Quetaïn. Cela se remarquais, car les caravanes semblaient abondantes de biens et de richesses. Elles allaient de bon train, car elles ne tardèrent pas à doubler l'orc. Celui-ci entendait des rires et des chants. Ils avaient fait une affaire en or, et l'humeur était à la fête.

Un tremblement se fit entendre. Sept chevaux percèrent l'horizon, galopant à toute allure. Le martèlement des sabots se fit de plus en plus fort, jusqu'a ce qu'Ushnark soit assez près pour entendre :


-Prenez tous, puis tuer les ! Il ne faut pas qu'ils s'échappent !

Les mots étaient à peine sortit des lèvres que les pillards s’attaquaient déjà au convois.

- Vas les aider !

Ushnark bondit. Il était un guérisseur, aussi détestait-il les bains de sang. Il avait donné sa parole qu'il n’ôterai jamais une vie, quel qu'elle soit. Il avait également promit de ne jamais prendre le parti de la violence. Les marchands cherchaient leurs armes, désespérés, tout en criant à leurs femmes de se réfugier avec les enfants. Le combat se déroulait à l'avant du convois. Ushnark arrivait à l'arrière quand un cri parvint de la roulotte juste à côté.
Une mère tenait son petit serré contre lui, à genou. Un des brigands se tenait au dessus d'elle, menaçant. L'orc fit irruption. A peine l'homme eut-il le temps de lever les yeux qu'il le désarma et le contrôla.


- Pas bouger !

Ushnark lança un regard à la mère et son enfant. Ils étaient sauf. Il demanda une corde à la femme pour attacher le pillard.

- Tu as fait le bon choix, Ushnark. J'ai cru que tu allais le tuer.

- J'ai promis pas de violence. Je respecte promesse.


Quand l'homme fut solidement attaché, Ushnark sortit de la caravane. Il se rendait maintenant à l'avant du convois, secourir les éventuel blessés.


Dernière édition par Ushnark Drajl le Jeu 18 Avr 2013 - 16:12, édité 1 fois
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Deryn Basalt
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MessageSujet: Re: Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua]   Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua] EmptyMer 17 Avr 2013 - 23:02

Je me crispai.
Les sabots de mon cheval claquaient d'une façon qui ne m'était pas naturelle sur les dalles lisses de la chaussée. Oui, car contrairement à mon habitude, j'empruntais cette fois-ci une route fréquentée. Ou disons, assez importante pour mériter des dalles. Disons que je n'aimais pas être obligée de m'arrêter toutes les deux heures pour exécuter froidement quelqu'un qui m'aurait reconnu –mon visage était quasiment le plus placardé du pays. Et mes yeux immanquablement les plus connus et reconnus.

Mais cette fois, je n'étais pas là pour faire du mal, pour faire couler les larmes.
J'étais là pour faire parler les miennes. Beaucoup d'enfants pleurent à leur naissance. Moi, je ne sais pas dans quelle situation elles avaient coulés. Peut être mes parents biologiques étaient-ils morts, je n'en savais rien après tout –peut être aurait-il mieux valu, d'ailleurs... quel parent serait fier d'un enfant pareil ? Mais j'aurais quand même souhaité savoir.

C'est pour cela que je voyageais vers les plages de la mer îlienne.
Et plus particulièrement vers une de ces plages. Là où j'étais née. Cela peut paraître étrange, et pensez-en ce que vous voudrez, mais je ne suis pas retournée sur cette plage où je suis "née". Je n'y suis jamais retournée. Dire que je n'en avais pas envie serait un euphémisme. Je redoutais d'être confrontée à mon passé, à ce qu'il avait pu se passer pour que j'en oublie tout ce que j'avais vécu jusqu'à mes dix-sept ans.

J'avais peur.
Certes, j'avais envie de savoir, mais avant tout j'avais peur.
Cependant, au fil des ans, cette peur s'est lentement désagrégée, ne laissant plus entièrement place qu'à l'envie de savoir. C'est ainsi qu'à trente-trois ans, je revenais dans cette partie d'Aranor que je n'avais pas souhaité visiter depuis, même lorsque j'étudiais chez les cartographes, sur une des îles non loin de cette plage basaltique.

Mais voilà qu'alors que je circulais calmement sur la voie publique, je me crispai.
Non pas à cause des claquements produits par les sabots de Tourmente, mais parce que je me sentais épiée. Avec cette intuition propre à ceux qui vivent ou ont longtemps vécu dans la rue, partageant ses dangers, je ne pu que faire confiance à cet instinct qui m'avait souvent sauvé, sinon la vie, du moins la mise. J'arrêtai ma jument pour dévisager les environs. Rien derrière moi. Ni sur les côtés. Devant moi, au loin, une caravane marchande, qui n'avait guère l'air hostile.

Alors pourquoi ?
Après un moment, je flattai Tourmente et l’enjoignais malgré tout à continuer la route. Il fallait bien que je poursuive mon voyage, mais j'étais tout de même mal à l'aise, sur le qui-vive. Pour me rassurer, je caressai le manche de mon plus vieux poignard. Il avait prit tellement de vies... non, je ne pouvais vraisemblablement pas être en danger avec lui à mon côté.

Un sourire fugace me traversa les lèvres.
De nouveau confiante, je continuai à avancer, capuche rabaissée sur mes cheveux couleur flamme et mes prunelles dépareillées. Tant que personne ne me reconnaîtrait, tout se passera bien. Si quelqu'un y arrivait... bah, je perdrai bien une demi-heure de plus. C'est le prix à payer pour ôter tant de vie et causer tant de soucis aux chevaliers. Ah ! J'en ai d'ailleurs exécuté quelques uns, au passage. Peut être est-ce la raison pour laquelle ils ne m'aiment décidément pas ? Quel dommage...

Que voulez-vous, il ne faut pas se retrouver dans mes contrats.
Quand soudainement, j'entendis un cri. Puis plusieurs. J'en aurais fait abstraction –ils provenaient de la caravane repérée un peu plus tôt– si je n'étais pas déjà presque arrivée à leur hauteur. À vingt mètres environs de la caravane. Et à une dizaine de mètre des pillards –un peu moins d'une dizaine– qui avaient déboulés au milieu de la route. Certains se tournèrent vers moi, dans l'intention visible de me prendre cheval et possessions, et éventuellement de me violer et de me tuer.

Statue de marbre, capuche rabattue, je n'ai même pas dégainé mes lames.
Je n'en avais pas besoin. À bien y regarder, ils étaient six. Un chiffre plus que minable. Je crois bien que même à quinze, ils auraient eut beaucoup de mal à venir à bout de l'assassin pourtant solitaire que je suis. Je me souviens être calmement descendue de ma jument alors qu'ils se ruaient sur moi. Ils devaient penser que j'allais implorer leur pitié. Dans leur sprint, ils pensaient aller bien trop vite pour moi ou pour quiconque, cependant, ils étaient juste à une vitesse assez moyenne.

Aucun sourire n'éclairait mon visage.
À mains nues, je me souviens avoir virevolté de l'un à l'autre. Je les tuais les uns après les autres, méthodiquement, sans âme ni conscience, mais avec une rigueur imperturbable, car aucun d'eux ne se releva –ils étaient morts, simplement. J'aurais tout aussi bien pu être en train de tricoter, ou de jardiner, ou quelqu'autre action inoffensive. Je faisais mon travail, le plus proprement possible. Certes, j'aimais le sang, mais j'avais quelque chose à faire, et j'étais déjà en retard... d'une dizaine d'années.

En quelques minutes, les six furent à terre.
Étonnant, j'en avais compté sept, au départ. Je haussai les épaules.
Tout le monde peut se tromper. Je fouillai néanmoins les environs du regard, par pure conscience professionnelle. Je ne me rendis pas compte que dans la bagarre et mes acrobaties, ma capuche avait glissé, libérant ma tignasse rousse qui se mit à flotter au vent, et laissant également voir mes prunelles blanches et rouge...

C'est alors que mon regard s'arrêta sur une immense montagne verte.
J'avais déjà vu des orcs, et ils ne me faisaient pas peur, même si j'avais tendance à respecter la force –mais aussi la souplesse, la dextérité, l'efficacité...–, d'autant que j'avais sur moi une arbalète qui en tiendrait plus d'un en respect. Celui-là, il me semblait l'avoir vu arriver à peu près avant la fin du combat... enfin, de l'exécution. Je me demandai un instant pourquoi il n'était pas venu se battre... puis je me dis que c'était vraisemblablement sans importance. Je remis mes gants sans plus de cérémonie.
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Nishati ya Jua
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MessageSujet: Re: Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua]   Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua] EmptyJeu 18 Avr 2013 - 15:53

Observer.

Comme un animal en chasse.

Sentir.

Comme le prédateur aux aguets.

En l'occurrence, les préceptes de chasse de Weranoï ne me servaient pas vraiment. Moi qui pensais pouvoir glaner des informations ainsi, j'étais plutôt mal parti. Mais ça, c'était à cause de mon ignorance crasse des villes. Même si Coral s'arrachait les cheveux qu'il n'avait plus pour tenter vainement de m'inculquer les bases de la vie citadine.

Je n'aimais simplement pas ça. Trop de monde, trop de bruit, on ne pouvait pas s'entendre penser et...

- Tu vas arrêter de râler, un peu ? Tu as tes infos, mets-toi en route ! Comme ça, tu retrouveras ta chère petite herbette et tu arrêteras de me casser les pieds avec l'odeur, le bruit, les arnaques, les regards lourds, la nourriture graisseuse et j'en passe !
- Et c'est moi qui me plains... ?

Je levai les yeux au ciel alors que je passai les portes de la ville. Sensiblement soulagé. J'avais réussi à écouter, au fil des conversations, la préoccupation des habitants face à l'épidémie de l'est. Sous l'apparence de Seelen, j'avais battu des cils auprès de quelques gardes pour avoir le reste des informations, et j'avais disparu aussi sec. Le temps d'une transformation.

Seulement, j'étais à pied. Il me fallut plusieurs jours pour arriver auxdits villages atteints. Et là... C'était pire que ce que j'avais pu imaginer. Une petite épidémie ? M'ouais. Une grande, une immense, plutôt. C'était même plutôt étrange que les rumeurs ne soient pas parvenues plus tôt à Quetaïn.

Les malades étaient cloués au lit par une grosse fièvre, pour les plus chanceux. Et se remettaient deux semaines plus tard. Pour ensuite être de nouveau malade, car côtoyant leurs proches atteints. On entrait dans un cercle sacrément vicieux. Pour ceux qui avaient moins de chance, eh bien... La fièvre dégénérait en hallucinations et violentes crises de rage ; ils ne sentaient plus la douleur et se blessaient aisément. Quand ils ne tentaient pas de vous mordre.

La chose positive, c'est qu'on pouvait toujours les assommer. J'avais réuni quelques hommes vaillants, les avaient bardés de remèdes pour éviter qu'ils ne retombent malade, et ils m'aidaient à tenir les enragés tranquille, le temps que je trouve un traitement réellement efficace. Le seul soucis, c'était que l'origine du virus m'était toujours inconnue, me semblait foutrement suspecte, et je n'étais pas certain de pouvoir soigner plusieurs villages seul.

J'avais conseillé à ceux que j'avais remis sur pieds, et qui avaient de la famille à Quetaïn, d'y aller pour éviter de retomber malade. Quant à savoir s'ils suivraient mes indications... Entre temps, j'étais tombé à court d'herbes, et il me fallait en récupérer. Je quittai les villages juste avant la tombée du jour, afin d'avoir la nuit pour rechercher tous mes composants.

J'avais assuré aux hommes que je serais de nouveau là le jour suivant. Ils ne connaissaient que Seelen, et cela me suffisait amplement. Même si devoir disparaître la nuit entière ne m'aidait pas beaucoup. Généralement, j'allais voir ceux qui étaient trop fiévreux pour me reconnaître, mais ce ne serait pas cette nuit...

C'est lorsque le jour commença à se lever et que la transformation habituelle me surprit que je me rendis compte que j'avais passé la nuit dehors à chercher mes herbes et à en faire des stocks. Je soupirai. À ce train là, c'était moi qui n'allait plus pouvoir suivre. Il fallait que je trouve un moyen de demander des renforts. A mon retour du village, j'enverrai quelqu'un de valide à Quetaïn pour pouvoir relayer l'information aux autres guérisseurs.

Je pris le temps d'une courte méditation pour envoyer mes respects aux esprits, puis je repris ma route. J'étais parti à deux ou trois heures de marche des villages, et mes sacs étaient pleins à ras bord d'herbes médicinales. Il me fallait revenir sans plus tarder.

- Attention à ne pas te surmener...
- C'est bien la première fois que tu me dis ça, Coral. J'ai déjà fait des nuits blanches, ça ne va pas me tuer.
- Oui, mais pour prendre soin des autres, tu dois prendre soin de toi. Tu me feras le plaisir de dormir, cette nuit.
- Comme tu voudras, maman, minaudai-je.

Une bourrasque de sa part me ramena les cheveux devant le visage, et c'est en ricanant que je les écartai pour retrouver toute ma vision. En constatant leur longueur, je me fis la réflexion qu'il faudrait les couper et puis...

- Merde !

Écarter le rideau blanc me permit de voir l'attaque. Encombré comme j'étais, j'avais beau courir, je ne pouvais aller bien vite. De toute manière, le temps que j'arrive à la caravane, c'était déjà terminé. Une rouquine avait fait la majeure partie du travail tandis qu'un orc avait... attends... Je fronçai les sourcils. Puis je m'approchai. De toute manière, mon devoir de guérisseur était d'aider les autres, et il me fallait voir si les caravaniers avaient besoin de soin. Avec mon stock, ce n'était pas comme si j'allais en manquer tout de suite pour une poignée de personne.

J'arrivai débraillé, les joues rouges et le souffle court. Si la rouquine m'était inconnue, l'orc, en revanche...

- Ushnark... ?

Je ne le connaissais que de vue. Faut dire, entre tous les humains et les elfes guérisseurs, une montagne de muscles verte, ça se repérait de loin. Je ne saurais dire si j'étais content de voir un semblable dans le coin, ou si j'appréhendais tout ça. Mes confrères, avec leur fichue empathie, ne m'arrangeaient pas les choses, et il me semblait avoir compris que l'orc était chaman. Qui dit chaman, dit quelqu'un qui aurait pu avoir entendu parler de moi via d'autres esprits.

Coral, d'après la tension que je sentais près de moi, n'appréciait pas la rousse. Entre son peu d'aménité envers la femme, et moi ma nervosité vers Ushnark, ça n'augurait rien de bon. Un peu gêné des regards qu'on posait sur moi, je lissai mes cheveux, mal à l'aise. 'Chier. Je me penchai vers les caravaniers pour voir s'ils étaient blessés.

Retourner dans un milieu familier était la meilleure chose à faire pour occulter la gêne, après tout.
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Ushnark Drajl
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MessageSujet: Re: Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua]   Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua] EmptyDim 12 Mai 2013 - 23:23

Ushnark était contrarié. Perplexe et contrarié. Premièrement, une jeune femme rousse sortie de nulle part capable d'éliminer autant d'hommes qu'un chevalier, et sans que cela ne trouble aucunement son visage, il n'en existait pas beaucoup et la seule dont il avait entendu parler n'était pas vraiment super fréquentable. Deuxièmement, un groupe de pillard n'assassine normalement pas les voyageurs. Ils se contentent habituellement de tout prendre et de partir à toute vitesse, évitant ainsi qu'on les traques pour meurtres. Assurément, la réaction de ces voleurs était tout sauf normale. Et troisièmement...

- Ushnark... ?

L'orc n'avait encore manqué aucun rassemblement annuel, aussi ne s'étonna t'il pas qu'on le reconnaisse parmi les siens, surtout qui ne passait pas inaperçu au vues de sa carrure. Lui, par contre, ne reconnaissait absolument pas l'elfe qui était face à lui. Il alla pour répondre mais celle-ci était déjà partit pour soigner d'éventuels blessés. Un esprit semblait la suivre, et il le fit remarquer à Revane.

-Oui, j'ai remarqué. Sans doute est elle une chamane, comme toi. Je ne crois pas l'avoir déjà vue non plus. Tu devrais lui parler, elle sait sans doute quelque chose au sujet de l'épidémie.

Mais avant de demander quoi que ce soit, Ushnark s'approcha de la rousse pour confirmer ce à quoi il pensait. Mais oui ! C'était bien la fille à l'œil mi-blanc mi-rouge qui était placardée dans tout les coin de la ville. Une assassine de renommé continentale... Si il n'avait eu le sort de tout un tas de pestiféré entre les mains, ou si Revane ne l'avait pas retenu, il aurait sans doute tenté de l’arrêté, mais les choses étant ce qu'elle sont, il s'approcha simplement en demandant :

- Tueuse pas blessée ?

Il sentit que Revane s'hérissa sur le champs. Il n'allait pas cacher la vérité, il était un orc, oui ou non ? De toute façon, la rousse ne semblait avoir aucune blessure grave. Il continua :

-Que fait femme capable de tuer six hommes en milieu d'épidémie ?

Il en avait déjà discuter avec Revane et ils en avaient conclut que la maladie s'était répandue bien trop vite pour être naturelle. Mais ces observations n'étaient faites qu'a partir des informations qu'on leurs avait donné. Or, la seule personne qui pourrait réellement les renseigner était un guérisseur qui avait déjà été sur le terrain. Et le petit doigt de l'esprit souffla à Ushnark que l'elfe devait savoir quelque chose, bourré d'herbe comme elle l'était. D'ailleurs, il espérait que celle-ci les rejoindrais quand elle aurait fini de soigner ses patient.

Spoiler:
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Deryn Basalt
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MessageSujet: Re: Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua]   Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua] EmptyDim 8 Sep 2013 - 8:25

[j'ai eut du mal à m'y remettre ^^' dire que je suis désolée du retard serait peu de chose... merci d'avoir attendu !]


Je finissais de remettre mes gants.
Noirs, d'une texture très fine, à mi-chemin entre le velours et la soie, ils épousaient parfaitement les courbes de mes mains, enlaçant mes doigts et enserrant mes poignets. Encore heureux, puisqu'ils avaient été créés pour moi, et vu leur prix... C'est alors que la montagne de muscles verte commença à s'approcher de moi. Certes, je n'avais pas peur, mais je concevais une certaine appréhension quand il s'agissait d'affronter de pareils monstres. Puis il ouvrit la bouche, et mon frisson disparu de moitié en l'entendant demander :
– Tueuse pas blessée ?

J'eus un léger sursaut.
Tueuse ? Comment entendait-il ce mot ?
C'était peut être juste parce que je venais de tuer six hommes de sang froid...
Oui, c'était sans doutes ça. Le ton également le laissait entendre. Je haussai les épaules, laconique.
– Non.

Visage de marbre, j'avais été plus que concise.
C'était en outre mon habitude, mais aujourd'hui je voulais également ne pas m'attarder, si possible. Me taper la discute avec un orc n'était pas dans mes objectifs du j... Non ? Ce symbole... Un orc guérisseur ? Eh ben, ça, c'était pas commun. Mais je choisis de ne pas m'y attarder plus que ça. Puisque c'était un guérisseur, il ne m'attaquerait normalement pas, c'était déjà une bonne nouvelle.

– Que fait femme capable de tuer six hommes en milieu d'épidémie ?

Quelle épidémie ?
Pourquoi cette question ?
Avais-je l'air de quelqu'un qui s'amuserait à répandre une épidémie pour le plaisir ?
Ouais, bon, peut être... mais je n'ai rien à voir la dedans, pour une fois ! C'est à ce moment que je remarquai le deuxième guérisseur. Une guérisseuse en fait, et une elfe, en prime. Beaucoup plus proche de l'idée qu'on se faisait d'un guérisseur, selon moi, mais après tout, je n'étais pas là pour décerner le prix du meilleur guérisseur, et j'imaginais que de toutes façons, seule comptait l'efficacité, le résultat.

Je haussai les épaules, convaincue que c'était une question qui n'importait que très peu.
L'essentiel étant que moi, je n'ai pas contracté cette maladie. Je rabattis ensuite la capuche sur ma tête. Maudis vent... pourvu que personne à part cet orc sans cervelle n'ai examiné mes yeux.. Pour la énième fois, je me dis qu'il faudrait vraiment que je trouve un moyen de les cacher autre que cette maudite capuche. Je sifflai mon cheval, qui arriva d'un pas rapide, habitué comme je l'avais dressé aux situations d'urgence.

Tourmente.
Une magnifique jument, toute de noir vêtue –comme moi, en fait.
Seuls ses yeux d'or fondu transparaissaient sur ce noir mat, poli par endroits. C'était Sen qui, au début de mon apprentissage –il y a une éternité–, m'avait offert cette très jeune jument, quand j'avais commencé ma formation, il y a... déjà dix ans –car cela fait trois ans que j'ai terminé ma formation qui a duré sept ans. Tourmente avait deux ou trois ans la première fois que je l'ai rencontrée, ce qui fait qu'elle en a douze ou treize à présent. Ses forces, jusque-là sans pareil, se sont mises à régresser doucement. La vieillesse frappait à la porte, et serait bientôt suivie de sa complice, la mort...

Mais je ne souhaitais pas m'y appesantir.
Pour l'instant, mes forces à moi n'avaient jamais été aussi puissantes.
Et elles continuaient d'augmenter d'années en années. Quant à Tourmente, était encore très compétente, alors je n'allais certainement pas m'en séparer. D'autant que son dressage avait été long et fastidieux, en recommencer un me prendrait également des mois et des mois, peut être une année, peut être plusieurs... Et être coincée au même endroit pendant autant de temps n'était pas vraiment pour me plaire..

Après avoir donc haussé les épaules, rabattu ma capuche sur la tête et sifflé ma jument ; je me mis en selle, et me préparai à partir, lorsque...

– Maman, la dame a les yeux qu'a la dame de l'affiche !

Je venais juste de dépasser le chariot.
Presque par réflexe, les muscles de mes avant-bras se contractèrent.
Les chuts désespérés de sa mère pour le faire taire ne firent que conforter le gamin dans son analyse. Un soupir passa entre mes lèvres. plus jamais, plus jamais je ne voyagerai sur une route aussi fréquentée. Mais pour ce groupe de caravaniers, c'était trop tard. Certes, je ne les avait pas sauvés par altruisme, mais j'aurais aimé que leur fin soit retardée. Le destin ne m'avait pas entendue, et en avait décidé autrement. Tant pis, je me plierai à ses desseins.

L'orc. Il fallait que j'ai l'orc en premier.
Deux carreaux suffiront. Mon arbalète de poing est déjà chargée.
Celle de Sen. Celle qui m'a déjà sauvée la vie contre un groupe de ces montagnes de muscles. Je serrai les dents, bandai mes muscles et me retournai d'un mouvement plus vif et plus souple que jamais, bras droit tendu devant moi. L'arbalète pointée droit sur l'orc. J'appuyai sur la gâchette et libérai la corde. L'action n'avait durée qu'une fraction de seconde.

– J'aurais aimé que ça finisse autrement.

Mon carreau était partit, plus vif que le vent lui-même.
Plus mortel que l'épidémie dont ma cible parlait à l'instant.
Le mouvement suivant me fit descendre souplement de ma monture. Une lame dans chaque main. J'aurais vraiment aimé que ça finisse autrement.
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Nishati ya Jua
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MessageSujet: Re: Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua]   Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua] EmptyMer 11 Sep 2013 - 18:55

Je l'avais senti avant même que toute cette merde ne dégénère.

Une fille que Coral n'aimait pas, et un confrère qui me rendait nerveux, ça ne pouvait que mal se passer.

Comme si l'épidémie n'était pas suffisante !

Une soudaine tension dans l'air me fit relever la tête, après avoir pansé une petite coupure. Le calme avant la  tempête, vous le ressentez, vous aussi... ? Mon regard se posa sur Ushnark et sur la femme. Des mots qui avaient éveillés mon attention, il y en avait plusieurs. « Tueuse », déjà. Je connaissais suffisamment Coral pour savoir qu'il voudrait l'attaquer si elle s'avérait être un assassin. Mais tout tueur efficace n'est pas forcément un assassin. Elle venait de rabattre sa capuche.

Pour se dissimuler, manifestement. Un léger souffle, à peine perceptible, fit voleter quelques mèches blanches : la vigilance de Coral s'était faite plus forte. Mon attention aussi. Tous semblaient s'en être rendus compte. Quelque chose n'allait pas. Ou quelque chose allait se passer.

Mes yeux suivirent la femme et sa monture, tandis qu'elle se remettait en selle et dépassait le chariot. Peut-être que tout allait se passer ainsi. Elle partirait. Paisiblement. Mais je savais que ça n'allait pas se dérouler comme ça.

Et des mots enfantins me donnèrent raison.

« La dame de l'affiche » se crispa. La violence suait pas tous les pores de sa peau. Mon expression se durcit. Elle avait sans doute une tête mise à prix, ne voulait pas de témoin. Ça faisait d'elle un boucher en plus. Un être à éliminer. Mais pas devant tant de monde, n'est-ce-pas... ? Je murmurai cependant à Coral de se tenir prêt, et discrètement fit les signes rituels pour qu'il puisse interagir sur le monde. Quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle tente... je serai là, et elle finirait par passer un sale quart d'heure. J'étais peut-être le plus agressifs des guérisseurs, mais les orcs réagissaient volontiers à la provocation, si j'avais bonne mémoire. Vu son air, elle prendrait Ushnark pour le plus dangereux. Pas moi qui irait la contredire ou la contrarier. Loin de là. Un orc impressionne toujours beaucoup.

Et là... ce fut le moment. Elle se retourna, arbalète au poing.

- Maintenant!

Le carreau partit... mais il fut dévié par un puissant courant d'air. Dommage pour la tueuse. Il y en avait un autre en face d'elle. Et plus ils sont petits, plus ils sont hargneux. Pas si mortel que ça, le carreau.

- J'aurais aimé que ça finisse autrement.

Je dus me faire violence pour qu'un sourire de loup, de prédateur, n'étire pas mes lèvres en un rictus mauvais. Ouais, moi aussi...

Coral n'avait qu'une envie, utiliser de ses dons pour faire imploser la cage thoracique de la femme. Mais devant autant de témoin, un compagnon guérisseur et chaman ? Hors de question. Je me contenterai de dévier ses attaques, la sonner peut-être au besoin. Mais je n'avais aucune envie de me faire radier de l'ordre, et je coupai assez vite ses espoirs en fermant la porte des esprits. Pas aujourd'hui, mon ami. Pas aujourd'hui.

Cela dit, elle était infiniment plus douée que moi à l'épée. Je dis ça, parce que franchement, à part quelques coups de stylet, je n'avais jamais été très doué avec des lames. Et puis elle avait été formée pour ça, en un sens. Je louchai sur les deux lames et songeai à quel point elles pouvaient facilement trancher ma peau fragile et pâle. Hem.

- Tout ceci peut finir autrement, fis-je en levant les deux mains en signe d'apaisement. Repars par où tu es venue. Ce n'est pas comme si ces éphé...
- Méprisant.
- ...innocents représentaient la moindre menace.
- Dingue, mon petit Nisha, à quel point tu les adores, ces humains. Rappelle-moi, tu es un guérisseur, c'est bien ça ? Tu n'es pas censé aimer tout le monde ?

Je lui aurais bien dit d'aller se faire foutre, mais la tueuse risquait de le prendre pour elle.

- Si ta tête est effectivement mise à prix, qu'est ce que tu en as à foutre qu'on t'aie reconnue ou non ? Ces gens viennent de subir une attaque. Leur priorité est d'atteindre leur foyer en vie et en paix, pas de poursuivre une femme qu'ils ont reconnue.

Mais malgré mon ton que je tentai de rendre conciliant, apaisant, comme celui d'un guérisseur digne de ce nom, je sentis que l'agacement pointait son nez. D'un geste, je fis signe à la tueuse de reprendre sa monture et de repartir par où elle se dirigeait.

- Va ! Mais sache que si tu décides de nous éliminer, tu en paieras les conséquences. Sans compter qu'un sort plus terrible encore t'attend si tu continues dans cette direction. Et là, personne ne pourra te sauver de ta propre connerie.

J'avais laissé filtrer mon mépris pour ces éphémères, ces bouchers sans âme et sans discernement. Peut-être trop dédaigneux pour un guérisseur, mais je n'en avais rien à faire.

- Ma Belle de Jour, ton discours m'a presque fait chaud au cœur. Si on oublie les grossièretés.

Mais quel... !
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Ushnark Drajl
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MessageSujet: Re: Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua]   Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua] EmptyLun 16 Sep 2013 - 13:44

"– Que fait femme capable de tuer six hommes en milieu d'épidémie ?"

Un haussement d'épaule pour seule réponse, voila ce qu'obtint Ushnark. Ce simple geste réussit à briser la patience déjà réduite de l'orc au sang chaud. Ce ne fut qu'à grand recours de "-Elle n'est pas importante" et de "- Nous avons une mission!" que Revane lui fis passer la pilule. Mais l'orc était intrigué par la rousse. Si elle était vraiment l'assassin qu'il pensait, il fallait l’arrêter avant qu'elle ne tue plus de monde encore.

Cependant, tandis que l'Orc tentait de réfléchir à quelle démarche suivre, l'autre s'en allait déjà sur sa monture. L'Orc abandonna l'idée de lui parler pour se concentré sur sa conversation avec l'elfe avant que tout dégénère.

Une phrase... puis un jet.. Puis...

Quelqu'un fis appel à des arcanes qui semblait liées à la nature, sans vraiment y ressembler. L'esprit qui suivait l'elfe apparut clairement et le carreau vint se perdre dans le champs, loin derrière.

L'orc se retourna vers son agresseur. Toutes lames dehors, Prête à en découdre. Elle était donc vraiment l'assassin recherchée activement pour de nombreux méfaits. Il fallait la capturer !

L'elfe dispensait les ridicules prières de paix qu'il avait maintes fois entendu de la bouche de Revane. Comme si l'autre en avait quelque chose à faire. Mais bon... Les elfes sont ce qu'ils sont, des amoureux de la paix. L'orc s’avançait, oubliant momentanément qu'il tentait de changer de philosophie :

- Pas d'accord ! Tueuse en prison, ou dois se repentir ! Je laisse pas vie être en danger par sa faute !

Ce qui était presque contradictoire puisqu'il allait engager une lutte au millieu de civils.

- Ushnark, non...

L'Orc s’avançait. Les guérisseurs n'avaient que deux règles principales : Sauver des vies et ne pas tuer.  Si il laissait l'assassin s'échapper, ce serait tuer des innocents. Il ne la tuerais pas, il l’emmènerais en justice là ou elle serais jugée pour ses crimes. Tout le reste, l'épidémie, l'urgence avait disparu de l'esprit de la brute.

Un point restait, il était le seul rempart entre elle et les civils. Il ne comptait pas sur sa comparse guérisseuse qui, comme tout les elfes, semblait tendre des fleurs sans jamais apprendre à se défendre. C'était donc du un contre un.

Les petites lames sont presque inefficaces sur la peau noueuse des orcs. De plus, il était plus fort et plus grand que la rousse. Il avait juste à l'immobiliser.

Ils n'étaient plus qu'a deux mètres de distance...
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Deryn Basalt
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MessageSujet: Re: Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua]   Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua] EmptyJeu 19 Sep 2013 - 20:21

J'étais... j'étais à vingt pas, dix ou quinze mètres à peine de ma cible !
Comment avais-je pu la manquer ?

C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle on choisissait une arbalète et pas un arc : parce qu'un carreau n'a que faire du vent ! Et là... Là ! Alors que la seconde d'avant, il n'y avait rien, pas une bise, pas un souffle de vent, une bourrasque incroyable venait de balayer tout sur son passage... dont le carreau noir à pennes rouges ! Et alors qu'une bourrasque ordinaire n'aurait dévié mes carreaux que d'un décimètre ou deux, celle-ci le fit de plus de deux mètres ! Malgré moi, je ne pus que trouver cela impressionnant... voire impossible. Je n'allais pas me mettre à calculer la force qu'il avait fallut au vent pour réussir cet exploit, mais ça devait être un gros nombre...

En plus, j'avais été si vive que même l'orc n'avait pas eut le temps de réagir... alors qui avait donc des dons de voyance ici ?

Oraison funeste, mon regard tomba sur le deuxième guérisseur.
Cette guilde comptait beaucoup de magiciens. Et grâce à l'intervention de celui-ci, je savais à présent ce que j'avais à faire : tuer la guérisseuse elfe magicienne en premier. Malgré cela, les mots qui sortirent de ses lèvres m'arrêtèrent dans l'impulsion qui m'avait propulsée vers l'avant. Je serrai les dents mais écoutai ce qu'elle avait à me dire, visage aussi neutre que la mort.

Lorsqu'elle eut terminé, je n'avais pas bougé.
Telle une statue d'obsidienne, je n'avais pas bougé d'un pouce, et continuai à fixer l'elfe du fond de ma sombre capuche. J'hésitais à poursuivre mon élan rageur, mais je savais que le temps n'était plus ; malgré moi, le sens des mots était parvenu à mes tympans, puis à mon esprit. Je serrai les lèvres, puis condescendis à lui répondre. Je me relevai lentement de mes appuis bas, et consentis à desserrer les dents :

– Je vous laisserai pour cette fois. (avant qu'ils n'aient pu esquisser un geste, je les arrêtai : ) Non, je n'ai pas terminé. Je me souviendrai de ton visage, guérisseuse, et si je te retrouve sur ma route, saches seulement que je n'aurais cette fois aucune pitié. Quant à...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase.
L'orc venait de bouger. Beaucoup plus rapide que ne le laissait supposer sa masse.
Il serait bientôt sur moi. Trop près. Beaucoup trop près. Je n'avais pas été formée seulement à tuer, pendant ces sept années d'apprentissage. J'avais en outre de puissants réflexes de survie. En sus d'une capacité à prendre une décision en une fraction de seconde.

C'est donc mon instinct qui se chargea de mes faire bouger.
D'un geste presque invisible tant il était rapide, mon arbalète se retrouva dans ma main droite, pointée droit vers le cou de l'être monstrueux qui avait bondit à ma rencontre. À l'instant –une fraction de seconde après ce geste– où mon doigt appuya sur la gâchette de l'arme, ce dernier fit un dernier bon qui l'emmena à seulement un mètre de moi.

Le carreau atteignit le sternum de l'orc avec un bruit de cartilage brisé, où il s'enfonça jusqu'à la penne, d'une quinzaine de centimètre au moins. Je savais qu'un objet s'enfonçant de plus de sept centimètre dans un corps humain touchait forcément un organe vital –ou au moins une artère. J'ignorai si c'était la même chose pour un orc, mais là, c'était au moins le double.

Bien sûr, sur le moment, je n'avais pas réfléchit à cela du tout.
Dès que mon carreau l'avait touché, l'arrêtant un instant, je m'étais projeté au sol, où une roulade sur l'épaule m'avait emmené sur son flan, puis deux pas dans son dos. Je me baissai dans le même mouvement, et profitant de la lenteur de l'orc –je suis vache, il ne s'était en fait écoulé qu'une ou deux secondes–, je levai mes deux lames pour sectionner les tendons d'Achille de la montagne de muscle. Comment me poursuivra-t-il si il n'a plus de jambes pour courir ? Le combat, depuis le moment où l'orc s'était élancé, et celui où il s'était terminé, n'avait pas duré plus d'une dizaine de secondes, sans doutes moins.

Je me reculai rapidement, de plusieurs mètres.
Question de... d'instinct de survie ? Un orc, même guérisseur, ne sera dans cet état que rage et fureur. Trois enjambées suffirent à me ramener près de ma monture, sur laquelle je grimpai d'un seul et souple mouvement, sans utiliser les étriers. Mais je ne partis pas au galop vers l'horizon, non. Bizarrement, moi d'habitude si laconique, j'avais encore quelque chose à dire...

– Elles sont bien belles, vos paroles de paix, elfe ! Allez-vous faire comme votre ami "guérisseur" et retourner votre veste, ou me laisser partir, cette fois ?

C'est alors que je baissai les yeux vers ma main gauche, que j'avais porté à mon côté.
Elle en revint couverte de sang. Ça n'avait dû être qu'une estafilade, sans doutes causée par les bandits, mais elle était à présent ouverte, et mon sang s'en écoulait. Je serrai le poing, le refermant sur le pourpre dont elle était tâchée, sentant enfin la douleur parvenir jusqu'à mon cerveau emplit d'adrénaline. Je tentai de ne rien laisser paraître, attendant de voir ce qu'allait faire la guérisseuse pour déguerpir –ou rester, pour me battre.

Cependant, je ne me faisais guère d'illusions : moi, blessée, un peu fatiguée après ces deux combats consécutifs, et elle, fraîche et dispose et magicienne par-dessus le marché ; c'était une évidence : en ce moment, je ne faisais pas le poids. Et je ne pouvais pas utiliser les pouvoirs du feu ici. C'était trop dangereux... encore plus que de me faire battre par deux guérisseurs et une bande de caravaniers. Dans leur profession, ils n'oseraient pas m'enlever la vie... si ?



[Oui, Ushnark est au courant de ce que je fais subir à son perso.. x)]
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Nishati ya Jua
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MessageSujet: Re: Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua]   Trois chemins qui se croisent et trois voies qui s'opposent [pv Deryn;Nishati ya Jua] EmptyMar 8 Oct 2013 - 21:12

Parce que Nishati a un vocabulaire fleuri et maniéré, je viens préciser qu'il faut regarder ceci avec circonspection pour nos amis de moins de seize ans \o/


Rage. C'était la rage qui venait de traverser mon regard, qui déformait les traits de mon visage, faisant de lui un masque hideux.

Je n'avais jamais été aussi en colère que depuis qu'Hélène avait été massacrée. Mes mains se crispèrent, s'agitèrent.  L'envie, oh, terrible, belle, si belle, de tuer cette salope rousse me tiraillait affreusement. C'était un boucher. Sur elle, je pouvais le sentir, l'odeur du sang frais. Elle ne méritait pas de vivre. C'était des assassins comme elle que je tuais. Nulle rédemption pour elle. Coral se tenait à mes côtés, de plus en plus agité, de plus en plus enthousiaste : lui aussi n'avait qu'une envie, faire imploser cette salope. Pluie macabre. Orgie sanglante. Je pouvais déjà le ressentir, le plaisir infini de la détruire, d'effacer de ce monde une tâche qui l'enlaidissait. Le bout de mes doigts me picotaient. Quand un moustique me suçait le sang, je ne lui disais pas « bon appétit » comme la plupart des guérisseurs. Je le tuais. Il en allait de même avec les assassins dans son genre.

Mais je devais aider Ushnark. Ses blessures risquaient de faire de lui un orc mort. Et quand bien même je désirais plus que tout la mort de cette pétasse d'éphémère, la vie était plus importante. Malgré tout... Il suffisait d'un seul mouvement. D'un seul instant. Coral le ferait... et je pourrais m'occuper de l'orc. Et puis... les guérisseurs étaient pacifiques. Ils répugnaient à tuer. Ces paysans, là... Ils sauraient. Un orc, passe encore. Il aurait un blâme, grande limite, de par les plus anciens des guérisseurs. Mais moi... ? Je n'avais strictement aucune chance. Alors je regardai cette tueuse, d'un regard noir, sombre. Sans rien faire.

La seule consolation que j'en retirais, c'était qu'elle était blessée. Je pouvais... un esprit de l'eau... ? Non. Trop risqué. Que ce soit un esprit de l'eau, ou bien même du feu, avec qui j'avais une affinité particulière, tout revenait du pareil au même... Quoique...

Je pouvais lui faire mal. La mettre à genoux. Peut-être même lui tuer son cheval... Un frisson me parcourut. Connards de guérisseurs. La vie, la vie, à tout prix ! Quelle bande d'imbéciles.

Mon regard se reporta sur l'esprit qui accompagnait l'orc. Avait-elle des capacités particulières... ? Bah ! Qu'est ce que j'en avais à foutre, au fond ? Je fermai les yeux, lançant un appel silencieux, uniquement audible de ceux qui peuvent entendre les âmes et les esprits. Quand je les rouvris, un deuxième esprit se tenait à mes côtés.

- Étincelle, ma toute belle...Son flanc.
- Nisha... ? Pourquoi?

Je me déplaçai jusqu'aux côtés d'Ushnark, sortant de mes sacs des potions pour calmer la douleur, l'endormir, afin de le soigner correctement. Pas que je sous-estimais la résistance des orcs, mais une flèche en pleine poitrine... soit elle arrêtait l'écoulement de sang, soit elle était mortelle. Si je voulais le garder en vie, je n'avais pas le choix. Personne n'avait vécu avec un carreau fiché dans le thorax. Mon regard se posa sur la tueuse et s'appesantit sur elle. Ma voix était dure, méprisante. Coral se débattait presque pour me demander de le laisser interagir, et tuer cette femme.

- Car elle doit apprendre que dans sa vie d'éphémère... toute conséquence à son prix. Et que le prix que je lui impose, c'est la douleur. (un rictus affreux et dédaigneux ourla mes lèvres quand, enfin, je m'adressai à elle) Estime-toi heureuse, bouchère. J'ai d'autres petits tours dans mon sac. Infiniment plus mortels. Et tu ne les aimerais pas. Tu n'es sauvée que parce que tu te dois d'apprendre ta leçon, humaine. Ton prix, Étincelle ?

Les voyageurs retinrent leur souffle. Ils savaient que quelque chose allait se produire. Je pouvais sentir leur regards avides sur moi, sur l'orc, sur la tueuse. Notez, ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait observer des guérisseurs se battre. On n'en voyait jamais, en fait. Si ces gens croisaient d'autres guérisseurs et rapportaient ce que j'allais faire, je pouvais prendre au mieux un blâme, ou être rétrogradé au rang d'apprenti. Merveilleux.

- Sauve-le. Sauve Ushnark. Il a les faveurs d'Orage.
- J'adore quand tu me demandes de sauver un confrère.

Sauf que ça ne s'annonçait pas gagné. L'esprit qui accompagnait Ushnark me regardait. J'avais l'impression qu'elle me lançait un regard accusateur. Bah... je m'en occuperai après.

Étincelle crépita, et la blessure de la tueuse fut parcourue de pics de douleur et d'une légère odeur de chair brûlée.

Je ne m'en préoccupai pas plus. Étincelle tiendrait la salope éloignée et à genoux. Je me concentrai sur Ushnark. Les blessures des tendons n'étaient pas importantes, comparées à celle du torse. Il aurait du mal à marcher après son rétablissement. Beaucoup de mal. Si jamais il arrivait à remarcher un jour. Mais il était chaman, et lui n'était pas en froid avec les esprits de la Vie. Il arriverait peut-être à leur demander quelque chose. A ce stade là, il n'y avait qu'eux pour pouvoir rétablir entièrement Ushnark. Je pouvais peut-être le réveiller, le droguer suffisamment pour lui permettre d'invoquer les bons esprits...

En parlant d'esprit, l'elfe fantomatique me regardait toujours lourdement, avec une réprobation que je pouvais presque sentir sur ma peau. Je compris, soudainement, et avec un temps de retard qui n'aurait pas dépareillé sur ces pédales de poètes qui se touchaient la plume avec un air beubeu. La brusque réalisation fit régresser tout d'un coup mon vocabulaire. Ushnark. La montagne verte avait eu pour maître un fantôme... oh merde. Oh bordel de merde de branlot fiotteux suce-couilles. J'étais cuit. Ma peau blême pâlit encore plus.

J'étais dans la merde, et il ne tenait qu'à elle de m'enfoncer encore plus. A elle et Ushnark. Putain.
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